Tunisie : La télévision publique doit être le miroir de tout le peuple (Laaridh) |
| Publié le Jeudi 30 Mai 2013 à 17:06 |
 La télévision nationale tunisienne a célébré aujourd’hui son 47 ème anniversaire. L’occasion pour réunir tous les enfants de l’institution, ses anciens et actuels dirigeants et un nombre de représentants de télévision étrangères autour d’un colloque sous le titre : « La télévision publique : Les garanties d’atteindre l’indépendance et la l’impartialité ».Le chef du Gouvernement, Ali Laaridh, a déclaré à l’ouverture du colloque que la révolution tunisienne «a fait que la liberté d’expression devienne une réalité palpable, et un dénominateur commun à tous les Tunisiens, sans exclusion…et un droit garanti par la nouvelle constitution ». Il a exprimé l’engagement des autorités à «garantir le climat adéquat pour la tenue d’élections législatives et présidentielles, transparentes et crédibles, conformément aux standards internationaux et dans les plus brefs délais», a-t-il dit. Pour y arriver, le chef du gouvernement préconise que l’Etat garantisse la liberté d’expression et de l’information à toutes les forces vives. Evoquant la récente création de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA), Ali Laaridh a déclaré que les autorités n’épargneront aucun effort pour lui faciliter son travail. Par ailleurs, il a appelé toutes les parties à «éviter l’instrumentalisation des acquis de la révolution, de les protéger des déraillements et des comportements qui menacent la paix sociale et les intérêts du pays, et de toutes sortes de fanatisme… ». Le chef du gouvernement a mis l’accent sur le caractère public de la télévision nationale qui selon lui doit être le miroir des attentes de tout le peuple quelle que soit son idéologie, sans qu’elle ne soit proche d’une partie aux dépens d’une autre. Un code de déontologie pour la Télévision nationale Dans sa quête de réforme, la télévision nationale tunisienne a élaboré récemment la première mouture de son code déontologique. Un code qui sera rectifié selon les propositions des professionnels de l’audiovisuel, et dont la copie finale sera révélée bientôt. Ce document comporte 10 chapitres portant sur plusieurs points que les professionnels de l’institution s’engagent à respecter, dont l’équité, la précision dans la recherche et la diffusion de l’information, le respect de la vie privée, la protection des enfants et des personnes vulnérables, l’indépendance, l’impartialité et la couverture des élections et des sondages. «Ces instruments de travail n’ont pas été décidés par la direction seulement, mais avec la participation de ses employés…je remercie les télévisions étrangères dont la BBC, et France Télévision pour nous avoir aidés dans notre travail », a dit Imen Bahroun, PDG de la Télévison Nationale tunisienne. Habib Belaid a pour sa part prononcé le discours du président de l’HAICA, Nouri Lajmi, absent de la séance d’ouverture. «La liberté d’expression est probablement le seul acquis de la révolution, mais elle ne sera garantie que si elle est constitutionnalisée … la liberté des médias est menacée si elle devait être soumise à une autorité politique…mettre la presse écrite qui d’habitude s’auto-régule, et les médias audiovisuels, sous la tutelle d’un même organisme régulateur comme c’est indiqué dans l’article 121, c’est reproduire le système despotique en ressuscitant le ministère de la Communication sous une autre appellation », a-t-il dit, en référence au projet de la constitution qui prévoit la création d'une instance des médias qui régule à la fois les médias audiovisuels et la presse écrite et électronique. Selon le président de l’Haica, les droits et les libertés des médias s’acquièrent à travers le dialogue, avec la présence de toutes les parties et surtout l’HAICA, «pour faire hisser ces supports médiatiques de rang de supports gouvernementaux, à celui de médias publics au service des citoyens, qui pourront s’y identifier », a –t-il précisé. Chiraz Kefi
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Commentaires
Ecrit par Royaliste 31-05-2013 17:35