Tunisie : La finance islamique pour les promoteurs ? |
| Publié le Mardi 11 Mars 2014 à 17:18 |
 L’Islam interdit l’usure et l’intérêt bancaire que pratiquent les banques conventionnelles, et prédéfinit les conditions des échanges commerciaux, qui garantiraient une certaine équité sociale. C’est pourquoi, les banques islamiques commercialisent des produits propres à elles, répondant à la chariaa, à l’instar d’ Al Moudharaba, Al Moucharaka, Al Mourabaha et Al Ijara. Des produits appuyés par les Fatwas des oulémas de l'Islam. Ce dernier produit concerne en premier lieu les hommes d’affaires, où jeunes promoteurs désireux de se lancer dans le monde des affaires. Comment marche Al Ijara ? «Le client exprime auprès de la banque islamique le besoin d’acquérir des véhicules utilitaires, des véhicules destinés à la vente, des équipements professionnels ou des équipements médicaux. La banque accorde une procuration au client pour qu’il choisisse le matériel qui lui convienne. Ce matériel sera acheté par la banque, et sera loué au client moyennant un contrat de location scellé entre les deux parties. Le client ne commencera à payer le loyer qu’à la réception du bien. Par ailleurs, c’est la banque qui se charge d’assurer le matériel, puisqu’il lui revient », a expliqué ce matin, Lotfi Bouaïcha, conseiller exécutif à la Banque Zitouna, lors des journées d’information sur Al Ijara. A la fin du contrat de location, le bien reviendra au client, selon un contrat de cession, signé auparavant par les deux parties. Cette opération aurait des avantages, selon le responsable de la banque islamique, le fait qu’il est possible de prolonger la période de location sans que cela ne se répercute sur le montant du loyer, mais aussi au cas où le bien subirait un dommage serait volé, le client cesse tout paiement. Anis Berrais, Directeur marketing de la Banque Zitouna, est revenu pour sa part sur les spécificités de ce produit, notamment l’absence d’indemnités de retard de paiement, contrairement à ce qui se pratique dans les banques classiques. Il explique que le transfert de propriété entre la banque et le client, se fait en contrepartie d’un montant dérisoire à la fin du bail, « sauf si le client décide de réduire ses mensualités en cours de route, et par conséquent, le montant de cession sera arrêté par la banque », a-t-il dit. Le programme Ijara de la Banque Zitouna, se décline en 4 produits ; Ijara Akkarat ( Immobilier), Ijara Mouaddet Mehnia(Equipements professionnels), Ijara Mouaddet Tebbia (équipements médicaux), Ijara mouaddet Ennakl (Véhicules). Concernant Al Ijara Akkarat, c’est une formule qui vise à financer l’immobilier à usage professionnel. Le bien immobilier fait l’objet d’une promesse de vente de la part du promoteur immobilier, acheté et mis à disposition contre un loyer. Le financement du bien peut aller jusqu’à 100%, selon les risques du projet, et les garanties présentées par le client. Quasiment les mêmes conditions sont applicables aux équipements professionnels et aux véhicules professionnels. Ezzedine Khouja, PDG de la Banque, a exposé les conditions nécessaires pour que les transactions soient conformes aux préceptes de l’islam. «Tous les contrats islamiques doivent être liés au principe d’échange de biens, qui est la vraie base de l’économie. Il ne faut pas cumuler un contrat de vente et un contrat de location d’un bien. Chaque bien dont on tire profit doit être payé, mais aussi il n’est pas autorisé qu’une des deux parties contractantes soit la seule responsable des pertes subies », a-t-il expliqué. Selon lui, ce principe draine de plus en plus de clientèle depuis qu’il a été instauré. La banque aurait atteint les 100 000 clients, et aurait augmenté ses financements de 55% en 2013, par rapport à 2012. C.K |
Commentaires
Ecrit par tunvs.com 17-03-2014 03:37
Ecrit par AHMED SOUISSI 13-03-2014 16:31
Donc, laissez nous croire que ce sont des vraie banques islamiques en attendant les vrais banques HALAL si non êtes vous prêts à m'accorder un prêt sans intérêt pour mes beau yeux.
Ecrit par منجي بن مهنى 13-03-2014 14:49
Ecrit par Ben Whirlpool 12-03-2014 06:55
Celui qui y a recours n'est pas plus protégé que celui qui emprunte mais l'hypocrisie est sauve...
Ecrit par Royaliste 11-03-2014 21:02
tu payes chaque mois et ils appellent ca intérêt.
Banque islamique
tu payes chaque mois et ils appellent ca loyer.
dans les 2 cas tu auras enrichie l'institution financière et les actionnaires.
une question se pose: que pense l'Islam du marketing et des jeux de mots utilisés par ces institutions financières pour berner les citoyens?