Tunisie : "Ennahdha est au pouvoir, et rien ne passe sans son approbation"

Publié le Vendredi 30 Mai 2014 à 18:10
Rached GhannouchiLe président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, a déclaré que son mouvement est sorti du gouvernement, mais n’a pas quitté le pouvoir. Dans une longue interview accordée au  journal londonien, asharq al-awsat, parue ce vendredi 30 mai sur son site, il a indiqué que le mouvement est sorti du pouvoir exécutif et non du législatif. "Nous demeurons le plus grand groupe à l’Assemblée, qui est l’origine du pouvoir dans le pays, et partant rien ne passe sans l’accord d’Ennahdha".  

Sur sa perception de la situation dans le pays, il a affirmé que "la Tunisie s’apprête à franchir le dernier obstacle sur la voie de sa transition démocratique, après l’adoption de la loi électorale, qui est un grand événement, parallèle à la constitution. La première réussite du dialogue national est l’élection d’un chef du gouvernement impartial (…). Nous avançons avec constance sur la bonne voie, malgré les terroristes, les éradicateurs et les ennemis de la démocratie (…) et notre objectif est clair, c’est celui d’arriver aux élections".

Sur la préparation du mouvement aux prochaines élections, et sur la question de savoir si les enseignements ont été tirés des élections d’octobre 2011, il a rétorqué : "nous sommes en train d’évaluer notre expérience au pouvoir au cours des deux dernières années, et nous en avons conclu l’importance de la coalition en matière de réussite des périodes de transition vers la démocratie, qui ne supportent pas les conflits ouverts. Les clivages s’accommodent avec la démocratie stable, en présence d’un parti au pouvoir et d’une opposition.

L’expérience des deux années  a révélé que la construction nationale est encore vulnérable, et ne supporte pas le conflit ouvert entre pouvoir et opposition. L’expérience tunisienne a failli s’effondrer l’année dernière, notamment après ce qui s’est passé en Egypte, et après les deux assassinats politiques perpétrés par le terrorisme. La situation n’a été sauvée que par la sortie d’Ennahdha du pouvoir, vers un gouvernement impartial. Nous avons consenti à sacrifier le pouvoir, pour une chose plus précieuse, qui est la Tunisie, la stabilité du pays et la poursuite de la transition démocratique".  

S’agissant de la loi sur l’exclusion politique, et les raisons ayant poussé Ennahdha à se rétracter, et à ne pas l’introduire dans le code électoral, il a indiqué que "cette loi ne sert pas l’intérêt général ou le processus de transition démocratique, mais aurait mené au retour de la tension et de la dissension, ce qui aurait influé l’avancée du processus de transition vers les élections. Le navire tunisien doit naviguer avec tous ses enfants, et ne pas laisser certains à l’extérieur. Nous ne sommes pas les tuteurs du peuple, nous sommes persuadés que le peuple est conscient et a la capacité de choisir le meilleur, c’est pour cela qu’on lui laisse le choix sans tutelle. Quant aux injustices du passé, nous ne pensons pas que la reddition des comptes collective est équitable et efficiente. Nous avons vu dans d’autres pays les résultats des tentatives d’exclusion et d’extirpation collectives et les catastrophes qu’elles ont provoquées. Cela ne signifie pas que l’on néglige ce sujet, mais nous pensons que la justice transitionnelle, à travers l’instance Vérité et Dignité, va contribuer à ouvrir les dossiers du passé d’une manière visant à délimiter les responsabilités individuellement et non collectivement, et à révéler la vérité.

Elle encouragera les victimes du passé à la clémence et au pardon, et non à la vengeance. Cette approche va permettre à notre pays de traiter les blessures du passé, d’une manière à ce que l’on se dirige vers l’avenir sans transmettre les rancœurs aux nouvelles générations".  

