Tunisie : Ce que promettent les banques islamiques

Publié le Mercredi 04 Février 2015 à 17:21
Vue de la conférenceKamel Essid, chercheur au centre des Etudes et Recherches économiques et Sociales (CERES), a fait un exposé ce mercredi sur les banques islamiques et le développement, à l’occasion d’une journée d’étude sur la différence entre les banques conventionnelles et les banques islamiques.

Il s’est appuyé dans sa recherche « sur les vertus dont se parent les bons musulmans », selon ses dires. Plus clairement, si les banques islamiques existent, elles devraient répondre à des critères cités par la Chariaa islamique, définissant les bons croyants,  qui seraient au service d’une société d’entraide.

« La question centrale est quel rôle jouent les banques islamiques dans le développement économique, et l’amélioration du revenu personnel ? Pour y répondre, j’ai posé un nombre d’hypothèses qui nous aideraient à dévoiler la mission de ce type de système bancaire », a dit le chercheur.

L’Islam appelle au développement et à créer une dynamique économique, mais aussi à la nécessité de travailler et d’avoir une activité. Il prône la bonne gestion des ressources, et dénonce leur dilapidation. « L’islam incite aussi à l’aumône légale (Zakat) pour les personnes  qui possèdent un certain montant d’argent économisé.

Donc en définitive, l’islam incite au travail, à la production et au partage, et exhorte les musulmans à ne pas s’enrichir à outrance sans partager avec les plus pauvres. Pour ne pas entasser les richesses sans en faire profiter les autres, les gens déposent leur argent dans les banques », explique Essid.

Il expliquera par la suite, que pour se plier à la règle de l’islam qui interdit l’intérêt bancaire, les banques islamiques proposent leur fonds pour financer les projets, soit en participant au capital soit en achetant un bien pour le revendre au client.

« La banque islamique qui participe au capital d’un projet, devient ainsi l’associée de son client, et partage avec lui les éventuels risques et plus values », a-t-il dit.

Selon lui, les banques islamiques sont un refuge pour les personnes qui évitent le système bancaire usuel  par conviction religieuse, et représentent alors « la chance de créer de la richesse et de développer leur activité, comme le veut la chariaa, à savoir sans intérêts bancaires ».

La banque islamique finance aussi les moyens de production à travers plusieurs procédés bancaires, soit en achetant et revendant le bien au client, soit en louant le matériel au client ou encore en participant au projet, avec le risque d’endosser une partie des pertes.

Afifa Farhi, chercheuse de l’université de Gafsa, a effectué une recherche sur l’efficience des banques islamiques en étudiant 99 banques islamiques et 110 banques conventionnelles, entre 1999 et 2012.

Il existerait une relation de causalité entre l’augmentation du capital et l’augmentation de l’efficience chez la banque islamique, selon elle. Avec une efficience moindre pour les banques  conventionnelles. Toutefois, les Oulemas et les financiers ne sont pas d'accord là-dessus.

Quand les deuxièmes pensent que les deux systèmes ne sont pas significativement différents en termes d’efficience, les premiers estiment qu’aux banques islamiques manque le réseau que se sont constituées les banques conventionnelles depuis leur création.
Chiraz Kefi



 

Commentaires 

 
#2 Mesure de l'efficience.
Ecrit par roukaya     09-05-2015 12:11
Aidez_moi s'il vous plait, je suis une chercheuse. Mon travail porte sur une comparaison de l'efficience des banques islamiques et conventionnelles.
Merci
 
 
+1 #1 Changer de nom ...
Ecrit par A4     06-02-2015 18:26
Tu n'aimes pas le poulet à 5 dinars ?
Ce n'est pas du poulet, c'est du poisson et c'est à 10 dinars !
Alors mange et tais-toi !!!
 
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