Slaheddine Malouche défend le bilan du gouvernement

Publié le Mardi 06 Octobre 2009 à 18:50
Vue de la conférence de presse du ministre de l'Equipement et de l'Habitat. Pour Slaheddine Malouche, ministre de l'Equipement et de l'Habitat, si les organismes internationaux nous attribuent des classements honorables, ce n’est pas par complaisance, mais c’est parce qu’on le mérite.

Les organismes de classement, tout le monde les connaît. Ils sont indépendants et impartiaux, ce n’est par complaisance qu’ils nous attribuent des classements honorables, a répondu Slaheddine Malouche, avec emportement, à une question qui lui a été posée, lors de la conférence de presse de ce matin, quant à la fiabilité des classements dont est souvent gratifiée la Tunisie.

"Si Dominique Strauss-Khan, alias DSK, Directeur général du Fonds monétaire international (FMI), témoigne de la solidité de l’économie tunisienne, ce n’est pas nous qui le lui demandons. Si le Nouvel Observateur écrit que "l’économie tunisienne est saine", ce n’est pas non plus à notre demande. Aujourd’hui, le monde est devenu un village planétaire, et les investisseurs ont besoin avant de s’installer dans un pays ou un autre, d’avoir des indicateurs fiables, et c’est ce que font les organismes internationaux, souligne en substance Slaheddine Malouche, qui revendique la vérité et non la complaisance, notamment de la part des médias étrangers.

Au sujet des dernières inondations meurtrières dans la région Redeyef, le ministre se défend de toute nonchalance en matière d’intervention des secours. "J’étais réveillé à 4h du matin par le ministre de l’Intérieur. J’ai fait partie d’une délégation ministérielle qui s’est déplacée sur les lieux pour soutenir la population et constater les dégâts de visu". Le ministre a évoqué la spécificité de Redyef ; une région construite au bord d’un oued, celui de "Dakhla" et qui, plus est, traversée par trois autres oueds.

Le ministre a évoqué le bilan du gouvernement en matière de protection des villes contre les inondations. 160 villes dans différents gouvernorats du pays ont été protégées contre les inondations pour un coût de 225 millions de dinars. En 2004 – 2009, 52 projets pour 62 MD ont été réalisés. Trois projets vont démarrer dans les tous prochains jours, dans la région d’Al-Gtar à Gafsa, d'El-Fejja (Manouba) et de Monastir. Par ailleurs, un grand projet va démarrer pour la protection de Tunis-Ouest contre les inondations, plus précisément les régions d’Essijoumi, Al-Intilaka, Ettadhamen et la Manouba. Actuellement, le Grand Tunis compte 240 km de canaux, 50 km vont faire l’objet d’extensions et 35 km seront nouvellement construits, a indiqué le ministre qui explique que la politique de protection contre les inondations revêt trois volets : une protection lointaine des villes via l’édification de barrages et de lacs collinaires pour empêcher les eaux de se déverser dans les villes, une protection proche qui consiste en la mise en place de garde-fous et de canaux ainsi qu’un réseau d’évacuation des eaux usées.

La protection des villes contre les inondations est, elle aussi, tributaire des plans d’aménagement urbain. A ce titre, "quelque 147 plans d’aménagement ont fait l’objet de révisions ; 93 ont été adoptés par décret, 49 sont en cours de ratification et 5 sont en cours de parachèvement". Qui dit aménagement urbain, dit extension urbaine. Et là, le ministre a rappelé la politique de la Tunisie en la matière qui repose sur la maîtrise de l’extension horizontale des villes, en encourageant l’habitat vertical qui a représenté en 2008, 7,5 % de l’ensemble du parc de logement. Objectif poursuivi : atteindre 40 logements par hectare à la fin du 11ème plan, avec un renforcement de la contribution des promoteurs immobiliers, publics et privés, en la portant à 25 % contre 19 % l’année dernière.

Et le réseau routier et autoroutier ? D’importants projets d’infrastructure ont été édifiés, pour des milliards de dinars. Les régions intérieures s’en sont taillées la part du lion avec 55 % des investissements.

Le Grand Tunis n’est pas en reste, avec 22 km de routes en cours de réalisation pour un montant de 155 MD dont la GP9, Tunis/La Marsa, l’échangeur de l’Avenue de la République et l’extension du Boulevard 7 novembre au niveau de la cité des sciences. "L’objectif est d’en faire un pôle de développement ouvert sur son environnement africain, arabe, méditerranéen et mondial".

Le ministre s'est attardé sur l’échangeur "d’Enfidha" qui reliera le nouvel aéroport à la RN1 (route nationale 1), ainsi que l’extension du réseau autoroutier, notamment avec les projets en cours de démarrage tels que l’autoroute Sfax/Gabès sur 155 km pour 497 MD, l’extension de l’autoroute Hammam-Lif/ Hammamet sur une longueur de 51 km pour 64 MD. D’autres projets autoroutiers sont en cours d’étude, tels que l’autoroute Oued Zergua/ Boussalem sur une longueur de 70 Km pour 490 MD et l’autoroute Gabès/Ras Jedir sur 188 km pour 850 MD. Le ministre a préféré ne pas avancer de calendrier précis pour le démarrage des extensions autoroutières vers l’Algérie, la Libye et les régions du centre telle que Gafsa, affirmant que les études en sont à un stade avancé.