Ennahdha et les frères musulmans

Sur ceux qui considèrent Ennahdha comme une réplique des frères musulmans en Egypte, et sur la question de savoir si (cette classification) est juste : Rached Ghannouchi a répondu : "ceux-ci sont régis par ce qui est appelée l’explication conspiratrice de l’histoire, selon laquelle derrière chaque fait il y a un complot. Pour eux, comme il existe une explication implicite dans la religion, il en existe autant en politique. Tout ce que vous voyez n’est pas vrai, et le véridique s’en tient derrière. Tout le monde a suivi le dialogue auquel ont participé 22 partis, lequel a duré plusieurs mois et a débouché sur un accord autour d’une personnalité impartiale (Mehdi Jomaâ), que personne n’a accusé d’appartenir à Ennahdha. Aucune accusation n’a été adressée tout autant aux ministres d’appartenir à Ennahdha ou autre, d’où est venue donc l’idée que ce gouvernement est une marionnette entre les mains d’Ennahdha, qui en tire les ficelles. Ce gouvernement s’est passé et a renvoyé des dizaines et des centaines de ceux qui ont été désignés par Ennahdha, et nous l’avons accepté à notre corps défendant, bien que certains (parmi ceux qui ont été écartés) répondent au critère de compétence, le problème est qu’ils sont accusés d’appartenance à Ennahdha. De toutes les façons, nous regardons le paysage général, et nous nous n’arrêtons pas aux détails, cela montre que l’on est face à un gouvernement neutre et indépendant, à la formation duquel tout le monde a participé par le consensus, et partant, il n’y a pas lieu de parler de complot."

Interrogé sur ceux qui disent qu’Ennahdha est celui qui dirige véritablement le pays, et le gouvernement est une simple façade, il a répondu qu’Ennahdha est sorti du gouvernement, mais n’a pas quitté le pouvoir, étant entendu que celui-ci est composé de trois pouvoirs. "Nous sommes sortis du pouvoir exécutif, mais nous n’avons pas quitté le pouvoir législatif, Ennahdha représente le plus grand groupe à l’Assemblée, qui est l’origine du pouvoir dans le pays, rien ne peut passer sans l’approbation d’Ennahdha".

Sur la question de savoir si le destin des frères musulmans en Egypte était un choc, ayant poussé (Ennahdha) à revoir sa position et sa présence sur la scène politique, il a rétorqué :  "ce qui s’est produit en Egypte a changé l’équilibre des forces dans la région, et la politique est une lecture des rapports de force. On aurait pu avoir une lecture autre de ce qui s’est passé, et on aurait pu y rester indifférent, d’autant plus que notre gouvernement est légitime, et que nous avons la majorité dans le parlement et notre rue est plus large…mais la politique ne doit pas ignorer les équilibres de force intérieurs et extérieurs, elle doit interagir avec les évolutions. Le politique sage est celui qui assimile les équilibres de force, lit et comprend les changements, et tisse sa politique en fonction des nouveaux rapports de force, à défaut, il perd le contrôle (de la situation)".

Sur l’erreur commise par les frères musulmans, et les a fait perdre le contrôle (de la situation), il a estimé : "il ne faut pas que l’on oublie que les frères dans la logique démocratique, ont été lésés, car ils ont été élus à l’issue de plusieurs scrutins, et ont été les vainqueurs dans près de six élections. Les frères auraient pu commettre des erreurs dans leur lecture de la situation, et des rapports de force, en ne prenant pas en considération le rôle des autres, mais les erreurs en démocratie sont possibles, et ne peuvent être corrigées à l’extérieur de la démocratie, mais de l’intérieur, à travers des élections et non des putschs. Quoiqu’il en soit la situation en Tunisie est différente de celle de l’Egypte, eu égard à la position géographique. L’Egypte est dans une région sensible, la Tunisie a un important positionnement, mais pas de la même importance. Idem pour la structure des habitants, la Tunisie a une seule religion, un seul courant, il n’y a pas de confessions, ni une armée ayant une addiction au pouvoir. (…). L’image d’Ennahdha d’il y a une année, n’est pas celle de maintenant, elle s’est améliorée à cause de ses positions. C’est cela, la société tunisienne, elle revêt une souplesse".

