Le ministère de l’Equipement annonce la reprise des grands travaux

Publié le Mercredi 18 Mars 2015 à 11:49
Mohammed Salah Arfaoui, ministre de l'Equipement et de l'Aménagement du territoireLors d’une conférence de presse tenue mercredi, Mohammed Salah Arfaoui, ministre de l’Equipement et de l'Aménagement du Territoire, a annoncé la reprise des travaux dans plusieurs grands chantiers et a souligné : « Nous ferons tout pour tenir nos promesses ».

L’état d’avancement des projets entamés
Le ministre Mohamed Salah Arfaoui a commencé par dresser un constat sur l’avancement des travaux de certains grands projets : « L’autoroute de 450 km de Oued Zarga a avancé de seulement 15%, alors que celle de Sfax-Ras Jedir est arrivée à 25%. Actuellement, il faut reprendre le travail et nous avons promis de le faire avant le 15 mai », a-t-il dit.

Mohamed Salah Arfaoui, sans vouloir trop évoquer les raisons de la suspension de plusieurs travaux, a insisté sur ce qu’il a estimé être le plus important :  « Avant le 15 mai, on reprendra le rythme normal de progression. Pour 183 millions de dinars, on débutera une trentaine de projets. Notre priorité est d’entamer les travaux dans les délais. Nous reprendront aussi les travaux de la cité de la Culture d’ici le mois de mai pour terminer la première tranche (ce qui était prévu en 2011) et terminer les travaux pour un coût global de 128 millions de dinars ».

Pour le ministère de l’Equipement, il y a plusieurs priorités urgentes. Mohamed Salah Arfaoui a insisté sur les projets qui ont été interrompus et a rappelé : « L’Institut des sciences appliquées de Kasserine ? Pour plusieurs raisons, les travaux ont été interrompus. Nous nous sommes remis au travail depuis le début de la semaine. Le Pôle technologique de la Gazelle ? Il est en veilleuse depuis mars 2011. Tout reprendra au mois de mai, on l’espère ».

L'entretien des routes
Le ministère se penchera aussi sur la rénovation et l’entretien de plusieurs routes, même dans les grandes villes, qui sont dans un état déplorable. Le ministre souligne : «L’entretien des routes et des ponts ? Pour 140 millions, nous allons entretenir environ 1050 km. Nous avons aussi alloué 120 millions de dinars pour les circuits des zones rurales ainsi que 80 millions de dinars pour l’entretien de dizaines de quartiers populaires répartis sur onze gouvernorats ».

Les bâtiments publics ? Le ministère compte intervenir "sérieusement" pour des opérations d’entretien urgentes. La situation est précaires notamment dans les écoles primaires, les lycées ainsi que plusieurs dispensaires : « 636 établissements sont concernés. Nous allons bientôt définir le budget ».

Et à propos des fonds, Mohammed Salah Arfaoui a affirmé que tous ces travaux ont besoin de montant gigantesques. Comment le ministère va-t-il les trouver ? : « Nous avons promis de trouver des financements et nous espérons y parvenir avant le 15 mai. Tant que ce n’est pas signé, nous préférons ne rien divulguer. Mais quoi qu'il arrive, nous savons que la Tunisie a gardé beaucoup d'amis partout dans le monde ».

Les logements sociaux
C’est au tour d’Anis Ghrira, secrétaire d’Etat, de prendre la parole et d’affirmer : «Il faut d’abord éliminer les anciennes habitations qui ne répondent pas aux normes et bâtir d’autres maisons. Quelque 336 maisons ont été livrées alors que 2029 sont en cours de construction. Les délais sont longs ? Les promoteurs immobiliers ne sont pas très enthousiastes. Dans le futur, nous avons programmé la construction de 20 000 logements. Les terres disponibles actuellement ne permettent pas d’en construire plus de 3000. Nous travaillons d’arrache pieds pour trouver de nouveaux terrains. Ceux qui en bénéficieront ? Une commission nationale déterminera les dossiers prioritaires ».

Et pour prévenir contre les catastrophes naturelles ? Le ministre répond : « Après les inondations à Jendouba, le ministère a délégué 20 ingénieurs pour estimer les dégâts et ils les ont chiffré à 40 millions de dinars. Un budget a été alloué pour les réparations. Maintenant, nous allons travailler pour éviter que de telles catastrophes se reproduisent ou au moins, pouvoir limiter les dégâts».

Le projet Sama Dubai
Mohamed Salah Arfaoui n’est pas très optimiste sur ce sujet. Il en explique les raisons : « L’entreprise a fait face à plusieurs difficultés financières et n’existe plus. Nous discutons avec le groupe Boukhater pour trouver une issue finale. Nous avons des pactes avec ces investisseurs et nous voulons une solution qui arrange tout le monde. La situation est très compliquée ».
S.S