Tunisie : La contestation pacifique est légitime, la violence est à proscrire ! |
Publié le Mardi 09 Janvier 2018 à 17:10 |
La contestation pacifique mue par des revendications légitimes pour l’emploi, le développement, et la justice sociale, en est une chose ; la violence, le saccage et le pillage en sont une autre. Ce sont deux formes d’expression différentes, aux mobiles antinomiques, puisque l’une aspire au progrès social et à la dignité, et l’autre veut la dévastation et le chaos. Dans la nuit d’hier, lundi 08 janvier, certaines régions ont été le théâtre de protestations pacifiques et civilisées contre la vie chère, et pour des conditions de vie meilleure, mais la mauvaise étincelle a vite éclaté et s’est répandue au milieu de ce mouvement social, le faisant déraper vers la violence et le chaos, du fait d’éléments malintentionnés. Des réactions en cascade ont fusé ce mardi 09 janvier contre les dérapages de la contestation nocturne de la veille. Tout en reconnaissant la légitimité de la contestation, face au renchérissement de la vie et à la dégradation du pouvoir d’achat, les partis politiques ont condamné en chœur les actes de violence et de saccage. Nidaa prône une stratégie de communication pour barrer la route aux rumeurs Dans un communiqué paru cet après-midi, Nidaa Tounes exprime sa vive condamnation des actes de pillage et de saccage contre les biens publics et privés, signalant que "ces pratiques n’ont aucun lien avec la protestation pacifique et civile garantie par la constitution et les lois du pays". Le mouvement dit adopter toutes "les revendications populaires légitimes pour la protection du pouvoir d’achat, et l’amélioration des conditions de vie, notamment dans les régions démunies", appelant le gouvernement "à travailler dans le cadre d’une stratégie de communication claire et précise pour clarifier ses orientations économiques et sociales, et barrer la route aux rumeurs ayant envahi les réseaux sociaux dans le cadre d’une stratégie planifiée pour susciter la discorde et le chaos". Nidaa réitère son appel pour "un dialogue national économique et social" en vue de choisir une voie pour les réformes économiques requises de manière "à sauver l’économie tunisienne de plus d’endettement et d’effondrement". Ennahdha pointe "des parties politiques gauchisantes anarchistes" Pour sa part, Ennahdha affirme "les revendications légitimes pour le développement, l’emploi et le droit absolu à la protestation pacifique sans attenter à l’intégrité des personnes, ou s’attaquer aux biens publics et privés." Le mouvement condamne "l’instrumentalisation par certaines parties politiques gauchisantes anarchistes des revendications légitimes pour inciter au chaos, au saccage et au pillage". Ennahdha appelle à l’apaisement, à la raison, à faire transcender l’intérêt national, et à appuyer les efforts des appareils de sécurité et de l’armée pour réaliser la sécurité et la stabilité dans le pays. Le mouvement appelle le gouvernement "à écouter davantage les préoccupations des citoyens, à œuvrer à répondre à leurs revendications légitimes, et à appliquer le droit constitutionnel des régions intérieures à la discrimination positive". Marzouki appelle le pouvoir en place à la retenue L’ancien président, Moncef Marzouki, considère les protestations populaires, comme étant "légitimes, logiques voire nécessaires" face à des politiques qui font miroiter les illusions depuis 2014, dont la principale spécificité est "de faire peu de cas de l’intelligence du peuple et de ses intérêts, tout en comptant sur son "abattement et à la propagation du désespoir en son sein". Dans un post publié hier sur sa page Facebook, Marzouki appelle le pouvoir "en perte d’autorité et de crédibilité à la retenue face à une jeunesse en colère", recommandant à la jeunesse "de ne pas se laisser entrainer derrière ceux qui la pousseront à la violence, afin qu’elle ne soit pas, encore une fois, inconsciemment, un