S’agissant du conseil qu’il aurait donné aux frères musulmans, et que ceux-ci auraient refusé, il a récusé une supposée lettre relayée par les médias.(…). "Nous souhaitons tout le bien au peuple égyptien dans son ensemble, et nous ne voulons pas que ce pays qui est au cœur de la nation s’affaiblisse, ou s’enlise dans les dissensions et les troubles. Si l’Egypte va bien, la nation arabe irait bien. S’il s’affaiblit, il en serait autant pour la région arabe. Nous souhaitons que l’Egypte soit pour tous ses enfants, et que le consensus et la paix y règnent, car elle est le pilier de la stabilité, du progrès et de la prospérité de la Oumma. Le problème n’est pas aujourd’hui celui des frères, mais c’est le problème du projet démocratique, et de stabilité dans le plus important pays dans le monde arabe".

Sur la situation en Libye, Ghannouchi considère que la stabilité de la Tunisie est celle de la Libye. "Nous espérons que tout le monde s’éloigne de la logique du combat et de l’usage des armes pour régler les différends, car cela conduira à une guerre où tout le monde sera perdant. Nous appelons nos frères en Libye à un dialogue national qui n’exclut personne, afin que tous participent à la construction de l’avenir de leur pays que Dieu a pourvu de grandes richesses, suffisantes pour les contenter tous, s’ils s’engagent en faveur du principe de coexistence au lieu de l’exclusion. Nous sommes prêts en Tunisie à mener des actions de bons offices avec l’ensemble des parties libyennes, si elles le souhaitent, la logique des armes  pour régler les différends entre les enfants de la patrie, est destructrice pour tous".

Les relations entre Ennahdha et l’Europe sont au beau fixe
Au sujet de la position de l’Occident qui observe la situation en Tunisie avec prudence, notamment pendant le règne d’Ennahdha, au égard à ce qui passe en Syrie, en Libye…Rached Ghannouchi considère que "l’Occident perçoit Ennahdha comme un facteur de stabilité, car le mouvement a respecté les relations avec l’Europe, étant donné que plus de 85 % de nos échanges s’effectuent avec l’Union européenne. La relation historique est par ailleurs ancienne entre les deux rives de la Méditerranée, et Ennahdha a jugé bon d’en assurer la pérennité. Pour ce faire, au cours des deux dernières années, les relations avec l’Europe n’ont pas connu de tensions, mais ont évolué d’un accord d’association sous Ben Ali, au statut de partenaire privilégié sous la troïka, dirigée par Ennahdha.  La relation a progressé grâce à l’avancée de la Tunisie en matière de processus de transition démocratique, et étant donné que la réussite de ce processus sert l'ntérêt commun de la Tunisie et de ses voisins européens. Le règne d’Ennahdha a démenti les allégations selon lesquelles le règne des islamistes est figé, qu’ils vont éliminer la démocratie, imposer un mode de vie replié sur lui-même, imposer le voile, interdire les lieux de divertissement, la chanson, le cinéma et les plages. Ce qui s’est passé après deux ans a démenti tout cela. Les Islamistes ont prouvé qu’ils sont des démocrates, qu’ils sont avec l’alternance au pouvoir, et qu’ils ne s’y accrochent pas. La preuve est qu’ils ont quitté le pouvoir sans coup d’Etat, ni élections, pour l’intérêt du pays. Ils ont, de surcroît, gouverné et se sont alliés avec deux partis laïcs, et ont prouvé que les Islamistes et les Laïcs peuvent gouverner ensemble au lieu de se faire la guerre. Les Tunisiens n’ont pas senti qu’un mode de vie leur a été imposé. La femme choisit son mode de vie, et les lieux de loisirs n’ont pas été fermés, ce qui a changé uniquement est que le voile était interdit à l’époque de Ben Ali, et est devenu possible à l’époque d’Ennahdha. La femme est restée libre de choisir ses habits. Le règne d’Ennahdha a donc consacré la liberté".

