Tunisie : Le Rapport de la Cour des comptes fait des vagues

Publié le Vendredi 21 Août 2015 à 13:55
Des candidas à la présidentielle, épinglés par la cour des comptes. Le rapport de la Cour des comptes ayant pointé des candidats à la présidentielle pour ne pas avoir remboursé la subvention publique à l’Etat, et qui, plus a évoqué un  candidat, ayant reçu des fonds de l’étranger d’un montant de 4.6 millions de dinars durant la période électorale, a fait du ramdam notamment dans les milieux et les partis des anciens candidats à la magistrature suprême. Sans compter les spéculations sur le nom du candidat ayant reçu de l’argent de l’étranger que la Cour des comptes a laissé jusque-là anonyme.

Ettakatol dénonce la campagne menée par "des sites et des médias suspects" contre Mustapha Ben Jaâfar, suite au rapport de la Cour des comptes. L’ancien candidat au 1er tour de la présidentielle fait partie de six autres candidats, en l’occurrence Néjib Chebbi, Safi Said, Mokhtar Mejri, Abdelkader Labbaoui et Salem Chaibi, ayant fait l’objet selon la Cour des comptes, de mandats d’obligation de remboursement des fonds publics, accordés sous forme de subventions.

Dans un communiqué paru hier, le FDTL  affirme que MBJ a reçu une subvention d’une valeur de 39.628 mille dinars pour le financement de sa campagne présidentielle. Etant donné qu’il a obtenu moins de 3 % des voix, il devait en restituer le montant. Le parti ajoute que l’ex-candidat a commencé dans les délais légaux à rembourser la subvention auprès des services du ministère des Finances, selon des tranches conformément à un échéancier précis, récusant qu’il ait obtenu un mandat d’obligation de remboursement.

L’ancien président de l’ANC s’est ainsi acquitté, selon le communiqué, de 20 mille dinars, et honorera les fonds restants, suivant l’échéancier convenu.  

Le parti estime qu’"au lieu de s’arrêter au rôle dangereux joué par la mafia des médias novembristes suspects, ayant fait une propagande sans précédent à un candidat bien déterminé, en contradiction avec les principes d’impartialité, d’objectivité et d’intégrité ; et au lieu de focaliser sur les réseaux de la mafia de l’argent corrompu actifs à l’intérieur et à l’extérieur, et qui sont gérés par des voleurs riches impliqués dans le pillage de l’argent public et dans la fraude fiscale depuis des décennies, et ayant dépensé des fonds mirifiques estimées à des centaines de milliards pour un candidat bien déterminé, au lieu de tout cela, et d’autres questions substantielles, on soulève une question tranchée et partielle concernant la subvention de financement public obtenu par Mustapha Ben Jaâfar pour mener sa campagne".

Ettakatol condamne cette campagne visant "arbitrairement son Secrétaire Général pour le salir", et appelle à passer outre les raccourcis et la généralisation du rapport de la Cour des comptes, "superficiel et maigre, en tentant d’insinuer que la majorité des candidats a commis des infractions au code électoral". Le parti estime qu’on ne peut, en aucun cas, mettre sur un pied d’égalité "des candidats ayant commis de simples infractions, ou sont en train de régulariser leur situation et d’autres, ayant commis des crimes réels touchant la sécurité du pays, et l’expérience démocratique naissante ; des crimes parrainés par le système de despotisme et de corruption, forcément hostile à la révolution, et qui était décisif en matière de résultats des élections", souligne-t-il.

Adnen Manser a quant à lui écrit sur sa page officielle que "selon le rapport de la Cour des comptes, le candidat ayant utilisé l’activité associative pour financer sa campagne électorale, est obligatoirement l’un des trois candidats qui président des associations : Slim Riahi, Mehrez Boussayen et Noureddine Hached".

"Malgré cela, des falsificateurs vendus, qui tordent le coup à la vérité, en accusent Moncef Marzouki qui ne préside aucune association, ce qui induit que le rapport de la Cour des comptes ne le concerne ni de près, ni de loin", poursuit-il.

Manser annonce que la justice sera saisie, pour "falsification et diffamation", contre le site "Tunisie Telegraph, et autres falsificateurs".

Selon le site, l’ancien président Moncef Marzouki serait le candidat qui aurait reçu des fonds de l’étranger.

Le bureau de Hamma Hammami, ancien candidat à la présidentielle, annonce pour sa part son intention de déposer une plainte contre Radhouane Masmoudi, président du centre d’études Islam et Démocratie, pour avoir indiqué dans un commentaire sur sa page Facebook que c’est lui le candidat qui a reçu des fonds de l’étranger.  

"Hamma Hammami et le front populaire démentent ces allégations qui révèlent les desseins de leur auteur," souligne un communiqué paru hier", signalant que l’ancien candidat a présenté tous les documents de sa campagne à la Cour des comptes. Le leader du Front populaire appelle la Cour des comptes à révéler la vérité à l’opinion publique, afin de couper court à "ces viles  campagnes".  
Gnet


 

Commentaires 

 
#2 Souveraineté et patriotisme
Ecrit par Royaliste     24-08-2015 12:58
un candidat a la présidentielle qui reçoit du financement d un pays étranger.... c est grave?

au pays de ifrah biya et de la corruption generalisee, cela ne devrait pas gêner...
 
 
+1 #1 Sévérité
Ecrit par Tahar     23-08-2015 13:00
Les représentant du peuple, ses élus, ainsi que ceux qui se présentent au suffrage, doivent être exemplaires dans leur comportement. Tout acte malveillant venant de leur part doit être sévèrement puni.
Toute tentative de justification de leur part, particulièrement en pointant du doigt d'autres aprties ne fait qu'aggraver leur situation et l'idée qu'on peu développer d'eux.
 
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