Tunisie : l'ANPR débloque des bourses pour les chercheurs

Publié le Mardi 20 Novembre 2012 à 16:10
Le PASRI est doté d’un budget de 12 millions d’euros.L’Agence nationale de promotion de la recherche scientifique( ANPR)  lance la phase Mobidoc du Projet d’appui au système de recherche et innovation(PASRI), financé par l’Union européenne.

Bahri Rezig, directeur général de l’ANPR, explique que le PASRI est une réponse à la faible performance économique des systèmes de recherche et de production en Tunisie,  qui est due à la faiblesse du partenariat entre l’entreprise et l’université. 

Le PASRI est concrètement doté d’un budget de 12 millions d’euros, don de l’Union européenne qui s’étalera sur 3 ans, de 2012 à 2014. Bénéficieront de cet appui, les entreprises, technopoles, centres de recherche, laboratoires de recherches ou écoles doctorantes, l’API, ANPR, Innorpi ou les institutions financières.

Le PASRI est composé de trois axes d’intervention : Un volet gouvernance, dont le rôle est de renforcer les mécanismes de gouvernance du système national d’innovation. Le volet interface, dont le rôle est de dynamiser le milieu de la recherche et de favoriser le développement  des projets destinés à satisfaire les priorités sectorielles, les demandes technologiques des entreprises,  et le volet réseautage, qui renforce la capacité de la Tunisie à intégrer les programmes de recherche européens.

Mobidoc est l’une des actions phares du volet interface. Il a été présenté ce mardi 20 Novembre, lors d’un séminaire  organisé à l’UTICA, et qui a réuni toutes les parties prenantes au projet.

Qu’est-ce que le MOBIDOC ? C’est l’une des activités phares du Programme d’Appui au Système de recherche et d’Innovation.  Il consiste à mettre en place un dispositif de mobilité pour les doctorants et post-doctorants pour réaliser des travaux de recherche dans le milieu professionnel. C’est un programme qui accorde 100 allocations pour les candidats pré-cités. La valeur brute de l’allocation est de 800 dinars pour une durée maximale de 36 mois, avec une contribution de 20% de l’entreprise.

C’est une convention tripartite qui lie une structure de recherche «labo/unité»,  l’ANPR, et un organisme bénéficiaire « l’entreprise ». Elle décrit le projet, objet de la convention, les conditions d’accueil et de suivi, etc.

Le doctorant/post-doc, signera quant à lui avec l’ANPR un contrat de prestation de services MOBIDOC, couvrant la durée totale du contrat, exécutable par période de 12 mois.

L’organisme bénéficiaire doit être une structure de droit tunisien (publique ou privée) appartenant au milieu socio-économique, et doit désigner un tuteur professionnel au doctorant. La structure de recherche doit impliquer une équipe de recherche, autour du projet de thèse et désigner un directeur de Thèse. Le Doctorant doit quant à lui, être Tunisien ou résident régulier en Tunisie, être éligible pour une première ou exceptionnellement, une deuxième inscription en thèse en Tunisie, et ne pas bénéficier d’une autre source de financement à la date de signature du contrat.  Les critères de sélection se basent sur la pertinence du projet de la thèse, de son contexte et son impact sur l’innovation dans l’organisme bénéficiaire.

Actuellement, seuls les thésards peuvent postuler pour le programme Mobidoc, le volet Post doc sera appliqué courant 2013. Lors du séminaire de présentation, quelques laboratoires pharmaceutiques ont présenté l’opportunité que représente un tel projet pour le domaine de la recherche pharmaceutique en Tunisie et les expériences vécues par des chercheurs dans ce domaine, en ingénierie ou en nouvelles technologies.   

Chiraz Kefi




 

Commentaires 

 
+10 #2 these 2014-2015
Ecrit par mouna     01-04-2014 11:06
est ce qu'il y aura une session de thèse pour l'année 2014-2015 ?
 
 
#1 C'est bien mais ce n'est pas suffisant!
Ecrit par HKraiem     21-11-2012 19:53
Je pense que ce programme néglige un aspect très important pour le court terme, notamment la recherche-développement dans certains secteurs ou branches. Exemple: certains contingents d'exportation accordés à la Tunisie par l'UE en matière d'exportation ne sont réalisés qu'à peine 10% comme c'est le cas des fleurs coupées et plantes vertes qui seraient en mesure de permettre de créer de nombreus emplois directs et indirects. A cet effet l'appui au développement d'activités de R-D mettant en oeuvre une convention de collaboration entre la profession et les institutions de recherche et le CEPEX pourrait contribuer à réaliser le contingent. or ce qui se passe actuellement est qu'on importe les "déchets" de certains grands marchés européens. Cela se passait sous l'ancien régime et continue encore plus depuis la révolution sans contrôle digne de ce nom.
pauvre Tunisie.
 
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