Tunisie : Le parlement ouvre sa nouvelle législature de cinq ans

Publié le Mardi 02 Décembre 2014 à 11:32
La plénière extraordinaire s’est ouverte à 10h 45 minutes avec récitation de versets coraniquesL’Assemblée des représentants du peuple a ouvert ce mardi 02 décembre sa nouvelle législature, en présence du ban et de l’arrière-ban de Tunis. La plénière extraordinaire s’est ouverte à 10h 45 minutes avec récitation de versets coraniques, puis l’intonation de l’hymne national.

Le président de l’Assemblée nationale constituante, Mustapha Ben Jaâfar, a appelé Ali Ben Salem, en tant que député le plus âgé à présider cette plénière extraordinaire, ainsi que ses deux vice-présidents, Amal Souid, et Chekib Bali, étant les députés les plus jeunes.

Le président de l’Assemblée nationale, Mustapha Ben Jaâfar, a été appelé par le président de la plénière, Ali Ben Salem, à prononcer son allocution d'ouverture. "On inaugure aujourd’hui les travaux du pouvoir législatif comme le prévoit la constitution", a souligné d’emblée le président de l’ANC, ajoutant que que "la nouvelle assemblée a des  prérogatives et missions centrales dans le régime politique, dont le but est  de rompre avec le despotisme et de garantir les libertés, à travers la séparation entre les pouvoirs, la stabilité gouvernementale et l’efficacité politique".

Ben Jaâfar a appelé les nouvelles institutions mandatées pour le prochain quinquennat "à renforcer les moyens de coordination réciproques afin d’éviter le blocage et de garantir la stabilité, pour permettre au gouvernement de réaliser ses programmes économiques, et de répondre aux attentes populaires".

La constitution n’a de valeur que si elle traduite dans les faits (Ben Jaâfar)

"Les Tunisiens et les Tunisiennes sont fiers de leur constitution, et tout le monde se rappelle la journée mémorable du 26 janvier, jour de l’adoption de la constitution, où la concorde et la joie ont régné au sein de l’hémicycle", s’est rappelé Ben Jaâfar, affirmant que la constitution n’a de valeur, que si ses clauses sont appliquées, de sorte à en garantir "la pérennité et l’immunité".

"La Tunisie est aujourd’hui face à une nouvelle épreuve sur la voie démocratique, une nouvelle étape plus difficile qui vise à traduire dans les faits la théorie, vers la réalisation de l’Etat rationnel, où les lois, autant que les droits de l’Homme, sont respectés", a-t-il dit en substance.

On a réussi "à assurer l’alternance au pouvoir, ainsi que les législatives du 26 octobre, qui sont un couronnement d’un long processus, où les obstacles ont été franchis, et le dialogue et le consensus ont prévalu", a-t-il indiqué, formulant le vœu que" le second tour de la présidentielle se déroule dans un climat approprié afin que la Tunisie retrouve la stabilité".

"Des défis nombreux et des dossiers urgents attendent la nouvelle assemblée afin de faire avancer ce grand projet rendu possible par les sacrifices des martyrs de la révolution et des générations successives", a déclaré Ben Jaâfar, rendant hommage aux martyrs Chokri Belaïd, Mohamed Brahmi, ainsi que les martyrs des institutions sécuritaire et militaire. "Le consensus et le travail solidaire sont le seul moyen pour lutter contre le terrorisme", a-t-il fait valoir.

Il a plaidé pour l’adoption de la loi de lutte contre le terrorisme," une priorité", à ses yeux, de la nouvelle assemblée, signalant que le démarrage anticipée de la campagne électorale en a empêché l’adoption par l’ANC.

Ben Jaâfar a recommandé au nouveau parlement d’adopter la transparence dans ses travaux, et d’avoir une bonne communication avec la société civile en vue d’enraciner la culture démocratique chez le citoyen, reconnaissant que la transparence n’a pas donné à l’ANC une image proportionnelle à ses réalisations.  

Il a appelé le nouveau parlement "à assurer son rôle de contrôle loin des pressions, à enraciner son autonomie financière et administrative, et à adopter un règlement intérieur en vue d’organiser le travail en son sein et de prévenir les défaillances". Il par ailleurs estimé positif le maintien de la commission du consensus.

Mustapha Ben Jaâfar a affirmé que les députés de l’ANC et lui-même ont fait tout ce qui est en leur pouvoir en étant loyaux à la patrie et au sang des martyrs, laissant à la lecture historique, qu’il espère équitable, la mission d’évaluer les travaux de l’Assemblée nationale constituante.

Gnet


 

Commentaires 

 
+3 #2 Médiocrité
Ecrit par Royaliste     02-12-2014 13:21
MBJ dit: "Les Tunisiens et les Tunisiennes sont fiers de leur constitution"

ah bon, vous avez organisé un référendum pour leur demander leurs avis?

j'espère qu'une page de l'Histoire de la Tunisie, une période marquée par la MÉDIOCRITÉ vient de se tourner.
 
 
#1 Maintenant...
Ecrit par Léon     02-12-2014 12:10
...(...) va s'installer, non pas provisoirement, mais dans la durée.
Vive la révolution de la haine, de la jalousie, de la prétention et du régionalisme.
De mon côté, je dis plutôt Vive Ben Ali!
Léon.
VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.
 
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