Tunisie : "Je ne suis pas là pour vendre la STEG et la SONEDE" (Youssef Chahed)

Publié le Vendredi 26 Août 2016 à 23:55
Youssef ChahedLe chef du gouvernement, Youssef Chahed, a déclaré ce vendredi soir devant l'hémicycle, qu’il n’était pas là pour vendre la STEG et la SONEDE. Tenir ce genre ce discours revient à ne pas faire confiance dans le dispositif démocratique qu’on a mis en place, où le gouvernement ne peut plus faire les choses ne catimini a-t-il dit en substance.

Dans sa réponse aux interventions des députés, Youssef Chahed s’est défendu de toute intention de changer la constitution.

S’agissant du processus de formation du gouvernement d’union nationale, il a indiqué que les partis qui se sont absentés des concertations, se sont exclus d’eux-mêmes, citant l’exemple du front populaire ayant refusé d’y participer.  

Il affirmé que son gouvernement est d’union nationale car il comprend la plupart des familles politiques, et des compétences nationales. "Ce n’est pas un gouvernement de quotas partisans, la preuve est que des partis qui n’en font pas partie le soutiennent", a-t-il indiqué.

Il a dit assumer l’entière responsabilité en matière de choix des membres de son équipe, soulignant qu’il va leur donner toutes les prérogatives, tout en étant ferme avec eux pour ce qui est du respect de la constitution, des lois et de l’autorité de l’Etat. Il a dit avoir beaucoup insisté dans ses rencontres avec les membres de son équipe sur la solidarité gouvernementale et la communication avec les médias.

En réponse aux critiques des députés, il a affirmé que son gouvernement ne sera pas un gouvernement d’austérité et ne licenciera pas les fonctionnaires. Le recours à l’austérité ne peut avoir lieu que si on ne fait rien, et on ne prend pas des mesures audacieuses pour sauver le pays, a-t-il expliqué.

Il a annoncé un dialogue immédiat dès la semaine prochaine avec les partenaires sociaux, dont l’UTICA et l’UGTT.

Il a dit la détermination de son gouvernement en matière de lutte contre la corruption, signalant que le ministère de la fonction publique et de la bonne gouvernance aura un rôle préventif et anticipatif en la matière, puisque c’est la mauvaise gouvernance qui est à l’origine de la corruption. Il a annoncé l’ouverture de dix bureaux de l’instance nationale de lutte contre la corruption dans les régions. Il a ajouté avoir demandé au ministre de la justice de donner la priorité absolue aux dossiers liés à la corruption.

Il a souligné que son gouvernement allait faire face aux sit-in illégaux, étant donné que le pays ne supporte plus le recul de la production etde  la productivité, comme c’était le cas au cours de ces dernières années, et promettant de préserver le droit de grève, garanti par la constitution.

Youssef Chahed a réitéré son appel pour l’unité nationale, dont le pays a plus que jamais besoin. "On n’a pas le droit de faire passer les différends partisans, avant l’intérêt national, et on n’a pas d’autre choix que la réussite", a-t-il lancé, concluant en ces termes :" tant que l’on ne réussit pas sur les plans économique et social, la révolution restera inachevée et menacée".

Le gouvernement d’union nationale de Youssef Chahed a obtenu lors de cette soirée du vendredi 26 août la confiance au parlement à une majorité de 167 députés, avec cinq abstentions et 22 voix contre après un long débat où les députés de différentes sensibilités politiques ont alterné louanges et critiques à la nouvelle équipe gouvernementale.

Gnet

 

Commentaires 

 
#1 privatisation = la solution
Ecrit par Royaliste     27-08-2016 11:28
la privatisation = la solution

pourquoi le contribuable continue de payer le déficit chronique de compagnies étatiques (Tunisair et autres) alors que ces compagnies , si elles sont privatisés seront mieux gérés et vont devenir rentables et payer des impots donc renflouer nos caisses?

pour les services, quand l'Etat a sous traités les services de nettoyage des rues au secteur privé, la Tunisie etait plus au moins propres, quand les collectivités locales ont repris la main, la Tunisie est devenus un dépotoire a ciel ouvert : la solution c'est la privatisation

autre poit, la libéralisation du secteur des télécoms, regardez comment les prix ont baissés suite a l,entrée de plusieurs opérateurs... la libéralisation a profité au consommateur
 
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