L’Islam incite au savoir pour l’essor de l’humanité |
Publié le Jeudi 22 Juin 2017 à 14:03 |
Dans le domaine des sciences, de l’acquisition des connaissances et de l’accumulation des savoirs, les musulmans sont à la traîne. Là où l’occident détient les clefs du progrès scientifique et technologique, ne cesse d’explorer l’univers, et de percer les secrets du Cosmos, le monde arabo-musulman se complait dans une position de spectateur passif et immobile…et c’est là, la principale raison de sa dépendance, et de son arriération chronique. La région est au ban des nations et ne compte pas sur l’échiquier mondial. Sa souveraineté et son indépendance effectives lui échappent, dépossédée qu’elle est de l’arme du savoir. L’Islam est pourtant une religion de savoir. Le premier verset révélé au prophète Mohamed est Iqraa (lis) : اقْرَأْ بِاسْمِ رَبِّكَ الَّذِي خَلَقَ (1) خَلَقَ الْإِنسَانَ مِنْ عَلَقٍ (2) اقْرَأْ وَرَبُّكَ الْأَكْرَمُ (3) الَّذِي عَلَّمَ بِالْقَلَمِ (4) عَلَّمَ الْإِنسَانَ مَا لَمْ يَعْلَمْ (5
العلق Dieu élève les savants et ceux qui ont la science, au même rang que les anges : شَهِدَ اللَّهُ أَنَّهُ لَا إِلَٰهَ إِلَّا هُوَ وَالْمَلَائِكَةُ وَأُولُو الْعِلْمِ قَائِمًا بِالْقِسْطِ ۚ لَا إِلَٰهَ إِلَّا هُوَ الْعَزِيزُ الْحَكِيمُ (18)
Allah appelle ses créatures à percer les cieux et la terre, s’ils en sont capables : ٱل عمران يَاأَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا إِذَا قِيلَ لَكُمْ تَفَسَّحُوا فِي الْمَجَالِسِ فَافْسَحُوا يَفْسَحْ اللَّهُ لَكُمْ وَإِذَا قِيلَ انشُزُوا فَانشُزُوا يَرْفَعْ اللَّهُ الَّذِينَ آمَنُوا مِنْكُمْ وَالَّذِينَ أُوتُوا الْعِلْمَ دَرَجَاتٍ وَاللَّهُ بِمَا تَعْمَلُونَ خَبِيرٌ(11) ٱلمجادلة يَا مَعْشَرَ الْجِنِّ وَالْإِنسِ إِنِ اسْتَطَعْتُمْ أَن تَنفُذُوا مِنْ أَقْطَارِ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ فَانفُذُوا ۚ لَا تَنفُذُونَ إِلَّا بِسُلْطَانٍ (33)
En islam, les deux sources du savoir, sont le livre آلكتاب المسطور, et l’univers آلكون آلمنظور . Le croyant est tenu d’approfondir ses connaissances du Coran et en comprendre les préceptes et prescriptions pour en faire une philosophie et une éthique de vie, comme il est appelé à observer l’univers, dans son acception la plus large, et à développer, à partir de là, les connaissances et le sciences physiques, chimiques, mathématiques, géographiques, astronomiques, médicales…pour faire évoluer la vie sur terre, répondre aux besoins de l’humanité et concourir à son essor. Le prophète invoquait Dieu pour lui parfaire sa religion, et améliorer sa vie sur terre où se trouve sa subsistance اللَّهُمَّ أَصْلِحْ لِي دِينِي الَّذِي هُوَ عِصْمَةُ أَمْرِي، وَأَصْلِحْ لِي دُنْيَايَ الَّتِي فِيهَا مَعَاشِي . Cette amélioration passe par la prospérité du monde qui ne peut intervenir que par une dynamique scientifique embrassant toutes les sphères de la vie : Le prophète encourageait les croyants à acquérir le savoir, une voie salvatrice qui mène au paradis, comme le dit ce hadith :
من سلك طريقاً يلتمس فيه علماً سهل الله له به طريقاً إلى الجنة
Les musulmans ont, hélas, totalement délaissé ce volet prépondérant de leur religion, s’inscrivant en rupture avec la civilisation arabo-musulmane. Celle-ci se prévaut d’une histoire glorieuse en matière de sciences, avec sa large contribution, à l’époque médiévale, à faire prospérer les sciences philosophiques, mathématiques, géométriques, par l’échange, la traduction… une dynamique amorcée sous le règne des Omeyyades, pour se consolider sous le règne des abbassides et être à l’origine de la renaissance européenne. A l’avènement de l’Islam, l’enseignement était dispensé dans les mosquées, où des cercles se tenaient pour expliquer des sujets liés à la croyance, à la charia et au Fiqh (jurisprudence). Au tout début de l’Islam, les écoles n’existaient pas. La mosquée faisait figure d’un lieu de culte, de savoir, de rencontre et d’échange. L’initiation à l’écriture et à la lecture, le calcul, la linguistique, et la récitation du Coran se faisaient aussi dans le koutteb (école coranique). L’intérêt pour la science a commencé dès l’époque du prophète et était focalisé sur le Coran et la Charia, il a été poursuivi par les califes bien guidés (rashiduns). Sous le règne des omeyyades, le savoir s’est répandu et les madressas commençaient à voir le jour pour dispenser les connaissances. Avec la diversité des courants et des écoles de l’Islam, se dégageait une dynamique de débat et de contradiction. L’élan scientifique a ainsi commencé à l’époque des omeyyades, où a eu lieu le mouvement d’arabisation et la compilation écrite des sciences. C’est ainsi que les sciences religieuses, linguistiques, l’histoire, la géographie, la philosophie et la médecine se sont développées. Un mouvement qui a pris son envol sous les abbassides, âge d’or des sciences et de la civilisation musulmane. A suivre. Gnet |