Sur les chances d’Ennahdha aux prochaines élections, et s’il considère qu’il est en avance par rapport aux autres partis, il a répondu : "chaque parti prétend qu’il est le plus grand, et ce sont les élections qui vont le révéler. Nous disons que nous sommes le parti le plus organisé, et le plus soudé, car nous sommes un parti qui remonte à quarante ans, alors que plusieurs partis sont récents, et d’autres remontent à peu d’années et sont toujours en quête de leur identité. Mais quel que soit le résultat que l’on obtiendra, au cas où nous aurons l’occasion de gouverner, nous ne gouvernerons qu’à travers une large coalition".

Sur la controverse suscitée par la démission de Hamadi Jebali, Rached Ghannouchi a récusé qu’il y ait de profonds désaccords au sein du mouvement. "Hamadi Jebali a démissionné de son poste (en tant que Secrétaire Général) et non du mouvement. Je ne dis pas qu’il n’existe pas de différends au sein de notre parti, il y a certaines personnes qui ont démissionné, et cela est une chose habituelle, Ennahdha n’est pas un parti de fer fermé, c’est un parti ouvert où il y a une discussion. Le président du mouvement n’a pas été élu à 99,9 % , mais à 70 %. Il s’agit là d’une autre preuve qu’Ennahdha est régi par des institutions. Il y a des différends à l’intérieur d’Ennahdha, et des courants, mais tous convergent vers l’Islam modéré, s’accordent sur le rejet de la violence, le règne des institutions, l’acceptation du régime démocratique, et après quoi, il y a plusieurs avis qui interagissent au sein d’Ennahdha, et ses institutions, les décisions s’en réfèrent aux lois, et tout le monde s’y engage".

Les groupes terroristes forment le kharidjisme de cette époque

Sur le gouvernement de Mehdi Jomaâ, et s’il considère qu’il va réussir à acheminer le pays vers les élections, il a souligné : "c’est sur quoi nous comptons et c’est ce que nous prévoyons. Car, il s’agit d’un gouvernement qui n’est pas éreinté par les tiraillements, comme cela a été le cas des gouvernements précédents. Il existe une opposition cachée et non une opposition partisane. Etant donné, qu'il est question d' un gouvernement impartial et sa mission initiale est de mener les pays vers des élections. Et partant, tout le monde est appelé à l’appuyer, afin qu’il fasse arriver le navire à bon port. Il s’agit d’un des gouvernements de la révolution. Celle-ci est intervenue pour atteindre deux objectifs : Le premier est celui de la liberté qui s’est concrétisée. (…). Le second est l’objectif social et économique en matière d’emploi pour les chômeurs, d’amélioration de la situation économique en Tunisie(…). Mehdi Jomaâ a choisi la voie appropriée, celle du dialogue national économique, (…) afin que tout le monde contribue à faire face aux défis économiques, (…) lesquels doivent être confrontés par la collectivité nationale à travers des choix, qui pourraient être douloureux, tout le monde doit en assumer la responsabilité. Mehdi Jomaâ affirme qu’il se dirige vers ces choix, mais il s’en tient au pacte national".

