Tunisie : Al Massar soutient le gouvernement et prévient contre les dérives |
| Publié le Jeudi 30 Janvier 2014 à 17:21 |
 Samir Bettaieb, porte parole de la Voie démocratique et sociale ( Al Massar) a déclaré ce matin, lors d’une conférence de presse, être satisfait de l’avancement de la feuille de route. « Nous pouvons dire que les trois processus ont été respectés tel que l’avaient promis les rivaux politiques dans le cadre du dialogue national…L’élection d’une haute instance des élections, l’adoption d’une nouvelle constitution et la nomination d’un nouveau gouvernement de consensus se sont succédés comme prévu », a-t-il dit.Samir Bettaieb a qualifié le vote de l’Assemblée nationale constituante pour la constitution « d’historique », car la constitution contenait, selon lui, « des ingéniosités tunisiennes…et un contenu progressiste et moderniste », a-t-il dit. Il ajoutera que la réussite du processus revient en grande partie au quartet ayant parrainé le dialogue : « Surtout le secrétaire général de L’UGTT, Hassine Abassi, qui a persévéré et qui a consenti beaucoup d’efforts pour nous réunir, et nous ramener toujours à la table du dialogue », a dit Bettaieb. D’après Samir Bettaieb, le défi futur est de faire appliquer la constitution « elle est belle cette constitution, mais il faut que l’ANC veille encore à l’élaboration de la cinquantaine de lois qui en découlent et à faire appliquer les droits et libertés. Par ailleurs nous avons l’Instance indépendante des élections qui a commencé à travailler, mais qui nous le savons, il n’est pas facile de travailler dans de pareilles conditions sécuritaires même si les choses se sont améliorées», a dit Bettaieb. Il a par ailleurs appelé à ce que l’actuel gouvernement de Mehdi Jomâa ait l’appui de tout les partis, pour mener à bien sa mission. « Car dans sa réussite, c’est avant tout la réussite de la Tunisie », a-t-il dit. Au sujet du ministre des Affaires religieuses, faisant l'objet de réserves de la part d'Al Massar, Bettaieb a expliqué qu'il sera surveillé, et que si son parti constatait une instrumentalisation des mosquées lors de son mandat, il exprimera son opposition à lui haut et fort. Il a ajouté que la classe politique a parcouru un long chemin depuis la version de la constitition du mois de juin 2013, jusqu’ à ce jour. « Cette version de la constitution répond aux aspirations du peuple tunisien, du moins pour la période qui prévaut, et nous considérons que c’est une bonne constitution », a-t-il dit. Samir Bettaieb a déclaré que le mouvement Ennahdha avait appelé à l’élaboration d’ une constitution car « il avait besoin de prouver au monde entier qu’il se démarquait des mouvements islamistes dans le monde et qu’il acceptait les régimes constitutionnels », a-t-il dit. D’après le militant d’Al Massar, trois évènements ont accéléré le processus démocratique. A savoir, l’assassinat du député du front populaire, Mohamed Brahmi, le sit-in du Bardo, et le dialogue national parrainé par le quartet. Au sujet du nouveau gouvernement, Samir Bettaieb a expliqué que la décision de son parti, qui s’était abstenu lors du vote de confiance, exprimait une position politique. « Nous approuvions une partie de ce gouvernement et pas l’autre partie, et nous avons exprimé notre position…nous n’avions aucune intention de faire échouer ce gouvernement, nous savions que si il échouait au vote, ce serait emmener le pays vers l’inconnu…Nous ne jugerons pas les intentions, nous ne jugerons pas les personnes mais nous ne réagirons qu’aux actes et aux faits. Ceci est notre position », a-t-il déclaré ce matin, tout en souhaitons réussite et courage au gouvernement auquel il tend la main « pour l’aider à organiser des élections libres et indépendantes », a-t-il dit. Salma Mabrouk s’est pour sa part félicitée du chemin parcouru depuis la dernière version de la constitution du mois de juin, avec entre autres, la création imminente d’une instance constitutionnelle provisoire qui statuera sur les lois qui seront promulguées par l’ANC. Une ANC dont l’existence ne devrait pas aller au-delà de l’année 2014. Salma Baccar a également joint sa voix à celles des membres de son parti pour approuver la constitution. Elle était le seul membre d’Al Massar à avoir accordé un vote affirmatif pour le gouvernement Jomâa, « de peur qu’il n’obtienne pas le nombre de votes nécessaires pour l’approbation », a-t-elle expliqué son geste, précisant qu’il était exagéré de dire que la constitution représentait à 100% le peuple tunisien, mais qu’elle était assez représentative. « Mon rapport à ce gouvernement, est comme une femme qui a porté son fils pendant 9 mois, quand elle en a accouché, il n’était pas beau. Ce n’est pas parce qu’il n’est pas beau qu’elle va le rejeter. Cela restera toujours son fils », a-t-elle ajouté, avec humour. Salma Baccar a rendu un hommage à la société civile, « grâce au militantisme de laquelle nous avons atteint ces acquis…c’est pourquoi nous devons être contents de ce que nous avons accompli…la transition démocratique se passe graduellement et la démocratie se construit pas à pas », a-t-elle terminé. Chiraz Kefi
|
Commentaires
Ecrit par khammous 01-02-2014 18:40
Si on a pas saisi que c'est la femme tunisienne qui a sauvé le pays et la société, on a rien compris à rien
Ecrit par Clubiste 30-01-2014 18:45
Ecrit par ESPERANTISTE 30-01-2014 18:06