Tunisie : Cap sur les zones frontalières

Publié le Vendredi 05 Juin 2009 à 12:45
Les zones frontalières ont été longtemps abandonnées. Les régions contiguës aux frontières libyennes et algériennes manquent de tout et baignent dans l’anarchie. Une stratégie d’envergure vise à les tirer de la paupérisation et à les intégrer dans leur environnement régional d’abord, et maghrébin ensuite.

On dénombre 17 délégations situées aux confins des frontières algériennes et libyennes relevant de 8 gouvernorats : Jendouba, le Kef, Kasserine, Gafsa, Tozeur, Kébili, Tatatouine et Médenine.

Les points de transit qui longent les frontières tuniso-algériennes sont situés à Tabarka, Aïn Drahem, Babouche, Hammam Bourguiba, Ghar Dimaou, Fernena, Sakiet Sidi Youssef, Sidi Omar, Midasse, Hazoua et Kalâat Snane. Deux points de transit sont situés sur les frontières tuniso-libyennes : Ras Jedir et Dhehiba.

Les régions frontalières se caractérisent par une nature austère : reliefs difficiles, oueds, forêts etc. Un éparpillement rural et anarchique des habitants, aux dépens des sites naturels et environnementaux. La population vit principalement d’agriculture primaire et d’artisanat. Un travail peu rémunérateur, d’autant plus que ces régions vivent en vase clos, les échanges entre ces zones, pourtant limitrophes, sont quasi-inexistants. Ils sont tout aussi isolés, de leur environnement maghrébin, quoiqu’à ses portes.

L’organisation et l’aménagement des zones frontalières doivent être totalement repensées, de manière à créer des connexions entre elles, et de leur insuffler une dynamique économique, avec l’instauration de zones franches, des espaces multifonctions et des zones industrielles.

L’urgence est de développer une infrastructure de transport adéquate, d’assurer une gestion judicieuse et durable des ressources naturelles et environnementales, et de réaménager les points de transit en vue de faciliter le mouvement des entrées et des sorties des voyageurs et autres touristes.

Une étude en deux phases
Comme pour préparer la renaissance des zones frontalières, une étude sera lancée au cours de ce mois, juin 2009, pour les réaménager et leur donner plus de chances à décoller. L’étude s’étale sur une année et sera réalisée en deux étapes. La première consiste à analyser et à diagnostiquer le cadre naturel, économique et social en arrêtant les grandes orientations de l’aménagement…

La deuxième phase vise à préparer un plan d’aménagement et de développement et des plans spécifiques pour les points de transit notamment au niveau des points de rencontre sur l’autoroute maghrébine. Reste maintenant à choisir le bureau d’études.

L’étude débouchera sur la mise en place d’une stratégie en vue d’aménager et de développer les régions frontalières à travers l’amélioration des conditions de vie des habitants, leur maintien sur leurs terres, en subvenant à leurs besoins indispensables (eau potable, éclairage, hôpitaux). Il s’agira aussi de consolider le développement frontalier en valorisant les diverses spécificités des régions, diversifier leur base économique, restructurer les concentrations urbaines autour de projets productifs, et créer des passerelles de coopération entre les régions ciblées et voisines.

Le plan de développement se veut être un moteur d’intégration maghrébine. Des pôles d’attraction seront mis en place, des projets à vocation maghrébine (projets mixtes tuniso-algériens et tuniso-libyens) seront lancés, ainsi que des espaces pour l’implantation des petites et moyennes entreprises.

Gnet
 

Commentaires 

 
#6 mieux vaut tard que jamais
Ecrit par omar ibn khattab     08-06-2009 13:10
depuis l'avènement de l'ère Ben Ali, bien des choses ont changé et évolué en mieux et même beaucoup mieux qu'elles ne l'étaient. en terme d'infrastructure de base, la physionomie du pays s'est métamorphosé, avec plus ou moins d'équité selon les régions, mais il faut le reconnaitre comme étant un bon point pour les pouvoirs publiques. certes, développer mieux ces régions et particulièrement nos frontières ouest équivaut à :
1- donner plus de chances aux habitants de ces régions à se stabiliser chez eux.
2- constituer une zone économique forte capable de créer une dynamique d'échanges commerciaux avec le voisinage encourageant les investissements nationaux ou mixtes, publiques ou privés
3- lutter contre le traffic clandestin des biens et marchandises
4- donner un rayonnement culturel et touristique à des zones naturellement riches.
cet important sujet devrait être l'une des priorités du prochain mandat présidentiel
 
 
#5 pour quoi frantaliere?
Ecrit par tete reposé     06-06-2009 12:48
bonjour.
la seul et unique plan d'amenagement pour les zones frantalieres est de suprimer totalement les frantiere avec nos voisins; oui j'ai bien dis suprimer les frantieres: ça permettra aux habitants de trois pays de circuler et de faire le "libre echange" pour la prosperité de tout le monde: le terme est deja appliqué en europe.
 
 
#4 Ah ces bureaucrates!
Ecrit par Bureaucrate     05-06-2009 20:08
Une autre etude, un autre plan, un autre plan d'amenagement...faits par des bureaucrates de la capitale,dans leurs bureaux bien climatises,a des centaines de km loin des "zones d'ombres...

Et pourtant rien ne se passe jamais..

Quand est ce qu'on va cesser d'insulter l'intelligence des citoyens...
 
 
#3 bluff
Ecrit par Tounsi     05-06-2009 17:51
depuis les années 60 on parles de ce sujet mais rien de concret et il y'aura rien. Donc laisser ces gens vivre à leur rithme sans les perturber avec des promesses qui verront jamais le jours. Aussi faites attention à vos connaissance géo, la ville au Sud est Dhehiba et pas 'Dhahabiat' comme vous le mentionner. Commençons d'abord par connaitre les nom exacts de ces villes et villages
 
 
#2 Ca dépend !
Ecrit par Tounsi     05-06-2009 17:02
Je suis désolé, mais je n'ai pas de confiance dans ce genre de dialogue;
Le problème on le connait depuis longtemps, ça sert à rien de faire des études ou des commissions qui en vont désigner d'autres...
Alors GNET merci de trouver d'autres sujets à publier qui soient plus réalistes!!
 
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