Tunisie : Al-Joumhouri annonce son retrait de l’Union pour la Tunisie |
| Publié le Dimanche 29 Décembre 2013 à 16:18 |
.jpg "Réunion du comité central d'al-Joumhouri ce week-end à Sousse.") Al-Joumhouri a décidé de quitter l’Union pour la Tunisie, à l’issue de la réunion de son comité central, tenue les 28 et 29 décembre à Sousse. "Le comité central du parti a étudié la question des alliances une année après la création de l’Union pour la Tunisie, et a conclu à l’échec de cette structure à se transformer en un pôle politique électoral, comme le prévoit son texte fondateur", annonce ce dimanche un communiqué d’al-Joumhouri. Il ajoute que les instances de l’Union pour la Tunisie ont cessé toute coordination entre ses composantes, depuis leur adhésion au front de salut national, et constate son "échec à établir une plateforme politique commune, chose qui ne l’habilitera plus à jouer le rôle pour lequel elle a été créée". Compte tenu de cela, "le comité central décide de se retirer de l’Union pour la Tunisie", annonce le parti du tandem Nejib Chebbi/ Maya Jribi. L’instance suprême du parti al-Joumhouri affirme son "attachement à l’action commune avec les partis d’opposition nationale, pour faire réussir la période restante de la transition démocratique, et préparer le climat propice aux prochaines échéances électorales", ainsi qu’au front de salut national comme cadre d’une telle action. AL-Joumhouri "appelle les composantes du FSN à examiner son avenir politique, et développer sa base, à la lumière de la nouvelle étape que le pays s’apprête à entamer". Le Comité central qui valorise les efforts consentis par le quartette en vue d’une solution consensuelle entre les rivaux politiques, sur la base de la feuille de route, considère que "le congrès du dialogue national n’est pas parvenu à mettre fin à l’état de division politique, et n’a pas réussi à parvenir à un consensus à même de donner au prochain gouvernement le soutien nécessaire pour faire face aux défis économiques et aux dangers sécuritaires". "Al-Joumhouri qui a réussi avec les partis d’opposition dans le cadre du front de salut à imposer l’acceptation par la troïka, du dialogue sur la base de la transmission du pouvoir à un gouvernement de compétences nationales indépendantes, faisant de son mieux pour parvenir à un réel consensus, a été obligé de se retirer du dialogue national, étant donné que la désignation du futur chef du gouvernement a dévié de la base du consensus et consacré la division politique", souligne le communiqué. Le comité central d’al-Joumhouri appelle "à contrôler la formation du gouvernement, le degré de son indépendance totale de toutes les parties, et son engagement pour un programme répondant aux attentes des Tunisiens, reposant sur le regain de sécurité, la lutte contre le terrorisme, et la violence, la dissolution des ligures de protection de la révolution, la révélation de la vérité sur les assassinats politiques, ainsi que de garantir l’impartialité effective et totale d l’administration, et de prendre les mesures nécessaires pour mettre un terme à la dégradation du pouvoir d’achat des citoyens et de sauver l’économie des dangers qui la guettent". L’instance suprême d’al-Joumhouri recommande "d’accélérer le parachèvement du processus constitutif dans le cadre du consensus national, en vue de déterminer les contours de la future étape, de mener la transition démocratique à son terme, et d’organiser des élections libres et transparentes le plus tôt possible dans un climat adéquat." Gnet |