Au sujet de la fermeture de la route de Korbous qui s’étend sur 5 km, ayant compliqué l’accès à la région, le ministre a expliqué que la route de Korbous est une route côtière et montagneuse. Elle a été fermée, car elle présente des risques pour les usagers du fait de l’éboulement des pierres. Une étude est en cours pour la réalisation d’une nouvelle route parallèle, entre-temps, "la région de Kourbous n’est pas isolée" et l’accès y est possible via d’autres itinéraires...

 

Commentaires 

 
#6
Ecrit par aucun     13-10-2009 19:30
bilan: la steg a eu 8 credits de la BAD de dizaine de millions d'euros pour renouveler les lignes de son reseau, la steg est arriver à cela, alors bilan, M.....
 
 
#5 Aux modérateurs du site
Ecrit par Cinoche     11-10-2009 19:31
Je viens de m'apercevoir qu'une phrase du commentaire que j'ai laissé sur votre site a non seulement été censurée mais en plus réécrite par vos soins.
Autant je suis entièrement d'accord que vous puissiez modérer certains propos qui paraitraient diffamatoires ou insultants (même si rien dans le commentaire que j'ai laissé ne l'était), ce qui engageraient par conséquence votre responsabilité, mais je condamne fermement ce procédé que je trouve irrespectueux pour vos lecteurs.
Je me permet de le porter à votre connaissance car je suis un lecteur assidu de votre site et je participe souvent aux posts et je ne voudrais pas arrêter d'y participer.
Par simple éthique intellectuelle (s'il existe une éthique dans la censure) j'aurais mieux préféré être entièrement censuré sur ce commentaire, au lieu que quelqu'un se permette d'en modifier le contenu. C'est principalement ici que réside mon grief : ne retouchez plus les commentaires... évitez de les publiez tout simplement à partir du moment où vous les jugerez problématiques !!!

Je suis conscient que grâce à Gnet nous disposons d'une tribune malheureusement encore trop rare dans notre pays, mais ceci vous donne en même temps une responsabilité immense vis à vis de vos lecteurs qui perçoivent en ce site un espace de liberté et non de censure ou de manipulation des propos qu'ils peuvent y tenir.
Je suis conscient par ailleurs que votre travail n'est pas des plus évidents, et je tiens sincèrement à vous adresser mon soutien et mes encouragements pour faire vivre ce site.

NDLR
Les modifications effectuées par la Rédaction, incontournables dans certains cas, sont fidèles aux opinions de l'auteur et n'en altèrent en rien le sens. Avec tous nos remerciements pour votre intérêt.
 
 
#4 @aby
Ecrit par Cinoche     11-10-2009 16:22
Entièrement d'accord avec ton analyse "aby", d'où la nécessité et l'intérêt de confier la gestion de ces grands projets d'infrastructure, dés leurs achèvement, à des opérateurs privés sous la forme de contrats de concession avec un cahier des charges très rigoureux quant aux obligations qui leurs seront dévolues dans le cadre de l'exploitation desdites infrastructures.
MAIS M.... !!! je me suis oubliés pendant ces quelques lignes, ça m'ai complètement sorti de la tête que nous étions en Tunisie.
Car malheureusement, parler d'un partenariats public-privé qui soit productif et avantageux à terme pour les usagers, dans un pays qui n'est pas exempt de corruption et favoritisme (...)relève de la science fiction.
Mille excuses alors pour ces quelques lignes d'égarement indépendant de ma volonté. Heureusement qu'il est encore permis de rêver !!!
 
 
#3 DSK n\'est pas une référence
Ecrit par AntiDSK     07-10-2009 16:56
DSK est le plus mauvais témoin. Il est occupé par ses désirs et non par l'économie d'un pays du tiers monde!!!
 
 
#2 Investissements et maintenance
Ecrit par aby     07-10-2009 02:09
Tout observateur objectif ne peut que remarquer les grqnds efforts en matiere d infrastructures en Tunisie> Pour eclairer davantage l opinion publique, et attenuer la # gourmandise# des citoyens, il aurait ete souhaitable en plus d aligner ces millions de dollars:

- d expliquer que tout ceci est finance, en general a 70- 80% avec des prets internationaux que la Tunisie doit rembourser durant les 10 - 15 ans,

- que, comme disent beucoup de theoriciens du developpement, le developpement nest pas seulement le volume des investissement, mais leur rentabilisation et leur maintenance,

- que en matiere d equipement de base, la Tunisie est un peu victime de cette manne de financements divers, du fait que les prets internationaux co financent linvestissement, a charge de l Etat de financer l entretien et la maintenance (ce que les specialistes appellent les couts recurrents), et ces budgets sont souvent insuffisants du fait des besoins multiples ....dont le premier est d assurer le remboursement de ces prets>

Donc, c est bien d investir, mais c est encore mieux d assurer la maitenance, et sur ce plan , on a encore beaucoup d efforts a faire>
 
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