Radars fixes : Souriez, vous êtes flashé !

Publié le Lundi 28 Juillet 2008 à 11:12
Des radars fixes automatiques ont fait leur apparition ces derniers temps sur les routes du Grand Tunis. Leur entrée en fonction annoncée laconiquement demeure émaillée de zones d’ombre…

Sur certains tronçons de route, le flashage est devenu systématique, pour les véhicules en infraction. Si vous appuyez immodérément sur le champignon sur la Route X, la GP 8, pour ne citer que ces deux exemples, vous risquez d’être pris en photo, et subir le couperet de la loi. Mais pour le moment, rien ne filtre sur le système de sanction, ni sur celui qui aura à répondre de la contravention, est-ce le titulaire de la carte grise ? Et si ce n’était pas lui qui était au volant de sa voiture au moment de l’infraction, va-t-il payer pour la faute d’un autre ?

Jusqu'à récemment, nos routes étaient coutumières des seuls radars itinérants. Déployés d’une manière épisodique sur les routes express, celles qui connaissent généralement un nombre élevé d’accidents de la circulation, ceux-ci détectent tous les amateurs de Formule 1, à quelques mètres à la ronde. Le cas échéant, l’identité du fautif ne prête pas à équivoque. Ce type d’infraction donne lieu toutefois à un vrai parcours du combattant. Le contrevenant écope d’un PV, son affaire passe devant le tribunal, qui le condamne à une amende conséquente dont il doit s’acquitter dans les délais impartis, au risque d’être arrêté, à ses dépens, pour motif d’un jugement non exécuté. Ce qui en résulte sa mise en garde à vue, a fortiori si son arrestation n’intervient pas un jour ouvrable Tout cela pour dire que le système de sanctions baigne dans un grand cafouillage, en l’absence de l’information du contrevenant qui doit compter sur ses propres moyens pour suivre son dossier et payer son amende.

Quid des radars automatiques ? En toute logique, les conséquences pour le contrevenant seront les mêmes. Le hic, c’est l’identification du contrevenant. Ces radars sont-ils équipés pour prendre en photo le conducteur de manière à pouvoir en dévoiler le visage ? A défaut, s’ils se limitent à flasher la voiture par l’arrière en l’occurrence sa plaque minéralogique, c’est seulement la carte grise qui fera foi, et là, c’est son titulaire qui sera, vaille que vaille, mis dans de beaux draps.

Autant de points qui restent à clarifier, pour que chacun sache à quoi s’en tenir. En attendant que lumière soit faite, voyons un peu comment fonctionnent ces nouveaux appareils ?

Sachez tout d’abord que si vous roulez dans les limites de vitesse tolérée, vous saurez passer entre les mailles du filet de ces engins perchés. A contrario, si vous roulez au-delà de la vitesse autorisée, le radar se met automatiquement en marche pour vous prendre en photo, via un système numérique. Les données et les photos cryptées sont transférées aux organismes compétents. Et c’est là que la plaque d’immatriculation est lue, puis comparée au fichier national d’immatriculation, hébergé à l’Agence tunisienne du transport terrestre ( ATTT) pour identifier le propriétaire de la carte grise.

D’après ce qu’on a pu constater, les radars installés sur nos routes ne sont pas signalés à l’avance, puisqu’ils ne sont pas précédés de panneaux comportant «ces routes sont surveillées par radar», comme c’est le cas pour les radars itinérants. Par ailleurs, les nouveaux appareils ne marchent que dans un seul sens de la circulation.

Mais, quoi qu’il en soit, leur avènement ne pourra avoir l’effet dissuasif escompté que par l’information et la sensibilisation. Or, celles-ci font jusque-là défaut et ces engins semblent entourés de la plus grande discrétion. Les autorités ont-elles voulu se donner une période de test, pour en informer les usagers en aval ? Probablement.

En toute hypothèse, une campagne de sensibilisation s’impose pour que les radars automatiques, conçus, tout naturellement pour la répression, aient aussi un rôle préventif.

Et gardons toujours à l’esprit que nos routes détiennent le triste record des accidents graves et mortels : 4 morts et 40 blessés sont sacrifiés quotidiennement sur l’autel de la délinquance routière dont l’excès de vitesse est la manifestation la plus récurrente.

