Les pays du G7 réitèrent leur soutien à la Tunisie, "un modèle dans la région" |
Publié le Vendredi 11 Mai 2018 à 17:10 |
Les pays du G7 ont félicité ce vendredi 11 Mai, la Tunisie pour la tenue des premières municipales après la révolution. L’Allemagne, le Canada, les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l’Italie, le Japon, ainsi que l’Union européenne ont réitéré leur soutien à la Tunisie, "un modèle dans la région". Cinq jours après la tenue du scrutin local, le premier après la révolution, Youssef Chahed s’est réuni ce matin avec les ambassadeurs des pays du G7, et de l’Union européenne à Dar Edhiafa à Carthage. Dans une déclaration aux médias à l’issue de la rencontre, l'ambassadrice du Canada en Tunisie, Carol McQueen, a dit que cette réunion avait permis, "premièrement, de féliciter la Tunisie pour la tenue de ses premières élections municipales et deuxièmement, pour lui réitérer fermement le soutien du G7, au niveau de ses réformes économiques". "Nous voulons tous que la Tunisie réussisse et réponde aux attentes de la population au niveau de la croissance et de l’emploi", a-t-elle souligné, qualifiant la réunion de "productive", et "démontre l’amitié qui existe entre la Tunisie et les pays du G7". "Plus que jamais les pays du G 7 sont aux côtés de la Tunisie, du moment où elle a organisé avec efficacité les élections municipales, qui étaient un défi très complexe à organiser", a renchéri l’ambassadeur de France, Olivier Poivre d’Arvor, selon une vidéo mise en ligne. "L’action économique est une question centrale dans la perspective des rendez-vous que la Tunisie va avoir prochainement avec le FMI et la banque mondiale", a-t-il dit, se félicitant de "la grande détermination du gouvernement pour faire en sorte que la Tunisie se porte mieux et que les chiffres macro-économiques soient meilleurs". "Il y a des éléments de retour à la croissance intéressants," a-t-il encore souligné, exprimant "la pleine confiance dans ce gouvernement pour pouvoir mener à bien les réformes et faire de la Tunisie ce qu’elle est aujourd’hui ; un exemple dans la région à soutenir à chaque instant". La même rhétorique utilisée par le club des pays les plus riches, tout au long de ces sept ans de transition démocratique, où les paroles et les promesses étaient de loin, plus importantes que les actes. La Tunisie a été, d’ailleurs, à trois reprises invitée d’honneur de la réunion des sept pays les plus riches de la planète, toujours en la personne de Béji Caïd Essebsi, d’abord, en tant que Premier ministre, au G8 de Deauville en Mai 2011, ensuite en tant que Président, en juin 2015, en haute Bavière (Allemagne), et en Mai 2017 à Taormina (Italie). En chacune de ces réunions, ce club saluait à l’unisson la démocratie naissante en Tunisie, lui promettant son soutien en matière sécuritaire et économique, afin que le processus de transition soit mené à bien. Concrètement, ces aides n’ont pas été à la hauteur des promesses, et les espoirs des autorités tunisiennes ont été plus ou moins déçues. La réunion d’aujourd’hui vient, néanmoins, à point nommé pour Youssef Chahed. Le soutien qui lui a été exprimé par les grands de ce monde ainsi qu’à son gouvernement pourrait infléchir les positions intérieures, qui réclament l’injection du nouveau sang dans l’équipe de la Kasbah, ou du moins d’en limiter la portée, pour déboucher sur un remaniement limité. Gnet |