Les journalistes protestent contre les prémices de leur musèlement |
Publié le Lundi 09 Janvier 2012 à 15:51 |
Dernière mise à jour, le Mardi 10 Janvier 2012 17:38 |
Les nominations des nouveaux patrons à la tête des médias étatiques font grincer des dents les hommes et femmes de la profession. Le Syndicat national des Journalistes Tunisiens est également très contrarié, à cause de la décision prise par le Premier ministre, Hamadi Jebali, samedi 7 janvier au soir au sujet des nominations. "Ce n’est pas tout. Samir Dilou donne une conférence de presse le jour même, dans la matinée, pour accuser les médias de s’en prendre au gouvernement". Les journalistes se sont rassemblés ce matin à la Kasbah pour protester conter ce qu’ils estiment être «les prémices d’un retour du musèlement des médias». Près de 300 personnes se sont réunies, à 10 heures devant le Premier ministère, et à leur tête le SNJT, pour protester contre « la main mise de l’Etat sur la liberté d’expression », selon leurs slogans. De l’autre côté du trottoir, quelques dizaines de sympathisants du gouvernement actuel leur faisaient face. Le SNJT fait porter toute la responsabilité au gouvernement actuel si l’information en devient à être médiocre. «Du temps de Ben Ali, on nous accusait de faire la propagande du régime, On ne veut plus que cela se reproduise, et nous ne garderons pas le silence. Parce qu’au final il n’y a pas de démocratie sans liberté d’expression", nous dit Hanène Zbiss, journaliste, qui participait aux côtés de ses collègues à la manifestation. Un citoyen venu lui aussi s’indigner contre la décision gouvernementale, se fait aborder par un sympathisant du gouvernement actuel. «Arrêtez de chercher la petite bête à un gouvernement qui vient à peine de mettre un pied à l’étrier. Les journalistes actuels ne font que lui envoyer des pics et lui mettent les bâtons dans les roues. Où est sa pseudo impartialité ? », Crie-t-il, quand une journaliste lui répond : «Et c’est en nominant les rédacteurs en chef, que vous croyez que les choses vont aller mieux. Le secteur a certes besoin d’être réformé pour qu’il réponde enfin aux standards internationaux. L’indépendance d’un média étatique fait partie de ces standards. Le poste de rédacteur en chef est une décision qui doit être prise par l’administration d’un journal et non par un quelconque parti politique». L’inquiétude des gens des médias est palpable, ils étaient impatients de connaître le résultat des tractations qui se déroulaient au même moment, dans l’enceinte du Premier ministère entre Nejiba Hamrouni, présidente du Syndicat accompagnée par quelques syndicalistes, et le chef du gouvernement actuel. «Le syndicat est prêt à décréter une grève générale des journalistes si la décision des nominations n’est pas annulée», martèle un journaliste, avant d’ajouter : «Cette affaire des médias, concerne tout un chacun. Elle n’est pas l’affaire du seul journaliste. Elle est l’affaire de tous, parce que nous pénétrons tous les foyers et une information fiable est un gage de développement ». En soutien aux journalistes quelques avocats ont été également présents, comme Abdennaseur Laouini, devenu célèbre lors de ses apparitions en public pour dénoncer les abus du régime déchu, avant sa chute. Mais aussi, des politiciens de l’opposition comme la députée Salma Baccar. Alors que la manifestation battait son plein sous fond de chants patriotiques et de slogans appelant à la liberté des médias. Nabil Karoui, patron de la chaine de télévion Nessma, rejoint la foule. Que pensez-vous de ces nominations ? «Ce sont des relents de déjà-vu. Ce sont une continuité des décisions que l’on voyait avant. A mon sens la liberté d’expression n’a pas encore commencé. Et si un homme politique refuse la critique, il n’a qu’à changer de métier. La critique fait partie de la panoplie d’un poste de responsabilité, autant que la Mercedes de fonction, le costume, les gardes, au même titre que les jets de pierre des citoyens mécontents ». La réunion tenue entre les membres du bureau du SNJT et deux représentants du gouvernement ont débouché sur une série de mesures, dont l’annulation de certaines nominations, apprend-on de source informée. Chiraz Kefi
|
Commentaires
Ecrit par mokh 11-01-2012 13:31
Ennahdha a commencé par les Medias et va continuer à cerner les autres pouvoir et prendra la place de Ben ALI comme nouvelle Dictature mais avecun nouveau nom " Ennahdha". Dès le debut nous avons averti le peuple Tunisien q'Ennahdha à un double language et qu'il faut se méfier. Déjà j'ai conné plusieus personnes qui regrettent leurs choix.
Applaudissez Nahdhouis il y a encore des chomeurs et de la misere et vous etes entrain de se disputer pour avoir plus des chaises . La chaise n'a pas durer à Ben Ali qui a été plus fort que vous ? une Deuxieme revolution est possible...
Ecrit par tounsia 10-01-2012 08:22
Ecrit par qqun 10-01-2012 00:59
Un esprit qui hesite, paralysé ... les pattes qui boitent ... comment concretiser nos beaux discours et epargner notre identité de "l'alteration" ? ... comment faire taire les riveaux et cesser les coups ? Commencons par des methodes radicales et puis on verra ... oui...c'est ca ... On verra ... De toute les facons , nous portons Dieu et notre peuple dans nos coeurs ... n'est ce pas ?
Ennahdha, parfois , je comprends mal l'elite qui soutient ses agissements , coute que coute , encore moins ceux qui le deteste ...
mais, je deteste l'etroitesse d'esprit, l'arrogance de ses ideaux , la statique de ses pensees et refus de cette interaction ... je deteste une partie de ses partisans ... mais pas tout le mouvement et tous les partisans ...
peut etre, il me manque une partie du puzzle ... qu'elle soit spirituelle ou materielle...
Rabbi yahdina el kol ...
Ecrit par Royaliste 09-01-2012 19:13
Ecrit par oks1950 09-01-2012 19:05
Meri, et une bonne année
Kaddour Ben Ammar