M.K.Nabli : "Je suis indépendant ! J'appelle des candidats à se retirer"

Publié le Jeudi 30 Octobre 2014 à 14:22
Mustapha Kamel Nabli, candidat aux élections présidentielles,  a tenu un point de presse, jeudi, pour analyser les résultats des élections législatives du 26 octobre et présenter les grandes lignes de son programme électoral. Sa campagne débutera samedi 2 novembre.

Devant une forte présence médiatique, Mustapha Kamel Nabli, s’est montré confiant et serein, mais s’est tout de même montré évasif sur certains points. Après avoir félicité le peuple, les forces de l’ordre et tous les partis politiques, il est revenu sur les «messages» envoyés par «l’intelligent» peuple tunisien le 26 octobre. Et enfin, l’ouverture à la prochaine échéance électorale qui sera «historique».

Pour l’ex numéro 1 de la Banque Centrale, il n’y a aucun doute qui plane sur les résultats des élections législatives. Nabli félicite  Nida Tounes et salue le choix du peuple qui a certes choisi un vainqueur qui va certes gouverner, mais en lui rappelant, chiffres et statistiques à l’appui, qu’il ne pourra pas régner : «Les temps passés, ceux de la Troika et de l’avant 14 janvier sont révolus. Il n’y a plus de place pour le Parti unique. C’est tant mieux pour notre pays qui doit désormais regarder uniquement vers le futur».

L’avenir a commencé avec le choix de deux grands partis et continuera dans un peu moins d’un mois, pour l’élection du prochain président. Nabli en définit le profil : «Il devra être un homme visionnaire, capable de rassembler les forces politiques de tous bords mais aussi d’être ferme et prendre des décisions sages en cas d’urgence». Ensuite, il refuse catégoriquement l’idée d’être le candidat de Nida Tounes : «J’ai toujours été indépendant et je le suis encore. Si d’autres candidats veulent être soutenus par des partis, Ils sont libres».

Sans entrer dans les détails, Nabli trace les grandes lignes et les priorités de sa future campagne électorale : «La sécurité et l’économie sont les deux principaux dossiers sur lesquels il faudra absolument se pencher.  L’identité est un faux problème. Les Tunisiens sont intelligents et veulent désormais des politiciens capables de résoudre la majorité de leurs problèmes, à savoir l’amélioration du pouvoir d’achat, l’infrastructure et la lutte contre le chômage».

La relation entre l’institution de la présidence et le futur Parlement. Pour Nabli, la vision est claire : «On ne pourra pas avancer sans une parfaite collaboration. Il est hors de question de donner les pleins droits au chef du gouvernement. Le président aura le droit et le devoir de pouvoir proposer des solutions, des projets de loi et ce dans n’importe quel domaine et pas seulement l’économie et la sécurité». Quant à ses chances d’arriver au palais de Carthage, Nabli esquisse un sourire et réplique : «Chaque candidat a des arguments à faire valoir. Je pense que nous avons assez d’expérience et de lucidité pour pouvoir diriger ce pays dans une situation aussi critique. Ceci étant, je trouve dommage que le nombre des prétendants soit aussi élevé.
Cela pourrait avoir de mauvaises répercussions sur la participation des citoyens. J’appelle plusieurs candidats, qui savent qu’ils n’ont aucune chance, de se retirer. Les élections présidentielles sont une chance qu’il faut absolument saisir. Ce sera un évènement historique»
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Selim Slimi
 

Commentaires 

 
+12 #2 retire toi
Ecrit par sportif     30-10-2014 17:28
Alors commence par toi meme et retire toi MERCI.....
 
 
+10 #1 RE: M.K.Nabli :
Ecrit par volvert     30-10-2014 16:18
Ainsi donc un banquier pour occuper le palais de carthage, et sans doute un ancien de la maison RCD à la tète du gouvernement.
L'Ordre "naturel" reprend ses droits: les bourgeois aux commandes, tant ils se pensent légitimes à commander, et le "peuple" au travail.
On pouvait rèver meilleure surprise en ce mois d'octobre.
 
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