Les journalistes en grève réclament la démission du gouvernement |
Publié le Mardi 17 Septembre 2013 à 17:40 |
"L'Affaire de Zied El Héni a été la goutte qui a fait déborder le vase...Nous serons un bouclier contre les tentatives de faire taire la presse et faire plier les médias...les poursuites en justice des journalistes est une ligne rouge qui est franchie. Aujourd'hui même où nous observons une grève des médias, deux de nos confrères sont en train d'être entendus par la justice...", a déclaré la présidente du SNJT, Nejiba Hamrouni cet-après midi lors du rassemblement des journalistes au siège du Syndicat National des Journalistes Tunisiens en marge de la grève générale des médias. Elle a ajouté "qu'une campagne orchestrée contre les médias avait lieu, et que si l'on considérait le seul traitement réservé au secteur des médias, sans parler des autres, nous pourrions dire que ce gouvernement a échoué, et qu'il doit démissionner". "Le gouvernement a échoué dans le traitement de tous les dossiers en lien avec les médias et les activistes tunisiens, a-t-elle dit, rappelant que tous "les dialogues avec le gouvernement ont échoué et que les politiques des nominations au sein des médias publics continuait à sévir." Nejiba Hamrouni a souligné que les seules revendications des journalistes étaient de faire appliquer des lois déjà existantes, à l'instar du décret-loi 115, et de mettre fin aux poursuites des journalistes. Plusieurs dizaines de journalistes ont répondu présents à l'appel de Nejiba Hamrouni, lancé hier, pour se réunir au siège du syndicat en protestation contre les poursuites à l'encontre des hommes et femmes des médias.
A 14H sonnante, journalistes des télévisions publiques et privées, des journaux, magazines et de la radio se sont réunis autour du siège du SNJT, tous indignés par ce qu'ils considèrent être "une mainmise sur la liberté d'expression" . Plusieurs slogans ont été scandés, parmi eux, "Liberté, liberté aux médias tunisiens" " A bas le gouvernement colonisateur", "Vive, vive les médias libres". Nabil Jmour, Secrétaire général de l’Union générale de la Culture et de l’Information, a pour sa part réitéré le soutien qu'apporte l'UGTT "à toute mobilisation des médias et des intellectuels", accusant au passage le gouvernement d'être "complice dans les exécutions commises, et responsable du musèlement des médias et des intellectuels", et l'appelle à démissionner.
Mongi Khadhraoui, membre du Bureau exécutif du SNJT, a rappelé que le syndicat "défendait la liberté, les valeurs de la république, et le droit du citoyen de s'exprimer...et que s'ils appellent cela être partisans, et bien nous sommes partisans", a-t-il déclaré, en faisant allusion aux autorités qui accusent les médias de part-pris. Le journaliste Zied el Héni, libéré hier lundi, après trois nuits passés à la prison de Mornaguia, pour avoir déclaré que le procureur de la République "mentait" dans l'affaire de Mourad Maherzi, caméraman ayant filmé le jet d'œuf sur le ministre de la culture, s'est aussi adressé à la foule, en les mettant en garde contre les tentatives d'atteindre les médias. Un rassemblement sans incidents, jusqu'à ce que deux femmes s'étaient introduites dans la cours du siège du syndicat, au milieu des grévistes en criant leur mécontentement vis à vis des médias tunisiens, en les qualifiant de "Médias de la honte". Ce qui a provoqué la colère de la foule qui les a chassées dehors, pour que les agents de l'ordre qui assuraient discrètement dehors le périmètre, se chargent de les éloigner. Reportage de Chiraz Kefi
|
Commentaires
Ecrit par Al Africain 18-09-2013 22:22
Beaucoup moins de chômage, une excellente sécurité (c'est le mossad et la cia qui assurent l'intérim), et une économie florissante comme jamais nous n'en avons eue. C'est que Ben Ali, le dictateur qui a tué moins de salafiste que n'en ont tué Ennahdha, doit encore être en train de voler le pays par procuration et de manipuler les médias. Comme Al Jazeera qui nous a fait tant de bien. Ou que BHL, celui qui a dit dans un discours devant les libyens: "je suis un ami sioniste". Alors si tu veux continuer à vivre ton film, surtout ne te réveilles pas car le réveil pourra être fatal.
Ecrit par Le Baron 18-09-2013 09:13