Tunisie : le point sur les projets immobiliers émiratis |
| Publié le Lundi 14 Septembre 2009 à 13:49 |
 (2).jpg) En Tunisie, le secteur de la construction connaît un regain après la récente annonce, fin juillet, du Bukhatir Group de poursuivre son projet de construction Sports City dans la capitale Tunis.Le projet Tunis Sports City d’un montant de 5 milliards de dollars repose sur le modèle couronné de succès de Dubai Sports City, dont la construction touche à sa fin aux Emirats arabes unis. Le projet aux multiples facettes se dressera sur 257 hectares dans la région du Lac nord de Tunis et devrait se composer d’un terrain de golf de 18 trous homologué par la PGA (Association des Golfeurs Professionnels), d’un stade de football d’une capacité de 20 000 places, ainsi que d’un centre de natation équipé d’une piscine olympique. Le 10 juillet dernier, l’opération initiale de commercialisation du projet, dans le cadre de laquelle des appartements de standing construits dans la tour Burj Almasa étaient mis en vente, a débuté. Selon Paul Crosetta, le directeur exécutif de Sports Cities International, filiale du Bukhatir Group, la société chargée de la réalisation du projet, plus de 90 % des appartements composant la tour étaient vendus au cours de la première semaine. Les délais d’exécution de l’ensemble du projet sont estimés à 15 ans et quelque 30 000 logements devraient être disponibles. La majorité du projet sera financé par cinq établissements bancaires, par l’entremise de Sports Cities International. Toutefois, compte tenu de la conjoncture économique actuelle, M. Crosetta a reconnu que l’acquisition des fonds représentait un « processus difficile ». M. Crosetta a ajouté que la position économique de la Tunisie faisait du pays une destination de choix pour les investisseurs immobiliers avides de braver le climat économique actuel. « La Tunisie a été relativement épargnée par la crise financière et jouit d’une conjoncture économique stable », a-t-il estimé. « C’est le premier projet de ce type en Tunisie et nous recevons des demandes de Tunisiens désireux de réserver des appartements. » Le Bukhatir Group exprime sa foi dans le marché immobilier tunisien à l’heure où d’autres investisseurs des pays du Golfe réduisent leurs engagements à l’étranger, compte tenu des difficultés à l’échelle nationale et des contraintes accrues liées à la sécurisation des fonds. En Tunisie, les plans pour les mégaprojets prévus par Sama Dubai au Lac sud de Tunis ne sont pas encore clairs. En effet, les projets de la Cité du siècle et la Porte de la Méditerranée, qui devaient s’établir sur une superficie de 800-900 hectares, devaient engendrer 14 milliards de dollars d’investissement et les travaux devaient se poursuivre sur une dizaine d’années. Toutefois, avec la récente réorganisation du portefeuille immobilier de Dubai Holdings, on ignore toujours si ces projets seront maintenus ou mis en veilleuse indéfiniment. Cependant, la décision du Bukhatir Group d’aller de l’avant avec le projet Tunis Sports City sert de tremplin pour le marché immobilier de la capitale tunisienne qui démontre sa capacité de se développer de manière continue, et ce, en dépit de la difficulté des conditions internationales. De plus, le fait que le groupe ait également évalué des possibilités en Afrique et en Asie et qu’il ait porté son choix sur Tunis est la preuve de la solide confiance que l’investisseur émirati place dans le site Tunisie. Parallèlement à l’ambitieux 11e plan de développement économique du gouvernement (2007-2011) qui prévoit la construction de plus de 300 000 logements, la présence croissante de projets conçus selon un plan d’ensemble mènera certainement à une consolidation du secteur de la construction tunisien, qui est pour l’heure régi par de petites entreprises privées. Le remodelage en trois étapes de la région des lacs de Tunis au cours des dernières années a lui-même servi de tremplin à une telle consolidation. Cependant, les projets d’envergure prévus par les investisseurs des pays du Golfe comme Burkhatir Group représentent une avancée, en terme de taille et de sophistication par rapport, notamment, aux précédents projets menés dans la région. D’autres groupes, comme Abu Dhabi’s Al Maabar et son projet polyvalent Bled Al Ward d’un montant de 10 milliards de dollars, confirment cette tendance et représenteront une grande proportion des investissements étrangers dans l’économie tunisienne. Compte tenu du rapprochement croissant avec l’Union européenne (la Tunisie a été le premier pays du sud de la Méditerranée à conclure des négociations de zone de libre-échange), et de son bon classement dans les études internationales sur la compétitivité, la Tunisie demeure une destination de choix pour les promoteurs immobiliers. De plus, les entreprises internationales souhaitant investir en Tunisie nécessitent des bureaux de standing, alors qu’une classe moyenne de plus en plus prospère recherche un genre d’installations qui n’est pas encore disponible sur l’actuel marché immobilier. Ainsi, la Tunisie est à contre-courant de la tendance mondiale en maintenant une croissance stable en 2009, et le Bukhatir Group, quant à lui, récolte les fruits de ses choix. Oxford Business Group |
Commentaires
Ecrit par Tounsi2 19-09-2009 23:21
inutile de mettre les pieds dans la foret, j'ai parlé de sa valeur comme absorbant les milliers de tonnes de CO2 déversés chaque jour par tous les véhicules (et les chauffages) de la banlieue Nord.
Imaginez une seconde qu'on détruise la forêt du Belvedère et qu'on construise les plus beaux immeubles du monde, ça vous convient?
Je ne vais pas relater les conséquences de la pollution et de l'augmentation du CO2 et même du CO sur notre santé.
Ecrit par tunis 18-09-2009 12:07
Ecrit par Aziz 16-09-2009 04:48
L'idée générale était de ne pas get $, £ et l'Euro? pas les Tunisiens riches en ajoutant un autre couple d'appartements vides à crédit avec les dinars convertis en dollars et d'être envoyés à Abou Dhabi.
Naturellement, si la Tunisie veut acheter ensuite sa foire mais je parle de l'objectif "global" Si, dans ces projets domestiques tous les acheteurs sont tunisiens, car ils devront payer plus que les investisseurs étrangers (par exemple en franchise d'impôt Dubaï est de 30-40% moins cher maintenant, et voir l'Espagne ainsi, si le même prix, une meilleure alternative étant donné que les salaires et les loyers sont beaucoup plus élevés dans ces zones).
Que faisons-nous dans ce scénario où le plan est défait par le prix interne?
Ecrit par Tunsi 15-09-2009 18:59
Mara7ba eb les investisseurs de toutes nationalités.
Ecrit par yosr 15-09-2009 11:36
un terrain de golf lui seul est suffisant d'appauvrir notre nappe fréatique tellement il consomme en eau .. et qui en serait bénéficiaire ? certainement pas un tunisien moyen ...
Il suffit d'aller voir a Dubai, leur folie des grandeurs, leur air irrespirable, leur tours affreuses se dressant face a la mer...
On en a pas besoin de tout ca, ni de trop d'argent, ni de trop d'investisseurs.. On est très bien dans ce petit pays et on veut pas etre encore plus nombreux avec les étrangers qui débarquent pour partager le peu qu'on a, pour incendier les prix, pour consommer plus et appauvrir nos sols et notre eau.
Autrement merci a tout ce que vous avez écris... ca me remonte le moral de voir que je ne suis pas la seule a penser ainsi.