Les bailleurs de fonds réitèrent à Washington leur engagement en faveur de la Tunisie |
Publié le Lundi 23 Avril 2018 à 17:05 |
Les instituions financières internationales, et régionales ont réitéré à Washington leur engagement à poursuivre le soutien de la Tunisie, dans son processus de réforme, et à l’accompagner en matière de concrétisation de ses objectifs et projets de développement. Lors de sa participation aux réunions du printemps de la banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), tenues à Washington du 16 au 22 avril, le ministre du Développement, de l’investissement et de la Coopération internationale, Zied Laâdhari, s’est entretenu avec les hauts responsables des institutions financières internationales et régionales. Les rencontres ont porté sur la réalité de la coopération entre la Tunisie et ces institutions, et les moyens de la consolider, notamment à la lumière des mutations qui secouent le pays, et des défis socioéconomiques auxquels il se heurte. Le ministre a présenté à ses interlocuteurs un aperçu sur le programme de réformes du gouvernement, et les mesures prévues en vue d’améliorer la cadence de la croissance, et de promouvoir la compétitivité du climat des investissements et des affaires. Laâdhari s’est entretenu avec Philippe LE HOUEROU, Directeur Général de la Société financière internationale (SFI), Jürgen RIGTERINK, vice-président de la banque européenne de la reconstruction et de développement (BERD), de Charles BOAMAH, vice-président de la banque africaine de développement (BAD), Johannes HAHN, commissaire européen à la politique de voisinage, Bruce ABRAMS, vice-président de l’agence américaine pour le développement international (USAID), et Jihad Azzouz, directeur régional du Moyen-Orient et de l’Asie du FMI, indique ce lundi 23 avril le département dans un communiqué. Le ministre a également rencontré le vice-président du programme Compact, de la fondation US défis du millénaire, Kyeh KIM, où il était question du programme propre à la Tunisie dans ses composantes et son calendrier. Laadhari a eu, par ailleurs, une rencontre avec Yael LEMPERT, vice-secrétaire d’Etat américain pour la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, où il a été question des moyens de développer la coopération économique entre les deux pays, notamment en matière d’investissement et de partenariat. Les Spring meetings, ou les réunions du printemps du FMI et de la BM rassemblent tous les ans des acteurs d’horizons divers des secteurs public et privé, et des experts issus des milieux universitaires autour des grands dossiers mondiaux : conjoncture économique mondiale, lutte contre la pauvreté, développement économique, etc. Grandes réformes ou comment concilier l'inconciliable ? Liée par des programmes de coopération économique et de soutien technique et financier avec les Etats-Unis, l’Union européenne, et autres bailleurs de fonds, en prime le FMI et la banque mondiale, la Tunisie s’est engagée à mener des réformes structurelles, de manière à assainir ses finances publiques, à préserver ses équilibres macroéconomiques, et à redresser son économie, à travers notamment la maîtrise des dépenses publiques, et la relance de l’investissement, de la croissance et de l’emploi. Les efforts sont focalisés, à ce stade, sur quatre principales grandes réformes soit les caisses sociales, CNRPS et CNSS dont le déficit a attient un niveau des plus inquiétants, la fonction publique, avec un objectif de baisser la masse salariale à 12,5 % du PIB en 2020, les entreprises publiques qui nécessitent une restructuration urgente, voire une ouverture de capital pour certaines d’entre elles, et la caisse de compensation, avec cette recommandation du FMI de réduire les subventions énergétiques et d’augmenter les prix domestiques de l’énergie. Le gouvernement qui a décliné les contours de sa vision autour des ces réformes dites majeures, devra d’un côté en accélérer la cadence, pour parvenir à des résultats concrets à même de donner satisfaction à ses partenaires et bailleurs de fonds, et de l’autre parvenir à une approche consensuelle avec les partis politiques et les partenaires sociaux. A ce jour, des divergences persistent, notamment avec la centrale syndicale qui a réitéré ce lundi à Hammamet, par la voix de son Secrétaire Général, à l’ouverture de sa commission administrative, que les grandes réformes ne devront pas être menées au détriment de la classe ouvrière. Le patronat réclame, à son tour, que les réformes attendues améliorent le climat des affaires et réduisent les charges de l’entreprise économique, éreintées par les difficultés de la conjoncture. Gnet
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