Tunisie : La démission de Sarsar, et le risque de blocage du processus de transition ! |
Publié le Mardi 09 Mai 2017 à 13:51 |
La situation était déjà assez tendue et compliquée, pour ne pas en rajouter. Pourtant, Chafik Sarsar, a pris tout le monde de court, et a annoncé ce mardi 09 Mai sa démission ainsi que celle de deux de ses collègues, pour motif d’un différend interne, semant ainsi le doute sur le sort des prochaines municipales. Chafik Sarsar semblait pourtant engagé et enthousiaste, tout autant que les autorités, à faire réussir le prochain scrutin municipal, du 17 décembre 2017, le premier après la révolution, largement attendu par les Tunisiens, et par les milieux politique et civil, qui commencent d’ailleurs à s’y préparer activement. Ces élections revêtent un double-intérêt. Le premier est de parachever le processus de transition démocratique, entamé depuis six ans, pour la réussite duquel les élections locales constituent un maillon important, en concrétisation des dispositions de la nouvelle constitution. Le second est de mettre un terme au provisoire qui dure, avec les délégations spéciales installées dans les différentes municipalités du pays, et dont les prestations sont de modestes à médiocres, au regard de l’état déplorable et du laxisme, dans lesquels se trouve le pays, en termes de dégradation environnementale, d’invasion des ordures, d’extension urbaine anarchique, etc. Que s’est-il passé pour que le président de l’ISIE renonce subitement à ses responsabilités, hypothèque la tenue du scrutin local, et met ainsi en péril le processus de transition démocratique dans le pays. Etant entendu que le remplacement des membres démissionnaires de l'instance électorale devra passer par l’ARP, requerra différentes étapes de dépôt et de tri des candidatures, examen en commission, vote en plénière..., c’est donc un processus de longue haleine qui risque de retarder les choses, à sept mois où les Tunisiens seront appelés aux urnes pour élire leurs conseils municipaux. Coup de tonnerre Sarsar évoque un différend interne qui s’est approfondi, en lien avec le départ de certains membres de l’instance ayant témoigné, à ses yeux, de leur "compétence", lequel différend touche, selon ses dires, désormais les valeurs et les principes sur lesquels repose la démocratie. Une explication un peu vague que le membre de l’ISIE, Nabil Baffoun, a interprétée par le fait que Sarsar se retrouve d’ores et déjà minoritaire au sein de l’instance. Dans une déclaration à Shems, Baffoun a souligné que la majorité au sein de l’instance électorale a changé, avec la fin de l’attachement de certains fonctionnaires dont le chargé de la formation, des affaires juridiques et des achats, et Sarsar s’est retrouvé dans la minorité, a-t-il dit. Si les membres de l’instance avaient appris son intention démissionner, ils auraient changé de position, a-t-il indiqué, se disant surpris, dans la mesure où les membres de l’instance n’en ont pas été informés. Khalil Zaouia a qualifié ce mardi la nouvelle de la démission de Chafik Sarsar, de "coup de tonnerre", car elle traduit "une confusion au sein de l’appareil de l’Etat". Lors d’un point de presse, le membre dirigeant d’Ettakatol considère cette démission comme étant un mauvais indice, à la veille d’un discours décisif du président de la république. "La situation s’est aujourd’hui compliquée davantage et la responsabilité de la présidence est encore plus grande, étant la garante de l’unité nationale". "Les élections municipales sont menacées, le processus électoral et démocratique l’est aussi", a prévenu Zaouia, lançant un appel au président de la république de revenir aux principes fondamentaux de la révolution du 14 janvier 2011. Le président de la république, Béji Caïd Essebsi, prononcera demain mercredi 10 Mai à 11 heures, un discours solennel au palais des Congrès de Tunis, sur la situation générale dans le pays. Y assisteront Youssef Chahed, Mohamed Ennaceur, les membres du gouvernement et de l’ARP, les représentants des partis politiques et des personnalités nationales. Les raisons de cette démission et ses conséquences sur le processus électoral devront y être évoquées. Gnet
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Commentaires
Ecrit par JAGHMOUN 14-05-2017 16:58
du pauvre peuple tunisien.
des milliards par les fenetres et dans les
poches des membres et des malfrats
corrumpus.l'etat et le controle absent
85 milliards les elections de 2014.
de quoi resoudre le chomage en tunisie.
LE MINISTRE DES FENANCES DOIT ETRE JUGER
POUR MANQUE DE SUIVI D'INSPECTION ET
DE VERSER LE FRIC COMME UNE SOUPE A LA
LOUCHE ET DEPENSER MES AMIS FAITES LA
FETE REGALEZ VOUS VOYAGER ACHETER MANGER
une enquete est des jugements des agents
et membres de l'esie sont necessires
pour devoiler aux tunisiens cette
corruption incessante dans notre pays.
Ecrit par Agatacriztiz 10-05-2017 12:35
Les élections municipales, c'est surtout 50.000 assesseurs qui assureront, dans chaque bureau de vote, leur bon déroulement dans toute la république, pas lui...