Tunisie : Le conseil des ministres dit respecter le droit de manifestation pacifique

Publié le Mercredi 26 Décembre 2018 à 16:17
Réunion du conseil des ministres ce mercredi 26 décembre à la Kasbah. Le conseil des ministres réuni ce mercredi 26 décembre à la Kasbah a planché sur l’affaire du meurtre du ressortissant ivoirien, Coulibaly Falikou, et a exprimé la totale solidarité du gouvernement tunisien, avec la famille du défunt et tous les étudiants étrangers, toutes nationalités confondues.

Présidé par le chef du gouvernement, Youssef Chahed, le conseil s’est engagé à dévoiler les circonstances de ce crime, et à présenter les coupables à la justice.  

Le CM a exprimé sa compassion avec la famille du défunt Abderrazek Rezgui, affirmant "l’engagement des parties sécuritaires à révéler les dessous de cet événement douloureux".

Maîtrise des prix et pouvoir d'achat
Le conseil a écouté, en prélude, un exposé sur l’approvisionnement du marché par les produits de première nécessité, avec un mot d’ordre de pallier au manque constaté au niveau de certains produits de consommation, de tenir compte du pouvoir d’achat, de continuer à œuvrer à la maîtrise des prix, et de renforcer le contrôle des circuits de distribution, indique en substance un communiqué de la Kasbah.

Le gouvernement place les questions de l’inflation et du pouvoir d’achat au centre de ses priorités, dans une tentative de calmer l’exaspération populaire face à l’ascension fulgurante des prix, et à la cherté de la vie. Chose qui a lourdement nui au budget des ménages moyens et démunis qui peinent à joindre les deux bouts, et à boucler les fins de mois. 

La dégradation du pouvoir d’achat constitue-t-elle aussi l’un des points de friction entre le gouvernement et l’UGTT, d’où la réclamation syndicale imparable d’une majoration salariale conséquence dans la fonction publique, sous peine de maintenir son mot d'ordre de grève le 17 janvier dans la fonction publique et le secteur public, dont elle martèle ne pas contrôler les éventuels dérapages. Un marathon de réunions a eu lieu cette dernière période entre les parties gouvernementale et syndicale, sans qu’un accord ne soit trouvé.

Cette situation fait craindre une montée de tensions ; l’appréhension d’un mois de janvier chaud habite les esprits. Certaines régions du pays commencent déjà à connaître en cette fin d'année des remous. A ce propos, le CM a dit ce mercredi respecter le droit à la manifestation pacifique, tant que c’est dans le cadre de la loi.

Approbation de projets de loi et de décrets

Ce faisant, le conseil a approuvé le projet de loi portant approbation de l’accord de crédit conclu avec le fonds koweitien pour le développement économique arabe, consacré au financement du projet d’aménagement des pistes agricoles.
       
Comme il a adopté six projet de décrets gouvernementaux :

1    - projet de décret gouvernemental amendant et complétant le décret n’o 246 du 15 août 2007, portant sur l’organisation des structures des forces de sécurité intérieure au ministère de l’Intérieur et du développement local (création d’une unité aérienne de la garde nationale).
2    – projet de décret gouvernemental portant composition de la commission chargée d’émettre un avis conforme, au sujet de l’approbation des dispositions de régularisation des dettes de  l’Etat, des collectivités locales et des entreprises publiques,
3    – projet de décret gouvernemental portant réorganisation de la direction générale des impôts, pour ce qui est du domaine de compétences de la direction des moyennes entreprises au sein de ladite direction.
4    – projet de loi gouvernemental portant approbation des rapports finaux de la commission d’investigation et de délimitation des terres, relevant du domaine privé de l’Etat propre au gouvernorat de Bizerte (délégations de Bizerte sud et Menzel Jamil),
5    – projet de loi gouvernemental complétant le décret n’o 2369 de l’année 2012 du 16 octobre 2012, fixant le programme du fonds national de l’emploi et les conditions et les modalités d’en bénéficier.
6- projet de loi gouvernemental portant rattachement aux structures de la présidence du gouvernement.
        Gnet