Tunisie: L'UE accorde 50 ME pour l’emploi et les énergies renouvelables

Publié le Mardi 15 Décembre 2015 à 15:36
Cérémonie de signature de 3 accords de don
Le ministre du Développement, de l'investissement et de la coopération internationale, Yassine Brahim et Laura Baeza, Ambassadrice de l’UE en Tunisie, ont procédé ce mardi 15 décembre au siège du ministère de Développement à Tunis, à la signature de trois accords de don.
 
Il s’agit d’un total de près de 50 millions d’euros qui seront alloués à la réalisation de deux projets dans le secteur de la formation professionnelle et l’emploi (35 millions d’euros) ainsi qu'un projet dans le secteur des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique (15 millions d’euros). La cérémonie de signature a eu lieu en présence de Zied Laadhari, ministre de l’Emploi et la formation professionnelle. 
 
Le premier programme intitulé "Initiative régionale d’appui au développement économique durable (IRADA)" et dont le soutien apporté par l’UE s’élève à 32 millions d’euros, vise à contribuer à l’accélération du développement économique local. Ce programme concerne 8 régions : Bizerte, Jendouba, Sidi Bouzid, Sfax, Gabes, Medenine, Gafsa et Kasserine. 
 
Evoquant ce projet, Laura Baeza a indiqué que "IRADA' a été construit suite à un double constat : Le premier lié aux politiques d’appui au secteur privé qui ont contribué au doublement du PIB par habitant entre 1995 et 2011. Le deuxième constat concerne le décalage entre les besoins du marché de l’emploi et les spécialités et cursus de formation dispensés dans les centres de formation. 
 
"Ce soutien est une preuve de la volonté qui est la nôtre, d’où le nom de ce programme de vous appuyer dans ce défi majeur", s’est félicité la représentante de l’UE. "Il est  le fruit de deux ans de préparation, y compris une série de réunions organisées avec les représentants des secteurs privés dans six régions de la Tunisie", a-t-elle poursuivi. 
 
Pour Yassine Brahim, ce premier don, qui vise à soutenir un programme du ministère de l’Emploi et de la formation professionnelle, est orienté sur l’amélioration de l’employabilité des jeunes. Il a rappelé, dans une déclaration à Gnet, qu’il y a tout un programme de réforme au sein de ce ministère dans ce cadre là, soulignant que notre pays souffre par rapport au taux d’employabilité des jeunes à la sortie du cursus de formation.
 
Le deuxième accord concerne la signature de la convention du "programme d’appui à la formation et à l’insertion professionnelle"(PAFIP). Ce projet dont le budget global est de 28.400.000 euros a pour objectif de favoriser l’employabilité et l’insertion professionnelle des jeunes. Un projet co-financé  par l’UE et l’agence française de développement, vient en parfaite complémentarité avec IRADA. 
 
Les deux projets, estime l’Ambassadrice de l’UE, "apporteront ensemble l’appui nécessaire à la mise en œuvre de la stratégie de réforme du dispositif de la formation professionnelle élaboré par le ministère de l’Emploi et adopté par le gouvernement ".
 
Yassine Brahim a affirmé que ce don est orienté sur la décentralisation. Et d’ajouter : "Nous œuvrons à construire des centres de proximité pour les jeunes des régions pour qu’ils développent une compétence et des projets en lien avec les besoins du secteur privé dans leurs régions. Ce projet est bien étudié et plus qu'encouragent", estime le ministre.  
 
La troisième convention concerne le projet SUNREF (Sustainable Use of Natural Ressources and Energy Finance in Tunisia). C’est un projet qui est lié à un autre domaine autre que l’emploi et la formation professionnelle et dont le budget est de 133.200.000 euros. Il a pour objectif de soutenir les priorités nationales dans le domaine de l’énergie et de l’environnement et d’accroitre les investissements nécessaires afin de créer un effet démonstratif sur le marché. 
 
"L’économie verte est le 5ème axe de notre orientation", a déclaré Yassine Brahim, estimant que la Tunisie est très en retard dans tout ce qui concerne la durabilité de ses ressources naturelles et aussi l’utilisation des énergies renouvelables.
 
Pour Laura Baeza, grâce à ce dispositif, ce sont des défis de tous les jours qui seront traités : énergie verte, efficacité énergétique, protection de l’environnement, gestion des déchets et rejets industriels. Pour elle, l’UE porte un intérêt particulier à ce projet qui répond à des enjeux au cœur du partenariat privilégié entre la Tunisie et l'UE. Cette dernière a mis à disposition 15 millions d’euro sous forme de don. 
 
Evoquant ces trois programmes, Zied Laadhari, a indiqué à que ces projets sont au cœur de la préoccupation du gouvernement et des Tunisiens et sont  importants pour le développement mais aussi pour la stabilité, tout en espérant qu'une fois réalisés, les résultats seront à la hauteur des attentes: "Nous comptons sur l’UE et sur nous-mêmes. La responsabilité est très lourde", a-t-il souligné.  
                                                                                                                                                                                                                                                                                                       
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