Invité à commenter l’attaque contre le domicile du ministre de l’Intérieur à Kasserine, il a dit condamner "ce crime odieux perpétré par les mains coupables du terrorisme qui n’hésitent pas à faire couler le sang des Tunisiens, à semer la mort et l’anarchie en trahison de la religion et de la patrie. Ces groupes terroristes extrémistes forment le kharidjisme (dissidents) de cette époque, et l’Islam est innocent de leurs actes et leurs crimes. L’Islam n’est pas terrorisme et meurtre, mais il est miséricorde,  clémence, et solidarité.  Nous sommes solidaires de nos appareils sécuritaires et militaires, et nous les saluons pour les sacrifices consenties pour la défense de la patrie. Nous appelons le peuple à se tenir en rangs resserrés derrière nos forces sécuritaires et militaires contre cette maladie. Nous mettons en garde contre le fait que ce crime ne vise pas uniquement le ministre de l’Intérieur en sa personne, mais ce qu’il symbolise, comme institutions de l’Etat et gouvernement indépendant. Celui qui se tient derrière ces actes vise à mettre en échec le processus de transition démocratique. Mais, nous sommes confiants que la corde du terrorise est courte, et qu’il n’a pas d’avenir en Tunisie, car les Tunisiens forment un peuple modéré, pacifique qui refuse la violence et le terrorisme. Nous demeurons confiants que nos forces sécuritaires vont poursuivre leurs avancées en matière de démantèlement du réseau du terrorisme, et d’éradication de ce phénomène pathologique".
Traduit par Gnet


 

Commentaires 

 
+1 #5 RE: Tunisie : "Ennahdha est au pouvoir, et rien ne passe sans son approbation"
Ecrit par Montygolikely     01-06-2014 12:50
On va voir si tu va y rester au pouvoir...
Je te conseillerai de préparer ta valise vite fait, taupe et espion du Qatar...
 
 
+1 #4 RE: Tunisie :
Ecrit par Volvert     01-06-2014 10:45
Il se trouve toujours, et de tout temps, des suiveurs. Ainsi de ces gens qui, faute d'avoir des arguments, accompagnent ceux qui bombent le torse en proclamant avoir le pouvoir, et qui trouvent des moutons pour les applaudir.
Ghannouchi et ses hordes d'écervelés et fanatiques nous en donnent un bel exemple.
 
 
+2 #3 Si vraiment on aime notre pays;on cache pas la vérité
Ecrit par Tunisien     31-05-2014 19:43
Ce qui est remarquable: Quand Ennahdha et Rached Ghannouchi se met a l’écart de la politique, La Tunisie revient a la marche normal !! Je ne voie pas pourquoi ils veulent compliquer les choses ?
Aujourd’hui, on se demande :
Qui, c’est qui paye pour toute cette complication ? Qui a plante le terrorisme ? Qui a tue nos chers tunisiens ?
(C’est qui est sure : RABBI enregistre tout. Un jour reflète la vérité.)
 
 
#2 RE: Tunisie :
Ecrit par touness elhora     31-05-2014 11:19
Je le repete pour la enieme fois (...) les Tunisiens ne vous ont pas donner le pouvoir mais il vous ont elu pour une année pour la constitution mais vous avez trainer la pate pour mettre votre toile ce que vous ne savez pas beaucoup de tunisiens ne vont pas voter pour vous. En plus la dette du pays a presque doubler , l'endettement du pays de plus de cinquante ans vous l'avez fait en deux ans hontes a vous vous avez remplit vos degager y soufaha rabi ma hysmahkomch wa hanni ma la samah la rbah venduer de dine. Nharete elhsab wa el hkab chaque tunisien vous demandera de payer .
 
 
-1 #1 Que de sophismes, monsieur le gourou!
Ecrit par Volvert     31-05-2014 11:17
Le gourou manipule le concept, et recourt aux idéologèmes conservateurs ou surannés, tels "le conspirationnisme" ou le "Kharijisme". En somme, il emprunte aux conservateurs leurs schèmes et notions: le sens du réel est transparent, et quiconque chercherait à en percer les arcanes est rangé dans le camp des complotistes ou les tenants d'une telle perspective d'analyse.
Avec la notion de Kharijisme, il vend la mèche: ceux qui ne partagent pas ses vues sont expulsés du monde commun; ils relèvent d'une extériorité, marque et signe de leur hétérogénéité au réel partagé.
Le professeur de philosophie est un piètre dialecticien. Il manie le principe d'exclusion avec une pseudo finesse digne d'un argumentaire du café du commerce. Quand le sophisme veut s'élever au rang de la réflexion finement argumentée...
 
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