Abdessalam : "La Chine et la Russie invitées à la conférence pour la Syrie"

Publié le Vendredi 17 Février 2012 à 16:45
Le ministre des affaires étrangères, Rafik Abdessalam, a annoncé, vendredi matin, lors d’une conférence de presse, que la Tunisie abritera la conférence des amis du peuple syrien le 24 février prochain avec comme objectif « accentuer la pression sur le régime syrien ».

Le dossier de  la Syrie a été le principal sujet traité durant le point de presse en question. Rafik Abdessalam a encore une fois confirmé le soutien du gouvernement tunisien au peuple syrien : « Nous sommes solidaires avec nos frères syriens qui demandent, comme ce fût le cas des Tunisiens, liberté, dignité et démocratie. La conférence adressera un message fort au régime syrien pour qu’il arrête le massacre de son peuple ».

Plusieurs pays seront représentés durant cette conférence par leurs ministres des affaires étrangères. Selon Abdessalam « les membres de la ligue arabes, de l’union européennes, de certains pays islamiques et des puissances tels que les Etats Unis et l’Inde ont été invités à participer à la conférence. Même la Chine et la Russie ont été invitées malgré leur prise de position différente à la notre. Quant au conseil national syrien, qui regroupe la majorité des courants de l’opposition syrienne, il ne sera très probablement pas invité ».

Interrogé par les journalistes, Abdessalam a écarté tout éventuel recours à l’OTAN comme ça été le cas en Libye : « La solution ne peut se situer que dans le cadre de la ligue arabe ».
Le ministre a également tenu à tirer les choses au clair quant à l’expulsion de l’ambassadeur syrien le 7 février dernier : « Nous n’avons pas rompu nos relations avec le régime d’une façon brusque. Les démarches ont été entamées le 20 aout dernier et nous sommes passés par plusieurs étapes avant de décider d’expulser l’ambassadeur ».

Rafik Abdessalam a longuement parlé des activités du ministère depuis qu’il a pris ses fonctions à la tête de ce département, énumérant les nombreuses visites qu’il a effectué à l’étranger et celles rendues par nombre de ses homologues en Tunisie. Il a à ce propos adressé un reproche sévère aux médias tunisiens qui d’après lui ne prêtent pas assez d’attention à ses activités. Interrogé à propos de l’utilité de ses visites, Abdessalam estime que « la Tunisie est un pays dont l’économie dépend beaucoup de ses relations extérieures. Notre position géographique nous pousse à avoir des partenaires européens, arabes et africains. Nous pourrons même aller chercher d’autres partenaires car la crise européenne aura certainement une incidence sur notre pays. Des pays comme l’Inde, le Brésil, la Chine voire l’Afrique du Sud pourraient être les futures partenaires de la Tunisie. Sans oublier le renforcement de nos relations avec les pays arabes et africains ».

Sans préciser si la question de l’extradition du président déchu, Zine El Abidine Ben Ali, sera évoquée au cours de la visite du premier ministre Hammadi Jebali en Arabie Saoudite, il a noté que « cette demande est une revendication populaire juste mais qui se représente pas, selon lui, un obstacle pour le développement des relations entre les deux pays ».

A la question de savoir si les relations tuniso-françaises traversaient une mauvaise passe, comme en témoigne le report de la visite du président Marzouki en France, annoncée pour le mois de février par Nicolas Sarkozy, le ministre s’est inscrit en faux contre cette hypothèse. « La relation avec la France, qui est le premier partenaire de la Tunisie, est excellente »a-t-il martelé en annonçant une visite du chef du gouvernement Hamadi Jebali à Paris après les élections françaises.

La visite de Wajdi Ghnim en Tunisie a fait couler beaucoup d’encre. Interrogé sur la nature du visa accordé à l’Egyptien, Abdessalam a déclaré que « tous les visas octroyés par la Tunisie sont pareils. Ce qu’a dit Ghnim ne concerne pas notre ministère mais nous n’apprécions pas beaucoup de ses propos. Il n’est pas le seul à dire des choses qui ne nous plaisent pas. L’essentiel c’est qu’il ne menace pas la sécurité du pays ».

Anis Ben Othman


 

Commentaires 

 
+2 #1 Le commis de l'hyppopotame de Qatrael
Ecrit par Alfalfa     17-02-2012 22:38
Haha! Ah bon, maintenant le problème de la Syrie ne peut se résoudre qu'à tarvers la Ligue Arabe? C'est pas la ligue arabe de traitres qui voulait une intervention de l'Otan en Syrie? Ah, ce que le veto Russe doit faire mal aux vendeurs des arabes et des musulmans, les vrais. Qu'est ce que je m'en réjouis. En ce qui concerne la froideur de vos relations avec la France, c'est tout simplement parce que le gouvernement Tunisien et le gouvernement Français sont des concurrents... qui plaira à son maitre les etats unis d'amérique le plus. Vous etes tous deux au meme niveau maintenant: les fidèles serviteurs obséquieux des américano-sionnistes.
On pouvait bien voir la rage dans les yeux de Bouchleka lorsqu'il parlait des média et de la société civile. Vraiment ces nahdhaouis ne supportent pas les critiques.. de vrais complexés, ou de vrais tyrans, ou les deux. Mais il faut quand meme qu'ils reconnaissent qu'ils sont incompétents, et qu'ils acceptent que tout le monde les méprise car ils se sont alliés aux américano-sionnistes. Voila, l'histoire en témoignera, et il n'y a rien que vous puissiez y faire.
Maintenant, soyez prets, car le retour de manivelle est amorcé, à l'echelle globale. ça sent le grillé!
Oh, je me demande bien de qui le Bon Dieu parlait lorsqu'il décrivait les mounafi9in, les mouftarin, etc.
 
Ces commentaires n'engagent que leurs auteurs, la rédaction n'en est, en aucun cas, responsable du contenu.