Tunisie : La société civile à la rescousse des laissés-pour-compte |
Publié le Mercredi 10 Octobre 2018 à 12:46 |
L’AFTURD (Association des Femmes Tunisiennes pour la Recherche sur le Développement) a organisé mercredi 10 octobre un atelier de réflexion sur l’insertion économique des jeunes et des femmes en situation vulnérable. Après des études sur la situation sociale de cette catégorie, l’AFTURD a décidé de s’engager pleinement dans un projet d’insertion socio-économique, histoire de l’aider à sortir de la précarité, et de la marginalisation. Quatre entreprises ont répondu présentes pour tenter de trouver des pistes de partenariat, ainsi que la chambre nationale d’agriculture biologique et du tourisme vert. Les chiffres du chômage ne cessent d’augmenter en Tunisie. D’après l’INS, le taux de chômage enregistré au plan national pour le deuxième trimestre 2018, est de 15,4%. L’accès au marché de l’emploi et au recrutement est très difficile notamment pour les jeunes et les femmes qui vivent dans des régions défavorisées. Ils sont souvent peu instruits et sans formation professionnelle. Salwa Kennou, présidente de l’AFTURD nous explique cette démarche. «Cette action s’insère dans un cadre de projet d’insertion socio-économique des jeunes et des femmes qui sont en risque d’exclusion sociale. Nous sommes dans un projet d’ouverture d’horizon sur les entreprises sociales et solidaires. Nous les aidons à penser et à créer des projets porteurs et durables. Par ailleurs, nous avons pensé que les entreprises et acteurs économiques déjà sur le terrain et qui se portent bien peuvent avoir leur contribution au niveau du soutien de cette initiative. Ceci dans le cadre de la responsabilité sociale des entreprises. Ceux qui sont venus aujourd’hui sont pleinement impliqués dans notre projet de partenariat ». Parmi les entreprises présentes, nous retrouvons Queen Bee Tunisia. Une nouvelle Start-Up spécialisée dans l’apiculture écologique. A sa tête, Meriem Cherni. C’est suite à sa propre expérience qu’elle a décidé d’aider des jeunes, comme elle, à créer sa propre entreprise. « Je suis passée de formation en formation avant de savoir ce que je voulais vraiment faire. Ensuite, j’ai rencontré de nombreuses difficultés quand j’ai voulu monter mon entreprise. Notamment au niveau de l’autofinancement. Avec ce partenariat, je voudrais éviter à d’autres personnes de vivre la même expérience que moi. Je veux leur donner un coup de pouce en leur offrant des ruches et une formation pratique et théorique, ce qui leur permettra de voler de leurs propres ailes. » Par ailleurs, l’AFTURD appelle les pouvoirs publics à s’impliquer davantage dans la formation professionnelle des personnes en situation d’exclusion, afin d’en faciliter l’insertion dans le circuit économique. Wissal Ayadi
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