H.J.

 

Commentaires 

 
#13
Ecrit par mekki     10-04-2009 11:53
cette année en allant payer la vignette 2009 j'ai assisté à une scène ou un autre citoyen s'est vu refuser l'achat de la vignette car il avait deux infractions inscrites au niveau du système informatique et tant qu'il n'avait pas payer les deux amendes il ne pouvait obtenir la vignette. j'ai trouvé que s'était un bon moyen de régulariser les impayés et améliorer les recettes des finances. Pour éviter ces écueils il faudra mieux respecter le code de la route pour la sécurité de tout le monde.
 
 
#12 pour quand?
Ecrit par freeforall     05-08-2008 12:11
bonjour tout le monde,
est-ce que quelqu'un sait si les radars sont toujours en phase de test ou bien les infractions sont réellement enregistrées pour des verbalisations ultérieures ?
 
 
#11
Ecrit par Pas dinsulte SVP!!!!     31-07-2008 16:22
Les amateurs de formule 1 savent respecter la reglementation!!!!

arreter de les insulter en les comparant a des chauffards et des voyou de la route.
 
 
#10 En réponse à Basbous
Ecrit par LE PACHA     29-07-2008 12:05
Je suis d'accord avec vous pour que le systéme mise en place soit efficace et juste,et vous étes d'accord avec moi qu'il faut arréter cet hécatombe qui vient des accidents pour excés de vitesse:il faut avoir vécu ce drame pour mesurer le degret d'rresponsabilité de ces fous du volant.
Je vais proposer une solution pratique pour endiguer ce probléme de "la fameuse adresse".
Au début je voudrais vous relater ce qui se fait en EGYPT: Je me rappelle de mon premier voyage au Caire ,où j'ai été étonné de voir les agents de la circulation noter les n°dimmatriculation des véhicules et notamment des taxis sur leur calpin.Renseignement pris auprés du chauffeur qui m'explique que l'agent en faction verbalise les véhicules qui ne respectent pas le code de la route et qui commettent des infractions.Il m'explique que le paiement des contraventions se fait en bloc lors du paiement de la taxe annuelle(vignette) une fois par ans.Pour l'anecdote il arrive que le montant des contraventions soit le double ou triple de la taxe.IL m'explique aussi qu'il ya recours pour faire opposition au montant demandé et qu'on peut réduire ce montant de plus de la moitié.
Donc pour résoudre ce probléme de "l'adresse valide auprés de l'ATTT",les contraventions non payées pour défaut de réception de la notification,seront payés en début de l'année qui suit et ce l'occasion du paiement de la Vignette.
Sur le plan pratique ,il sera utilisé le n°de la CIN inscrit sur la carte grise,et adressé par l'ATTT au ministére des finances .
Il peut aussi étre envisagé un recours en cas de contestation ,mais comment et sur quelle base.
 
 
#9 Et que faire des voitures de location
Ecrit par Fathi     29-07-2008 09:49
et autres véhicules immatriculés à l'étranger, pour ceux qui ont loué un véhicule et qui résident à l'étranger, même s'ils donnent une adresse valide, le conducteur aura déjà quitté le territoire tunisien quand la photo arrivera là où elle devra être traitée.

Les zimigrés ont tendance à écraser un peu trop le champignon et les algériens battent de tristes records en vitesses et en victimes humaines sur la route de béjà.

Une chose est sûre l'état est tenu de faire en sorte que la loi soit la même pour tous et qu'elle soit appliquée de la même façon à tous.

P.S.: en france, si je me fie à un documentaire récent, les données arrivent automatiquement sur un serveur et puis sont transférées via une disquette sur un autre poste pour être traitées et là le policier peut juger si la photo n'est pas "un peu floue" ;-) et sujette à contestations, si tel est le cas, le pv ne sera pas dréssé.
Comme vous voyez on a interrompu volontairement la chaîne automatique pour laisser place à l'interprétation humaine (donc au piston) et ne dites pas que je suis de mauvaise foie.
 
Ces commentaires n'engagent que leurs auteurs, la rédaction n'en est, en aucun cas, responsable du contenu.