Tunisie, les partis politiques partagés sur le report du scrutin |
Publié le Dimanche 22 Mai 2011 à 21:04 |
La proposition de la haute instance indépendante des élections de reporter la date des élections au 16 octobre divise le paysage politique tunisien, entre ceux qui appuient le report, et ceux qui s’attachent à la date du 24 juillet pour la tenue du scrutin. Kamel Jendoubi, président de la haute instance indépendante des élections, a expliqué au JT de la chaîne nationale, les raisons ayant motivé la proposition du report de l’échéance électorale du 24 juillet au 16 octobre 2011. Cette proposition a été avancée, suite à des consultations avec des parties officielles et des experts tunisiens et étrangers, et à des données récoltées par ladite instance, et ayant montré que "les conditions ne sont pas réunies pour la tenue d’élections démocratiques, transparentes et pluralistes" à la date du 24 juillet. La haute instance, constituée il y a juste trois jours, n’est pas en mesure, selon son président, "d’assurer les garanties pour la tenue du scrutin selon les normes exigées, dans 63 jours, la période qui nous sépare du 24 juillet"."Nous voulons dire la vérité", souligne le président de l’instance qui rappelle que celle-ci "est impartiale et qu’elle a pris cette décision en toute indépendance". "La haute instance doit préparer, superviser et contrôler les élections", indique-t-il. "Elle a besoin d’un siège central et de sections régionales", selon les circonscriptions électorales. Kamel Jendoubi a fait part des dispositions du gouvernement à fournir l’appui logistique et financier nécessaire à la tenue du scrutin, rappelant que les Tunisiens seront appelés aux élections, par décret présidentiel, deux mois avant la date du scrutin, Cette annonce dominicale de l’instance des élections a été diversement accueillie par les acteurs politiques. Hamma Hammami qui a lui-même appelé à l’ajournement de l’échéance électorale au mois d’octobre, appuie la proposition de l’instance. Selon président du POCT, "les conditions ne sont pas réunies pour la tenue du scrutin le 24 juillet, la date d’octobre est appropriée pour que toutes les conditions soient respectées". Et d'ajouter : "La priorité est de voir qu’est-ce qu’on fait d’ici octobre, d’où la nécessité de mener des consultations sérieuses en vue de préparer cette échéance électorale importante, qui permettra l’élection d’une assemblée constituante dont la mission est d’élaborer une constitution qui déterminera les contours du futur régime politique de la Tunisie". Samir Dilou, membre du bureau politique d’Ennahdha, dit que son mouvement est en train de se consulter, mais demeure pour le respect de la date du 24 juillet pour la tenue des élections. "La Tunisie ne supporte plus la poursuite de cette période de flou et d’incertitude", selon Samir Dilou pour qui "l’annonce de l’instance suscite l’étonnement". Il estime que cette décision historique et grave aurait pu être prise à l’issue de consultation, car elle intéresse tous les Tunisiens, appelant à la retenue et au respect des engagements. Jounaidi Abdeljaoued , Secrétaire d’Ettajdid, a souligné que son mouvement était le premier à proposer la date du 24 juillet pour la tenue des élections, appelant à respecter la position de l’instance. "Cette instance est parmi les principaux acquis de la révolution, c’est le principal garant de l’impartialité de l’administration ; si elle juge que les conditions matérielles et politiques ne sont pas réunies, il faut qu’on respecte sa position". Kamel Jendoubi s’est abstenu de commenter les avis des uns et des autres, martelant que la décision de l’instance est indépendante et que tous les avis sont respectés. Gnet
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Commentaires
Ecrit par so.light 24-05-2011 13:06
la création d'un site internet au nom de cette instance destiné au public aura certainement une grande valeur ajoutée.
aussi convenir pour responsabiliser les partis pour la sécurité et si possible surseoir les grèves et les sièges.
Ecrit par lecteur 24-05-2011 10:06
on n'aura qu'une seule chance pour réussir ces élections.
réussir ces élections veut dire:
mettre des verrous efficaces pour se prévenir des fraudes
tous les citoyens tunisiens, jouissants de leurs droits civiques, devront avoir les moyens nécessaires de voter (une seule fois, biensur).
Ecrit par Tounsi2 23-05-2011 18:43
Ecrit par Adel BM 23-05-2011 15:46
Ce gouvernement illégitime va bien sûr le soutenir dans cette proposition, il pourra ainsi rester plus longtemps au pouvoir independemment de la situation fragile du pays.
Ecrit par Passager 23-05-2011 14:20