Référendum d’indépendance : La démocratie en Irak Vs la répression en Espagne !

Publié le Lundi 02 Octobre 2017 à 12:42
Des scènes de répression ont marqué le référendum en Espagne. La démocratie espagnole a basculé hier et a dévié de sa droite ligne. Les actes de violence ayant marqué le référendum d’indépendance en Catalogne sont un précédent extrêmement grave, dans le Vieux continent qui se dit être berceau de la démocratie et des droits de l’homme.

Même si ce référendum d’autodétermination est déclaré anticonstitutionnel par le pouvoir central, et même si les visées séparatistes catalanes sont largement rejetées en Espagne et en Europe, qui craint que cela ne fasse tâche d’huile à travers le continent, les scènes de  violence policière sont inouïes et fort choquantes, dans cette Europe qui se dit être soucieuse des libertés individuelles et collectives et de la souveraineté des peuples. Celle qui prône le débat démocratique et contradictoire pour le règlement des conflits, un mode suspendu hier en Espagne pour donner lieu à des heurts violents, et une répression d’une rare intensité dans le Nord.

Résultat des dérives policières, un cafouillage marque ce lundi les résultats du référendum, qui selon le gouvernement catalan, s’est soldé par la victoire du oui à 90 % des voix. Confrontée à une crise inextricable, le pouvoir de Madrid annonce qu’il va tout faire pour empêcher une déclaration d’indépendance.

Il y a tout juste une semaine, lundi 25 septembre, un référendum d’indépendance a été organisé au Kurdistan irakien. Largement rejeté par le pouvoir central de Bagdad, le scrutin s’est pourtant déroulé normalement, et les kurdes ont pu voter sans que le gouvernement irakien n’intervienne et ne les empêche par la force. 

Ce n’est qu’après que des représailles ont été annoncées, et que des mesures de rétorsion  mises à exécution pour dissuader les kurdes tant en Irak, que dans les pays de la région, de se séparer des autorités centrales, et de provoquer ainsi la partition des pays de la région en cantons.

Certes, ces velléités indépendantistes qui s’expriment un peu partout, sont le reflet d’une profonde crise identitaire, que les difficultés socio-économiques et la précarité rampante ne font qu’exacerber.

Mais, ce n’est pas tant du fond du problème dont il s’agit, soit les conséquences désastreuses de tels scrutins séparatistes dans le morcellement et l’effritement des nations, mais c’est de la manière de les gérer : à la hussarde dans un pays démocratique et pacifique, membre de l’Union européenne, et par les moyens démocratiques et constitutionnels dans un pays en guerre, objet de successifs plans destructeurs.

Situé au cœur d’un Moyen-Orient bouillonnant, l’ancienne Mésopotamie a été la cible de guerres dévastatrices, qui lui ont ôté tous les signes de grandeur et de civilisation, dont elle s’est prévalue tout au long de son histoire. C’est de l’Irak qu’a commencé le processus d’affaiblissent et de déstabilisation de la région arabo-musulmane dans son ensemble, en y attisant les conflits tribaux, ethniques, et confessionnels, et en la plongeant dans des guerres sans fin, de manière à la maintenir ad-vitam aeternam  sous la coupe de l’hégémonie sioniste et occidentale.

Gnet

 

Commentaires 

 
#1 De quelle démocratie parlez-vous ?
Ecrit par Agatacriztiz     02-10-2017 19:31
D'un coté vous avez de "véritables excités hystériques" qui, à la limite des théories raciales fascistes veulent s'arroger le droit de gérer seuls leur "miracle économique catalan" en faisant scission nette avec l'Espagne des "difficultés économiques".

Je donne mille fois raison au pouvoir central Espagnol d'empêcher une telle ignominie égoïste de se réaliser, d'autant plus que l'Espagne a connu par le passé les violences des Basques qui, comme chacun sait demandaient leur indépendance et qui ont fini par céder quand ils ont compris qu'ils étaients ridicules.

De l'autre coté, vous avez un dirigeant kurde aussi myope qu'une taupe, qui n'a pas encore compris qu'il faut encore beaucoup de patience pour résoudre le problème du peuple Kurde, dont les territoires s'étendent sur trois pays, dont deux, la Turquie et l'Iran, ne veulent même pas entendre parler d'autonomie.

Il aurait dû exprimer un peu plus de reconnaissance à l'Irak qui lui, a accordée une large autonomie sur la portion de territoire que les kurdes irakiens occupent, dont une bonne partie qu'ils se sont octroyée (la plus riche en pétrole, bizarrement).

D'autant plus que le Kurdistan connait parfaitement les difficultés d'un l'Irak qui n'en finit pas de se se dépétrer des problèmes internes liés au terrorisme d'El Qaida et Daesh, organisations mafieuses largement financés par les roitelets du Golfe.

Le seul a se réjouir du résultat du référendum du Kurdistan a été Israel, bizarre non ?
 
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