Tunisie, le chômage des diplômés prend de l’ampleur

Publié le Mardi 08 Septembre 2009 à 10:41
Le chômage frappe fort dans les rangs des jeunes. L’effectif des chômeurs, de la catégorie d’âge 15ans et plus, est estimé en 2008 à 522.3. Le taux de chômage officiel serait ainsi de 14.2 % en 2008, en hausse de 0.1 point, par rapport à 2007. Mais le profil et la composition des sans-emploi ont profondément changé, aux dépens de l’élite, celle qui croyait dur comme fer que le chemin de la vie active passe par les bancs des amphis…

La corrélation entre l’université et le marché de l’emploi serait-elle en train de se rompre ? La politique d’enseignement de masse a-t-elle atteint ses limites ? En effet, plus il y a des diplômés, plus il y a des chômeurs. Les premiers résultats de l’enquête nationale sur la population et l’emploi de 2008 le confirment, révélant un changement sensible de la structure du chômage, selon le niveau d’instruction.

Les chômeurs de niveau supérieur* ont augmenté au cours de la période 2007 – 2008 pour atteindre 128.1 mille en 2008 contre 102.3 mille en 2007.

La proportion des chômeurs parmi les actifs d’un niveau d’instruction supérieur a augmenté de 4 points au cours de la période de 2007 – 2008, (21.6 %), contre un recul du taux des chômeurs dans les autres catégories et niveaux d’instruction (secondaire et primaire), totalisant respectivement 15.3 % et 12.3 %.

Quelque 116.3 mille chômeurs recensés en 2008 sont titulaires d’un diplôme universitaire dont 45.6 mille techniciens supérieurs, 23.0 mille diplômés de droit, d’économie et de gestion, 19.0 diplômés d’humanités et à peu près 8.0 mille diplômés d’autres disciplines : médecine, pharmacie, architecture, master…). Cette population active mais désoeuvrée se répartit en 44 mille hommes et 72.3 mille femmes. Les chômeurs de luxe sont donc en hausse, et aucune spécialité n’est épargnée. Mas ce sont les détenteurs d’un diplôme de technicien supérieur qui sont de plus en plus en mal de débouchés : 18.8 mille chômeurs en 2005, 26.2 en 2006, 34.5 en 2007, et 45.6 en 2008.

Le taux de chômage parmi les diplômés du supérieur est estimé à 22.2% en 2008, contre 19.3 % en 2007 ; atteignant son niveau maximal chez les filles avec 32.3 %.

Les chômeurs se répartissent selon le sexe dans la catégorie de 15 ans et plus, en 335.8 hommes et 186.5 femmes. Le taux de chômage masculin est dans la limite de 12.6% contre 18.6% de chômage féminin. Le nombre de chômeurs a enregistré un taux d’accroissement de 2.79 % entre 2007 et 2008, occasionné notamment par la hausse du chômage dans la gent féminine de 6.82%.

Les jeunes sont ceux qui paient le plus lourd tribut au chômage, 71.1 % des chômeurs sont âgés de moins de 30 ans, à l’instar de ce qui a été relevé en 2007. Le taux de chômage a légèrement augmenté dans la tranche d’âge 20 – 29 ans, enregistrant un léger recul au niveau de la catégorie d’âge de 35 ans et plus. Le taux de chômage est de 31.3% pour la catégorie d’âge de moins de 25ans, de 28.3% pour la catégorie d’âge de moins de 30ans, et de 24.1% pour la catégorie d’âge de moins de 35ans.

La majorité des chômeurs soit 60.4% (308.6 mille) l’est depuis moins d’une année. 23.4% (119.7 mille) le sont depuis une année à deux ans. Alors que le nombre de chômeurs pour une période de 3ans et plus avoisine les 31.2 mille, soit 6 % du total.

Quelles solutions à ce problème épineux ? En effet, ni les incitations accordées aux employeurs pour embaucher plus, ni les dispositifs mis en place pour encourager les jeunes à s’installer à leur propre compte, n’ont permis de résorber ce phénomène croissant. Les jeunes sont angoissés à l’idée d’y être confrontés, ceux qui s’y heurtent déjà en souffrent jusqu’à la désespérance…les parents qui ont consenti tant de sacrifices pour permettre à leurs enfants de gravir les échelons du savoir sombrent dans le désarroi ; tous leurs rêves de voir leurs descendants accéder à un statut socio-économique, garant d’un avenir digne, volent en éclats.
Gnet
 

Commentaires 

 
#13 Solution
Ecrit par Mahdi     10-09-2009 23:31
A mon avis la solution c est l Immigration.

plusieurs pays ont besoin de travailleurs et de cerveaux, il faut essayer de négocier avec les pays dit 'fréres et amis' des quotas pour nos travailleurs.

il faut aussi lancer des structures d acceuil dans les pays d acceuil,pour aider les tunisiens a trouver un travail rapidement (pas les attachés sociaux de nos consulats).

pousser l enseignement de la langue anglaise pour pouvoir integrer nos immigrants dans des pays anglophones a forte immigration, Canada, Australie, USA...
 
 
#12 nul
Ecrit par uio     09-09-2009 14:01
c'est vraiment nul de lire des commentaires hors sujet, ceci étant, le principal problème du chomage des diplomés du sup est le secteur privé c'est à dire les PME et les PMI, il faut que l'etat se rapproche plus de ces entreprises pour trouver des solutions d'embauche.Concernant les fautes d'ortho n'ont rien à voir avec le niveau de nos étudiants car même ceux qui maitrise à 100% une lanque peuvent commettre des fautes.
 
 
#11 Director
Ecrit par Aziz     09-09-2009 12:47
Je vois beaucoup de BMW et Q7 et maisons à prix plus d'un million de dinars.

Obtenir cet argent investi dans les entreprises et les jeunes et à la sortie de l'immobilier.
 
 
#10
Ecrit par inculte     09-09-2009 10:13
mea culpa: je me corrige: j'ai fait deux fautes: j'ai écrit fautes dues au fait que tu écris vite: il fallait écrire que tu écrives vite; et il fallait mettre un s à emploi
 
 
#9 au cultivé
Ecrit par inculte     08-09-2009 16:59
ce ne sont pas des fautes dues au fait que tu écris vite: j'ai relevé les fautes suivantes: nous étudiants sont les meilleures: il faut écrire sommes les meilleurs; tu écris mais ce qui fait mal que ces élites; il faut écrire ce qui fait mal c'est que ces élites. conçernant les fautes d'otho... non il faut écrire d'ortho...je suis préssé...pressé et non préssé; mais à C PARMIS D'AUTRE...parmi et non parmi
ca fait beaucoup non ????
celà dit le chomage des diplomés a peu à voir avec leur niveau. Le problème principal c'est que l'Etat, principal créateur d'emploi, s'est désengagé depuis longtemps et que le secteur privé crée très peu d'emploi. Ajoutons à celà la fermeture de l'immigration; c'est dramatique
 
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