Infrastructure: «L’urgence est de réaliser des habitations salubres»

Publié le Mardi 14 Février 2012 à 17:12
Mohamed Salmane, ministre de l'EquipementLe ministère de l’Equipement s’apprête à proposer un projet de budget complémentaire à l’assemblée constituante, pour l’ajout de 1070 km de routes goudronnées d’une valeur de 645 millions de dinars. « Durant l’année 2012, le ministère aura à travailler sur un programme établi par l’ancien gouvernement, mais sur lequel nous avons apporté quelques changements. Il s’agit de réhabiliter et de construire des routes et autoroutes d’une longueur totale de 4900 km » explique Mohamed Salmane, ministre de l’Equipement, lors d’une conférence de presse donnée ce matin. La première depuis qu’il ait occupé son poste à la fin du mois de décembre 2011.

Actuellement, le ministère est penché sur l’étude de faisabilité de 22 ponts, alors que 17 sont en cours de construction. Vingt-trois échangeurs concernent les gouvernorats de l’intérieur ( soit 60% du total). « Nous essayons aussi de trouver des solutions pour les points noirs au niveau de la route nationale RN1  ( Tunis- Ezzahra-Hammam-lif- Borj Cedria)  et la RN3, ainsi que les routes RN4 et RN12 à Siliana, avec un complément d’électrification sur ces routes », dit le ministre.
Le ministre a exprimé la volonté de son administration d’accorder une plus grande importance aux routes et infrastructures rurales. «  Puisqu’une région agricole mieux desservie, permet un meilleur acheminement des produits agricoles et leur distribution », dit-il. Pour ce fait, il est prévu de continuer le goudronnage de 561 km de routes rurales, et l’amorce de l’aménagement de 760km, ainsi que le lancement d’une étude d’aménagement de 1750 km, dont 83% concernent les régions intérieures.


Au sujet des autoroutes,  360 km sont d’ores et déjà en cours d’exploitation, alors que la partie reliant Sfax à Gabès est en cours de construction. Elle est longue de 155 km et la fin des travaux est prévue pour la fin de l’année 2013. Son coût de réalisation s’élève à 817 millions de dinars. Le tronçon reliant Gabes à Ras Jedir d’une longueur de 180 km, fera l’objet d’un appel d’offre, durant l’année 2012. Son coût est estimé à 1000 millions de dinars. Quant aux travaux du tronçon reliant Oued Zarga à Boussalem, qui est d’une longueur de 70 km, débuteront au cours du deuxième trimestre de l’année en cours. Sont coût est de 430 millions de dinars.

Le ministère est actuellement à la recherche d’un bureau d’étude pour la partie de l’autoroute prévue pour joindre Boussalem aux frontières algériennes. Cette partie permettra de réaliser la liaison entre la Tunisie, le Maroc et l’Algérie, à l’horizon 2018-2019.

La liaison des autoroutes avec les villes de Kairouan, de Kasserine et de Sidi Bouzid (soit 350km) ont fait il y a quelques mois, l’objet d’une consultation nationale pour accueillir les différents avis à ce sujet.

Tous ces projets d’autoroutes sont d’un coût global de 1740 millions de dinars, « et nous avons pensé à la possibilité de rajouter une route allant jusqu’à Tozeur d’une longueur de 100 km. Nous exposerons cela à l’assemblée constituante » ajoute le ministre.

Par ailleurs, Mohamed Salmane a évoqué les projets en cours, pour se prémunir contre les inondations. Parmi eux, 22 travaux de prévention sont en marche dans les différentes régions du pays, pour un coût de 27 millions de dinars. A été prévu dans le budget du ministère de l’Equipement, une partie consacrée à l’envoi de huit nouveaux projets de prévention contre les inondations, d’une valeur de 22 millions de dinars. Au même moment, 21 projets sont à l’étude, et ils concernent toutes les régions tunisiennes.

Le plan de protection du grand Tunis des inondations concerne El Mnihla, cité Al Intilaka, Cité Ettadhamin, Ibn Sina, Douar Hicher, Manouba, Khanznadar, Denden , Ezzahrouni, Ezzouhour, Bardo, Sidi Hassine, Essijoumi et d’autres cités avoisinant le lac Essijoumi. Cette dernière partie, profite d’une enveloppe de 100 millions de dinars, pour protéger ses habitants contre la montée rapide des eaux.

Pour sa part, La secrétaire d’Etat chargée de l’Habitat, Chehida Bouraoui a parlé des logements sociaux. « La Tunisie compte près d'un quart de sa population vivant en dessous du seuil de pauvreté. Nous savions que les chiffres donnés par l'ancien régime étaient tronqués, mais jamais on ne s'était imaginé une réalité aussi dure... », dit-elle, avant d'ajouter : « Suite au conseil ministériel du 31 janvier il a été décidé une série de mesures urgentes ; parmi elles, remplacer les taudis et les maisons composées d’une seule pièce, par des habitations salubres ».

Pour cela, le ministère s’attèlera à créer des comités régionaux, réunissant des représentants des ministères concernés comme celui des Affaires sociales, ainsi que des membres de la société civile pour recenser les cas qui sont le plus dans le besoin et donc qui auront la priorité de profiter de ce programme. « Cette liste devrait être prête au plus tard à la fin du mois de mars 2012 », ajoute la responsable.

Ces travaux de collecte de données, seront alors exposés devant un comité national qui en fera une liste finale. Le projet consistera à reconstruire ces habitations sur place, si le terrain s’y prête. Sinon, ces personnes emménageront dans des logements sociaux que l’Etat aura prévu pour la cause. 
Un budget initial de 40 millions de dinars sera consacré à la réalisation de ces habitations.

LA secrétaire d’Etat a exposé la situation des quartiers populaires, dont 31 seront réhabilités durant l’année 2012, ce qui profitera à près de 123 mille habitants, et touchera quelque 23 850 habitations. « Nous sommes décidés à travailler sérieusement, en notre âme et conscience en allant sur le terrain, pour faire tout ce qui est en notre possible », dit Chehida Bouraoui. Elle a également ajouté que son département tente de faciliter au plus les procédures pour l’accord de crédits Foprolos au profit des familles qui désirent restaurer leurs maisons.

Le ministre de l’équipement a précisé que durant les dernières chutes de neiges qui ont recouvert le nord ouest de la Tunisie, le ministère a intervenu à l’aide de 90 bulldozers et tractopelles, empruntés auprès des autres gouvernorats. Interrogé sur les dispositions à prendre pour éviter la montée des eaux suite à la fonte des neiges, le ministre a répondu qu’il a été décidé de soulager progressivement le barrage de Medjez El Bab, et ce depuis le lundi 6 février courant, pour éviter tout débordement incontrôlable. 

Chiraz Kefi 

 

Commentaires 

 
+10 #2 En avant
Ecrit par Tunisian     14-02-2012 22:34
L’infrastructure est importante pour le développement de notre pays. Disposer de l’infrastructure et de la sécurité ca engendre automatiquement l’avance vers la résolution des majeurs problèmes de pauvreté et de chaumage.
Merci pour ceux qui pensent et participent au développement de la Tunisie.
 
 
+9 #1 auto route
Ecrit par gogo     14-02-2012 19:36
nous dans nôtre région à Rouhia on ne demande pas une autoroute même pas une route; seulement un petit pont sur un oued ainsi on ne sera pas coupé du village à chaque fois qu'il pleut, rien d'autre; ce projet ne coûtera pas une fortune.On installe seulement 8 buses en béton d'un certain diamètre bien attachées entre elles et le tour est joué
 
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