Tunisie, le CPR annonce sa participation au gouvernement de coalition |
| Publié le Mercredi 26 Octobre 2011 à 15:04 |
.JPG "Vue de la conférence de presse.") Entouré des membres de son bureau politique, Moncef Marzouki, président du Congrès pour la République, a annoncé ce matin devant une présence massive des médias locaux et étrangers, que le CPR aura un rôle actif dans le prochain gouvernement de coalition. Il a déclaré que son parti a commencé les tractations avec les différents partenaires politiques en vue de la formation du prochain gouvernement, se gardant de donner des noms sur les futurs dirigeants de l’exécutif. "Il est prématuré d’évoquer la répartition des tâches et des postes", a-t-il souligné d'emblée. Des contacts sont prévus dans les prochaines heures entre le CPR, Ennahdha et Ettakatol, selon Me Mohamed Abbou.Moncef Marzouki s’est félicité, en prélude, du succès de son parti aux élections du 23 octobre, expliquant la confiance du peuple par deux raisons : la première est que son parti s’est gardé de toute manipulation de l’argent sale, et la deuxième est qu’il n’a pas fait des promesses, mais s’est adressé à la raison de la population. Dr Marzouki a exprimé l’attachement de son parti aux valeurs de démocratie, des droits de l’Homme, et de modernité, lesquelles peuvent être préservées "sans entrer dans une guerre idéologique, et sans bataille entre deux pôles, le moderniste et l’islamiste". Il s’est dit également "attaché à l’identité arabo-musulmane sans que cette identité soit un facteur d’enfermement ou un paravent pour l’instauration du despotisme". "Le prochain gouvernement doit mettre la locomotive de la révolution sur les rails" "Nous sommes conscients de l’énormité de la tâche qui nous attend et le CPR va assumer sa responsabilité totale dans l’avenir", s’est-il engagé, annonçant que son parti aura un rôle clair et actif dans le prochain gouvernement de coalition. "Nous voulons un gouvernement de coalition le plus large possible", a-t-il déclaré, rappelant la position de son parti qui n’est pas signataire du document de transition démocratique qui limite la durée de l’assemblée constituante à une année. "Le CPR est contre un gouvernement d’expédition des affaires courantes. Le prochain gouvernement d'unité nationale doit pouvoir mettre en place des réformes et ne pas être bloqué par un horizon temporel d’une année. La Tunisie ne peut pas supporter encore une fois une période intérimaire aussi longue", a-t-il laissé entendre. Moncef Marzouki a réitéré l’appel de son parti pour la tenue d’états généraux sur le chômage, la santé, l’enseignement, la justice, la presse, la police politique… sitôt le gouvernement formé, c'est-à-dire dans un mois. "Ces états généraux rassembleront les partis vainqueurs des élections, les partis perdants, les composantes de la société civile et des compétences nationales. Ainsi en l’espace de 60 jours, le gouvernement pourra avoir un programme de réforme national". "Le CPR compte participer d’une façon active à la rédaction de la constitution pour préserver les générations futures du retour de toute dictature. La constitution doit être rédigée patiemment, avec une implication de l’opinion publique", a-t-il suggéré. La question des alliances futures du CPR est revenue avec insistance. En réponse à une question sur une supposée alliance stratégique entre le CPR et Ennahdha, Abderraouf Ayadi exclut toute alliance stratégique, précisant que "le CPR à une stratégie de construction d’un Etat démocratique sous un régime républicain". Interrogé sur les irrégularités et les dépassements enregistrés lors du scrutin, et sur les violations présumées des listes de la pétition populaire, le CPR estime que "les élections de l’assemblée constituante se sont déroulées dans la transparence, et il n’y a pas de dépassements pouvant justifier une invalidation des résultats". Samir Ben Amor a salué les différents partis politiques qui ont accepté le verdict des urnes, évoquant les recours intentés contre les listes de la pétition populaire ; "le dernier mot appartiendra à ce sujet à la justice". "Les listes de la pétition populaire ont bénéficié de la distribution de l’argent et de la corruption", a déploré Mohamed Abbou. S’agissant de la position du CPR envers les décisions prises par le gouvernement de Béji Caïd Essebsi, Mohamed Abbou a fait savoir que les décrets-lois positifs, à l’instar ce ceux régissant l’organisation des partis, les associations seront préservés, et les décrets-lois qui contiennent des points négatifs peuvent être révisés. Ce faisant, Moncef Marzouki a affirmé, en réponse aux questions des journalistes, que son parti ne participe pas à un gouvernement qui viole les droits de l’homme, les acquis de la femme, "ce sont là des lignes rouges pour nous. Nous sommes déterminés à défendre ces valeurs universalistes et ces droits fondamentaux sans entrer dans une guerre idéologique avec une fraction conservatrice de la société. S’il y a des partis qui franchissent des lignes rouges, nous sommes capables de retourner à l’opposition", a-t-il indiqué. "Le peuple tunisien n’a pas élu un conseil de la choura mais une assemblée constituante, qui jouit de toutes les prérogatives", a rétorqué un membre du bureau politique du CPR, à une question sur la présence de la religion lors de la campagne électorale. "La religion est un dénominateur commun entre le peuple tunisien, et nous œuvrons à éloigner les questions religieuses de la politique", a-t-il relevé, exprimant volonté du CPR "à contribuer à la construction d’un Etat civil, un Etat de droit et des institutions, qui dépasse la récrimination d’une sensibilité idéologique déterminée, ainsi que cette propension à agiter la menace de la religion." H.J
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Commentaires
Ecrit par cheval blanc 28-10-2011 12:50
et la rage de bloquer les forces rétrogrades qui va l'emporter chez marzouki
la réponse c'est dans quelques jour?
Ecrit par soleil levant 28-10-2011 12:24
aujourd'hui votre mission est double: juje et partie de cette période de transition votre declaration de ce matin confirme les bonnes intentions et pour votre information tout le monde le dis bas (meme qui n'ont pas voter pour vous) le seul garde afoux qui nous reste aujourd'hui c'est le CPREcrit par Tounsi2 27-10-2011 23:11
Il faut jouer le jeu de Marzouki,le laisser jongler et dribbler, lui faire confiance, ce n'est pas à cet âge qu'il se laissera marcher sur les pieds.
Aux criards je dirais "Wait and see".
Ecrit par SDF 27-10-2011 21:38
Agissons pour le bien de la Tunisie et cessons les manigances et les magouilles de bas étages...
L'heure est au dialogue et à la coopération, pas à la zizanie et ni à la discorde.
Le peuple a voté et il a condamné les candidats à cette situation. Maintenant, il faut en tirer le meilleur pour la Tunisie, pas pour les intérêts personnels!
Ecrit par KEFI Hatem 27-10-2011 17:00
CPR+FDTL+PDM+PDP+AFEK+UPL dans un camp, ne participent pas dans le prochain gouvernement, se concentrent sur la constitution et les prochaines élections.
Tout autre alternative nous mènerait directement vers un gouffre.
Messieurs Marzouki, Ben Jaafer, Chebbi,Brahim,Louzir écouter vos bases sinon la chute sera brusque.