Tunisie : Le dinar continue sa chute, au milieu du silence des autorités !

Publié le Vendredi 17 Août 2018 à 12:44
Le dinar tunisine a beaucoup perdu de sa valeur. Lors d’une rencontre les ayant réunis hier jeudi, au siège de la BCT, Marouane Abassi, gouverneur de la banque centrale, et Samir Majoul, président de l’UTICA ont discuté des moyens susceptibles de stopper la chute du dinar par rapport aux monnaies étrangères et de le revaloriser. Quand, comment et pour quels résultats ? Rien ne filtre à ce sujet, au moment où le dinar faible semble se transformer en une fatalité structurelle.

Le dinar continue sa dégringolade au milieu du silence des autorités, notamment de l’Institut d’émission auquel incombe la mise en œuvre de la politique monétaire. La banque centrale semble désarmée face à la dépréciation de la monnaie, et écarte toute intervention pour la stabiliser, laissant faire la loi de l’offre et de la demande sur le marché des changes.

La valeur du dinar reflète l'état général de l'économie, et sa dévalorisation persistante découle des difficultés économico-financières, des déséquilibres des finances publiques, du creusement du déficit, etc.

Toute amélioration de la conjoncture économique devra, par conséquent, booster le dinar, face aux devises étrangères. Il n’en est rien hélas.

Les performances réalisées par l’économie tunisienne au cours du 2ème trimestre de 2018, ont permis au pays de réaliser, pour la première fois depuis  le 1er trimestre 2014, un taux de croissance de 2.8 %, affirme l’Institut national de la Statistique.

Son Directeur Général, Hédi Saïdi, a expliqué la veille, lors d’un point de presse à la Kasbah, le retour de la croissance par la reprise de tous les secteurs de l’économie : industries manufacturières, non-manufacturières, textile et habillement, mines, agriculture, services, etc., une embellie si l’en est, qui excepte manifestement le dinar, dont la dévalorisation persistante est une source d’inquiétude grandissante.

Un dinar faible nuit aux consommateurs, et contribue à la dégradation du pouvoir d’achat, lèse les entreprises qui voient leur coût de production augmenter en flèche, les agriculteurs dont les difficultés sont accentuées par le renchérissement des intrants, et les pouvoirs publics confrontés à l’aggravation de l’inflation qui même si elle baisse dans les chiffres, restent bien visible sur les étiquettes. Les entreprises étrangères implantées dans nos contrées sont, en revanche, celles qui profitent le plus de cette aubaine, en parvenant à comprimer au maximum leurs coûts de production. 

Il est connu qu’une monnaie faible n’a pas que des désavantages, elle pourrait profiter à  l’économie en permettant, notamment une relance des exportations. Il n'est pas exclu que des pays procèdent sciemment à dévaluer leur monnaie afin qu’elle soit compétitive, et avantageuse en termes d’échanges commerciaux, ce n’est pas le cas pour la Tunisie qui n’a, en rien, bénéficié du flottement de sa monnaie, avec des importations qui lui coûtent très cher, et des exportations qui gardent la même structure, et qui, malgré une relative amélioration ne permettent pas d’inverser la tendance.

Selon les dernières données de la banque centrale, le dinar s’est échangé au 15/08/2018 à 3,1522, face à l’euro, et à 2,7713, face au dollar. Le seuil d’un euro à trois dinars qui a coûté son poste l’année dernière à l’ex-ministre des Finances est bien dépassé, mais rien n’est fait pour freiner pareille détérioration. Les autorités qui ont promis des mesures à travers particulièrement la rationalisation des importations, les réformes profondes et nécessaires … n’ont pas l’air d’être en capacité de joindre l’acte à la parole. Le FMI qui les presse à dévaluer davantage le dinar, semble opposé à toute politique de soutien à la monnaie nationale.

Un sursaut national, à travers l’encouragement du made in Tunisia et la substitution, autant que faire se peut, des produits tunisiens aux produits étrangers, pourrait donner des forces au billet tunisien.

Gnet


 

Commentaires 

 
+2 #3 tout un pays
Ecrit par haykel     20-08-2018 06:11
المهم الليرة التركية تقعد لباس الدينار مش مشكل ما يلو كان ... تشد الثنية و يرجع لسالف عهده
اما الليرة التركية ما يلزمهاش نطيح
 
 
#2 vielle promesse
Ecrit par Léon     18-08-2018 00:13
Conscient de la bonne politique de Ben Ali et de sa réussite, j'avais pris à témoin les tunisiens en 2011 dans mon tout premier post à business news sur la valeur du dinar, estimant que dans moins d'une dizaine d'années (et on en est à huit), il ne vaudrait guère plus qu'une vingtaine de centimes d'euros.
Dans le même post, j'avais aussi pris à témoin les tunisiens concernant leur allocation touristique qui, cumulée sur deux années, valait quelques 3200 euros, estimant que dans moins de dix années, elle serait quasiment supprimée.
Je concluais jadis, et comme je l'ai toujours fait, par le verset 112 de la sourate des abeilles, sourate qui ne causait aucun problème sur BN, mais qui irritait le modérateur de Gnet, jusqu'à me la censurer automatiquement.
Peut-être avait-il vu des signes de Dieu qu'il ne voulait pas reconnaitre. Comportement classique des peuples injustes qui craignent la sentence de Dieu.
Cette sentence est tombée. Ben Ali vous nargue par sa réussite, et appose en guise de réponse à ses destructeurs un silence assourdissant. Un silence qui tue, un silence qui parle et qui le défend mieux que tout avocat humain.
Il ne dit rien, et laisse au parterre d'ingrats, de régionalistes, de haineux qui constitue la majeure partie du peuple tunisien, le soin de contempler et de comparer.
Les impies et les hypocrites ne constatent la Ni3ma dans laquelle ils vivaient qu'une fois cette dernière perdue. C'est pour cela que je signais tous mes posts par le verset 112 de la sourate des abeilles.
Vous avez trahi votre pays en croyant satisfaire vos sentiments haineux envers Ben Ali. Cet homme qui a fait la plus belle page de l'Histoire de la Tunisie, peut-être même depuis l'antiquité. L'élan donné par Bourguiba n'attendait qu'une personne de la trempe de Ben Ali que tous vos gouvernements post-révolutionnaires successifs de ministres Bac+24 ne sont pas arrivés à égaler. Que dis-je? Ils ne sont même pas arrivés à faire le millième de ce qu'il faisait.
C'est que vous croyez fort à vos diplômes de perroquets, aussi prestigieux soient-ils.
Même si votre égo vous empêche de reconnaitre avoir ruiné votre pays, regardez et comparez. Puis constatez le fruit de vos choix, de votre trahison.

VIVE BEN ALI,

Léon, Min Joundi Tounis Al Awfiya,
Résistant.

VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.
 
 
#1 RE: Tunisie : Le dinar continue sa chute, au milieu du silence des autorités !
Ecrit par Agatacriztiz     17-08-2018 19:53
Pourquoi ne pas le remplacer par l'Euro, l'U.E. qui se bouscule au portillon de Carthage pour nous aider, y réfléchirai à deux fois avant de nous le refuser, d'ailleurs nous somme beaucoup moins endettés que la Grèce et notre PIB (42,06 milliards USD en 2016) est meilleur que certains de ses membres, Chypre et Malte notamment...
 
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