Tunisie : Al-Massar pointe la régression des libertés et critique la loi 52

Publié le Mercredi 30 Décembre 2015 à 10:40
Vue de la conférence de presse.
Arrestations arbitraires, détentions successives pour consommation de stupéfiants, descentes de police, arrestation d'une mineure de 17 ans... Al Massar énumère les dépassements, accuse et lance un cri d’alarme sur "la réalité actuelle des libertés en Tunisie".
  
Lors d’une conférence de presse organisée ce mardi dans le siège du parti, Samir Taïeb a indiqué que la question des libertés était de plus en plus menacée en Tunisie. Le secrétaire général d’Al Massar a rappelé que la liberté constitue le seul acquis de la révolution : "Il faut donc s’y accrocher".
Pour lui, l’ARP n’a pas joué son rôle pour protéger les libertés individuelles : "La  Constitution dont j’ai participé à l'élaboration est devenue comme un vieux torchon". 
En effet, tous les intervenants, constituants, artistes et activistes ont sonné la fin des libertés individuelles en Tunisie, exprimant leurs inquiétudes quant à l’instrumentalisation de certaines lois, au nom de la lutte contre le terrorisme, pour opprimer les jeunes et les artistes.

Réforme de loi 52 : Quelques avancées positives
Evoquant les lois 52 et 230, jugées par tous les présents comme déplacées et injustes, Imen Mourali, jeune membre d’Al Massar, a indiqué que ces lois portaient atteinte à la liberté individuelle et compliquaient la vie des jeunes. Elle a souligné que "pendant la période de l’état d’urgence, les personnes qui ont le plus souffert ne sont pas les terroristes, mais les jeunes et les artistes. Ces mêmes individus qui ont été arrêtés arbitrairement au nom de la lutte contre le terrorisme vont se transformer en terroristes et être à la merci des recruteurs Djihadistes". Al Massar considère l’annulation de ces lois comme une priorité, a-t-elle ajouté.

En tout cas, une nouvelle proposition de la loi-52 sera étudiée ce mercredi 30 décembre lors d’un conseil ministériel. Pour l’avocat Ghazi Mrabet, ce projet est plus que mauvais. Il comportait des injustices comme le fait de traiter les consommateurs de drogues douces de la même manière que ceux qui consomment des drogues dures, malgré quelques avancées positives comme le lancement des centres de désintoxications dans toutes les régions du pays. 
 
Ce projet de loi, explique l’avocat, prévoit une amende allant de 1000 à 5000 dinars pour le consommateur qui refuse de suivre une cure de désintoxication. Un récidiviste risque une peine d’un an de prison ferme et une amende qui peut atteindre les 5000 dinars. L’avocat a prévenu contre le danger de ce projet qui prévoit une peine de six mois de prison à l’encontre de toute personne fréquentant une maison aménagée pour l’usage de stupéfiants. Il a indiqué que le test de drogue touche à l’intégrité physique de l’individu dénonçant tout comportement portant atteinte à la liberté individuelle comme la torture ou l’absence d’un avocat pendant  l’interrogatoire.
 
La liberté est un tout indivisible 
Pour Samir Taieb, cette conférence d’Al Massar apparait comme un cri de détresse. Il a souligné, par ailleurs, que le terrorisme ne se combat pas par la répression, les dépassements et les atteintes aux droits de l’homme. Des parties conservatrices qui ne croient pas à la liberté profitent de ce climat et veulent détruire le vrai projet  tunisien pour le remplacer par un autre qui s’adapte avec leur vision de la morale et de la religion.
 
Le SG du parti a également estimé que la liberté est un tout indivisible, un bloc qui est garanti par la Constitution. Il a appelé toutes les organisations de la société civile et partis politique à la mobilisation pour protéger les libertés et redonner espoir à nos jeunes. Pour lui, tous ceux qui gardent le silence sont aussi complices. 
 
Samir Taieb s’est indigné contre la complicité de certains médias, notamment des chaînes de télévision, qui pourtant invitées, ont manqué à l’appel pour la couverture de cette conférence : "J’étais presque certain qu’elles ne vont pas venir, c’est dire que la situation est plus grave qu’on en le pense".  
 
Prenant la parole, Sabra Badbdis, membre des anciens UGET a évoqué la situation déplorable de 28 jeunes tunisiens, des anciens militants qui observent une grève de la faim. "Ces derniers sont sanctionnés pour leur militantisme, ils ne trouvent pas du travail, sont marginalisés et isolés parce qu’ils ont milité sous Ben Ali.  Leur situation est de plus en plus pressante et la Présidence du gouvernement fait comme si de rien n'était".
 
Samir Taieb a invité les médias à soutenir ces jeunes qui sont en train de payer leur militantisme. "Leur coup de gueule me rend triste", regrette-t-il. 
C.B.
 
 

Commentaires 

 
-1 #2 les mafias et le marché noir
Ecrit par Royaliste     02-01-2016 04:05
l'Etat qui gere l'argent du contribuable doit revoir ses priorités.
Le cannabis n'est pas plus nocif que le tabac ou l'alcool et doit et sera un jour légalisé.

Le cannabis est deja légal dans plusieurs pays et ca na pas crée des problémes supplémentaires, en Hollande, Washington, Colorado, Belgique, Croatie, Danemarque, Espagne, Perou....mais la Tunisie préfére laisser le marché noir proliférer parceque ca profite a certains mafieux

la Tunisie investie beaucoup de ressources dans la lutte contre le cannabis, les agents de polices, les enqueteurs, les tests au laboratoire, les juges, les prisons, les gardiens de prions et toute la logistique.. ces ressources devrait plutot aller pour la lutte contre le terrorisme ,

la Tunisie punie les 8 000 fumeurs de cannbis d'un an de prison , la meme Tunisie 'punie' les terroristes de retour de Syrie d'assignatition a domicile..!!!

tu fumes de l'herbe = 1 an de prison

tu egorges, viole, tu massacres femmes et enfants = 1 an chez toi dans ta maison


conclusion, il faut dépénaliser le cannabis, libérer les 8000 jeunes qu'on detruit et enfermer les enfants du cheikhs qui reviennet de Syrie
 
 
-1 #1 N'importe quoi
Ecrit par Tounsi     30-12-2015 19:25
Voila aujourd’hui on parle du drogue. On dirait ce ca qui nous manque et ce ca qui est essentielle pour les tunisiens ! Vous êtes forts les gars. On ne défend pas le drogue ni les drogues point final. Le mieux c'est de donner l'énergie à autre chose qui nous convient et nous intéresse. L’éducation, la culture, le sport, les livres, la propreté la formation toutes ces routes ont de la valeur. Je lisais que le titre et ca me suffit. Il faut jeter et étouffer tous qui excitent vers le mal.
Il existe des milliers des choses intéressantes qui nous manquent. ; et la on parle et on écrit des articles pour la drogue. C’EST INADMISSIBLE.
 
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