Tunisie : l'UE incite à la réforme et propose plus d'aide |
Publié le Vendredi 15 Mars 2013 à 15:58 |
«Le processus de réforme politique et économique se ralentit, c’est pourquoi nous sommes inquiets…l’Union européenne est disposée à discuter avec tous les partenaires en Tunisie sur comment apporter au mieux son assistance", a déclaré ce matin lors d’une conférence de presse le commissaire pour l’élargissement de la Politique européenne de voisinage, Stefan Füle, qui est en visite en Tunisie le 14 et 15 mars courant. Bien que porteur d’un message d’amitié et de respect pour le peuple tunisien, Stefan Füle n’a pas occulté son inquiétude, quant aux actuels tiraillements politiques : « Nous sommes préoccupés par la possibilité d’un climat politique qui empire…d’une polarisation croissante qui pourrait être nuisible au processus démocratique, ce qui mènera à l’instabilité politique et à la violence, ce que nous n’espérons pas au peuple tunisien», a-t-il confié. Lors de cette 4ème visite en Tunisie depuis la révolution, Füle a réitéré l’appui de l’Union européenne au peuple tunisien durant cette transition démocratique. Il s’est dit être conscient qu’il s’agit d’une période cruciale pour le pays, exprimant le souhait de voir « en même temps le gouvernement et toutes les parties politiques trouver un rapide consensus sur la loi électorale pour mener à bien les prochaines élections, et subvenir aux besoins urgents de la Tunisie ». Lors de cette visite, Stefan Füle a rencontré Rached Ghannouchi, président du mouvement Ennahdha, et Hassine Abassi, secrétaire général de l’UGTT. Le commissaire européen a rappelé que l’Union européenne apporte de l’aide financière, mais aussi des projets économiques, comme l’accord de libre-échange complet et approfondi, et l’accord proposé de commerce des produits agricoles, mais aussi sa décision d’accroitre le financement pour permettre aux étudiants tunisiens de participer au programme d’échange Erasmus : « Nous nous proposons également de lancer des négociations de partenariat pour la mobilité, qui permettrait d’améliorer la mobilité des Tunisiens. Nous venons de nous mettre d’accord avec le Maroc au sujet de ce partenariat et nous espérons que nos amis tunisiens l’acceptent aussi », a-t-il dit. Stefan Füle a précisé que le message qu’il a apporté aux Tunisiens, est que le moment était venu pour que le gouvernement et tous les hommes et femmes politiques travaillent ensemble et créent un large consensus. « Pour assurer une véritable transformation, il faut faire mieux en matière de démocratie, de droits fondamentaux, pour l’Etat de droit…et j’ai essayé d’expliquer au nouveau gouvernement qu’il aurait tout intérêt à discuter avec nous, de nous expliquer quels sont ses besoins à court et long terme, pour que nous adaptions notre aide le mieux possible », s’est-il exprimé. Lors de la conférence de presse organisée ce matin, le commissaire pour l’Elargissement et la Politique Européenne de voisinage a précisé que malgré la crise européenne, l’UE n’a en rien diminué son aide à la Tunisie. La Tunisie serait même le premier bénéficiaire du programme « Plus pour plus », qui consiste en davantage de financements et d’assistance en échange de plus de réformes démocratiques et de plus de progrès dans le processus de transition. Interrogé sur les intentions de l’Union européenne, vu l’intérêt qu’elle porte pour la Tunisie, Füle a répondu que « l’UE aspirait à concilier deux points qui étaient séparés par le passé, les intérêts et les valeurs », un objectif que la révolution tunisienne a relancé, selon ses dires. Suite à son entretien avec Rached Ghannouchi, le commissaire a rapporté que celui-ci l’avait rassuré au sujet des élections : « il m’a dit que son parti souhaitais des élections libres et transparentes…j’ai été surpris par sa réponse positive quand j’ai proposé d’envoyer une mission d’observation lors des prochaines élections », a-t-il ajouté. Stefan Füle, Laura Baeza, chef de la Délégation de l’Union Européenne et Maria Luisa Fornana, représentante du Fonds des Nations unies pour l’Enfance en Tunisie (Unicef), ont signé ce matin, une convention de contribution avec l’Union Européenne d’un montant de 1.800.000 euros pour soutenir l’amélioration du système de la Justice pour les enfants en Tunisie. Un projet d’appui à l’amélioration du système de justice juvénile qui vise à ce que les enfants en conflit avec la loi bénéficient d’un système de justice efficace et respectueux de leurs droits. Un autre accord a été signé avec la fondation CIDEAL de coopération et de recherche (Espagne) et l’Office national de la Famille et de la population, d’un montant de 550.000 euros accordés par l’UE, pour les besoins d’un projet de prévention de la violence fondée sur le genre et accompagnement des femmes victimes dans le nord ouest tunisien. Un projet qui interviendra dans trois régions, Le Kef, Jendouba et Beja, là où la violence contre les femmes sévit le plus. Chiraz Kefi
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Commentaires
Ecrit par Léon 18-03-2013 17:05
Tunisiens! Arrêtez de mendier et assumer vos conneries!
Vous avez troqué le progrès et le rayonnement contre l'obscurantisme et la décadence.
La Tunisie actuelle ressemble à son peuple, haineux, tribal et régionaliste (d'où la mendicité). Il n'a que ce qu'il mérite.
Ecrit par ali 16-03-2013 16:58
Ecrit par Ben Whirlpool 15-03-2013 23:47
A-t-elle le moyen de financer encore des pays qui s'avèrent, 50 ans après leur indépendance, incapables de progresser économiquement ?
Quand un pays privilégie la religion sur la raison, toutes les aides du monde peuvent elles le faire sortir du marasme ?
Ecrit par Msahsah 15-03-2013 19:00