instrument de nombreuses salles d’opération œuvrant pour leurs propres intérêts et non pour les siens". Le Front populaire sera dans la rue le 14 janvier pour faire tomber la LF 2018 "L’intérêt national requiert aujourd’hui que les citoyens déploient plus d’efforts en vue de fermer la porte devant ceux qui cherchent à faire déraper les protestations dans la spirale de la violence", a renchéri Hamma Hammami, ce mardi lors d’une conférence de presse, tout en reconnaissant la légitimité des protestations et en appelant à faire tomber la loi de finances 2018 dans la rue. "Ce qui unit aujourd’hui les protestations sociales, est la revendication de suspendre les mesures de la loi de finances 2018". Ce qui importe est "de faire réussir le mouvement dans le cadre d’un large front social pour sauver les Tunisiens', a-t-il souligné. "Le front populaire sera dans la rue le 14 janvier à l’occasion de la célébration du 7ème anniversaire de la chute de la dictature, son but est clair : faire abroger les mesures destructrices de la loi de finances 2018". Al-Joumhouri appelle à encadrer la contestation Al-Joumhouri "fait assumer au gouvernement et à la majorité parlementaire la totale responsabilité de la dégradation de la situation sécuritaire et sociale", et appelle "revenir rapidement sur les augmentations des produits de base." Le parti considère "le ralliement de certains ministres du gouvernement à la direction de Nidaa Tounes, pour mettre en exécution des agendas électoraux au lieu de s’occuper des affaires du peuple et assumer leur responsabilité gouvernementale, comme une preuve supplémentaire de l’échec du dispositif du gouvernement, et son éloignement des préoccupations populaires". Le parti condamne les actes de pillage et d’atteinte aux biens, appelant "les militants politiques à encadrer les protestants et à les appeler à s’en tenir au caractère pacifique de ces mouvements". Bani watani appelle à faire valoir l’amour de la patrie Bani watani appelle "à préserver l’intégrité physique des Tunisiens, et leur droit à la manifestation pacifique, à éviter que la situation n’échappe à tout contrôle", tout en faisant valoir le dialogue et la nécessité de respecter la loi. Le parti de Saïd Aïdi dit avoir mis en garde plusieurs fois contre "la gravité de la situation, et l’état d’extrême tension de la rue tunisienne, du fait de la hausse des prix, et du renchérissement de la vie d’une manière sans précédent, ayant touché d’une manière négative le pouvoir d’achat du citoyen". Le parti appelle à "la circonspection, à la sagesse et à faire valoir l’amour de la patrie". Gnet |
Commentaires
Ecrit par Tunisien 10-01-2018 12:46
Le problème c'est ne pas la formule de financement. Le problème c'est la formule de dépense.
Plusieurs dépenses qui sont pas nécessaires, qui ne sont pas indispensable, mais sont désignées! et le Tunisien le paye!
Aujourd'hui il faut réviser les dépenses qui sont identifiées comme des affaiblissements de la caisse.
Normalement le Tunisien doit savoir qu'il faut donner de son énergie pour faire décoller le pays et non pas consommer de l’énergie sans effets positifs.
Un responsable, doit exercer son devoir selon un planning Temps / actions . c'est triste d'entendre le terme on va faire ou on va commencer à étudier.... sans fixer le timing.
un des plusieurs exemples de dépense sans rendement: J'ai vu un déplacement d'un ministre, avec lui le nombre des voitures et du personnel qui l'ont accompagné !! c'est étrange c'est triste de voir toute cette dépense qui sert à rien. Quand tu vois le temps perdus et la logistique qui coûte cher aux Tunisiens; comment en contre partie tu veux résoudre les problèmes de la caisse! et comment on arrivera à résoudre les autres problèmes! comme la formation professionnelles de chômeurs!.
Autre chose: Je le disais à plusieurs reprises: notre base d’intérêt c'est l'agriculture. c'est avec l'agriculture qu'on baisse le coût du couffin d'Elmouaten.