Tunisie : Ghannouchi plaide pour un gouvernement d'union nationale |
| Publié le Jeudi 30 Octobre 2014 à 16:42 |
.jpg "Vue de la Conférence") Le président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi , a déclaré aujourd'hui lors de sa première apparition médiatique après l'annonce des résultats des élections législatives, que les résultats de son parti "sont bons, si l'on considère les conditions dans lesquelles le parti a pris le pouvoir...il a réussi à préserver l'Etat, les libertés et les institutions publiques, alors que le pays était menacé, dans un climat régional tendu", a-t-il dit.Lors d'une conférence de presse, tenue en ce début d'après-midi et à laquelle ont participé Ali Laaridh, Abdelhamid Jelassi, et Zied Laadhari, le chef du mouvement a dit qu'il aurait aimé voir ses alliés avoir de meilleurs résultats, exprimant son soutien aux partis centristes. "Nous sommes parmi ces partis centristes, et la Tunisie est un pays centriste et nous combattrons tout extrémisme quel qu'il soit...nous combattrons le terrorisme", a-t-il martelé. Selon lui, la politique d'Ennahdha serait de défendre l'unité nationale, et a plaidé pour un gouvernement d'union nationale. "Ceci est notre politique et nous servirons le pays quelque soit notre position", a souligné le chef d'Ennahdha.
Il a exprimé, par ailleursn, certaines appréhensions de la rue, de voir réapparaitre la dictature et le parti unique, asurant que son parti sera garant du respect de la constitution, de la démocratie, des droits de l'Homme et des libertés, et qu'il sera "un bouclier contre le retour de la dictature".
Il a également indiqué dans un communiqué distribué lors de la conférence que les élections législatives ont connu un nombre important de dépassements selon les témoignages de plusieurs observateurs, et qu' Ennahdha appelle, de ce fait, l'Instance supérieure indépendante des Elections "à prendre les décisions nécessaires conformément à la loi et dans le cadre de la transparence", a-t-il dit.
Rached Ghanouchi a ajouté que son parti réitérait son engagement à faire passer l'intérêt suprême du pays avant tous les intérêts personnels, et que la Tunisie avait besoin, durant la prochaine étape, "d'un plus large consensus national et d'un équilibre de la scène politique, loin des désirs de domination et de l'exclusion, et ce pour protéger le processus démocratique", a-t-il dit.
Concernant le recul des résultats d'Ennahdha par rapport à 2011, Rached Ghannouchi a indiqué que son parti avait bien reçu le message formulé par le peuple à toutes les forces politiques et qu'il l'étudiera et en tirera des leçons. "Le peuple a dit qu'il ne sera plus question qu'un seul parti fort gouverne ", a dit Ghannouchi. Ce recul dans les résultats, serait aussi dû, selon lui, à l'usure du pouvoir.
Interrogé sur l'éventuel candidat d'Ennahdha pour les élections présidentielles, Rached Ghannouchi a dit ne pas vouloir reproduire le scénario égyptien de polarisation, et que l'intérêt du pays exigeait de choisir un candidat consensuel. "Nous allons consulter nos bases, et les différents partis politiques avant de décider de qui soutenir...nous allons réunir le conseil de la Choura en cette fin de semaine pour débattre de ce sujet", a déclaré Ghannouchi.
Interrogé sur la position de son parti quant à la justice transitionnelle, Ghannouchi a déclaré que son parti avait participé à l'élaboration de cette loi, et de son instance, et qu'il s'attendait à l'application d'une justice transitionnelle et non pas de vindicte.
Le leader d'Ennahdha a enfin déclaré refuser la division "entre laïques et islamistes, entre musulmans et infidèles, entre modernistes et rétrogrades, car ce ces divisions sont toutes des projets de guerre civile, et notre peuple est le peuple arabe le plus uni...", a-t-il affirmé.
Chiraz Kefi
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Commentaires
Ecrit par Houcine 31-10-2014 20:01