Le Coran et la loi invoqués, pour faire revenir les Tunisiens au travail

Publié le Lundi 26 Septembre 2016 à 17:00
Le mufti de la république. Le gouvernement d’union nationale préconise le dialogue comme antidote aux crises sociales. Dopé par le règlement de justesse de l’affaire Pétrofac, vieille de huit mois, il propose de faire pareil partout où les tensions font rage à travers le pays. Le cas du bassin minier vient directement à l’esprit. La production du phosphate n’y a jamais atteint un niveau aussi bas, et est quasiment laminée ; la flamme contestataire n’y est pas pourtant éteinte. Dès son premier passage devant le parlement, Youssef Chahed a prôné le dialogue pour résoudre ce problème vieux de 50 ans.

Le gouvernement prévoit, par ailleurs, la fermeté et l’application de loi contre quiconque s’hasarde à mettre à mal la production partout dans le pays. Dans cette quête d’apaisement, les autorités religieuses sont appelées à la rescousse pour calmer les esprits.

Le communiqué du mufti de ce lundi 26 septembre, où il appelle les Tunisiens à revenir au labeur et à l’effort collectif, les mettant en garde contre la poursuite des sit-in et protestations anarchiques qui reviendraient à une corruption sur terre, et une autodestruction bannies par Dieu, vise à secouer les consciences et à interpeller le sens religieux chez les Tunisiens, confiné dans l’esprit d’une majorité, dans les seules pratiques religieuses, alors qu’il induit un comportement  de tous les instants, dont le travail est l’un des principaux piliers, étant en lui-même une forme d’adoration d’Allah :  العمل عبادة.

Les excès sont toujours mauvais, et conduisent à un résultat contraire à celui escompté. Au cours des cinq dernières années, le pays a avancé dans la déraison et la démesure, ce qui a engendré un climat de conflictualité politique et sociale, ayant échappé à tout contrôle. Si un record national a été battu depuis 2011, c’est bien celui du nombre des protestations, des grèves  et des sit-in ayant touché tous les secteurs, sur fond d’une fièvre revendicatrice inextinguible. Les contestataires, souvent soutenus par les syndicats, ont poussé le bouchon un peu loin, et le résultat s’est traduit par une dégradation méthodique et programmée de l’économie nationale qui peine à sortir de la crise.

Cette situation a pour origine une inconscience collective, et de fausses attitudes adoptées par les différents corps politiques et socio-économiques. La première à incriminer, est la classe politique, qui s’est trop occupée des tiraillements et querelles politiques, reléguant l’économie au dernier plan, et échouant à donner l’exemple en matière d’attachement à l’intérêt national suprême.

Le deuxième facteur est à imputer à la nature des rapports ayant prévalu entre le pouvoir et la centrale syndicale, qui auraient dû œuvrer à instaurer une approche de consensus et de dialogue, plutôt que de choisir l'affrontement ayant souvent mené au blocage extrêmement coûteux pour l’économie. La masse des travailleurs, dont les réclamations sont pour la plupart légitimes, ont parfois mis le plafond très haut en termes de revendications, ce qui a donné lieu à un climat délétère au sein de certaines entreprises, locales et étrangères, ayant fini par mettre la clef sous le paillasson, avec des ex-employés qui sont allés grossir les rangs des chômeurs.

Quant à ceux qui sont sans emplois, des dizaines de milliers dans différentes régions du territoire, ne supportant plus d’être désœuvrés et désargentés, ils ont cru bon, une manière d'alerter sur leur détresse, d’empêcher le travail, de bloquer la production, de barrer les routes, les rails…des actes de désespoir s’il en est, qui nuisent lourdement à l’intérêt collectif, tout en aggravant le vécu de ces jeunes désemparés.

L’immaturité générale qui s’est emparée du peuple et de ses élites a fait courir le pays à sa perte. Faire appel aux autorités religieuses pour inciter le Tunisien à se réconcilier avec les valeurs morales et les fondamentaux de l’Islam, qui prônent travail et effort, et proscrivent paresse et corruption, serait comme un cautère sur une jambe de bois, si les autorités politiques n’arrivent pas à montrer la voie, et à afficher une attitude irréprochable et déterminée en matière de lutte contre des méfaits qu'on a voulu voir disparaître avec la révolution, mais qui se posent aujourd’hui en des termes plus graves tels que le népotisme, la corruption, la contrebande, etc.

Tant que la ligne de démarcation entre Halal (le permis), et Haram (l’interdit) n’est pas bien claire au sommet et la confusion reste de mise, il serait difficile d’inciter la base à s’y plier.
H.J.

 

Commentaires 

 
-2 #5 J'aime à voir les points rouges
Ecrit par Léon     28-09-2016 13:23
Vos points négatifs pour me noter: La plus grande satisfaction.
Ils me prouvent que je ne vous ressemble pas et que mes idées sont différentes des votre.
Quoi de meilleure reconnaissance de la part de ceux dont les idées ont mené à l'état actuel du pays?
Merci et merci encore. J'en redemande!

Léon, Min Joundi Tounis Al Awwfiya,
Un tunisien souverainiste supérieur au peuple de soumis et aux traitres.

VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.
 
 
-3 #4 @Hamouda Tlili
Ecrit par Léon     27-09-2016 12:29
Comme il est simple de jeter la responsabilité sur les autres! Tu en es même à te demander si Ben Ali n'est pas seulement responsable de la période qu'il a présidé (une période merveilleuse), mais celle qui l'a suivi. Pourquoi pas celle qui l'é précédé. Le prendrais-tu pour un surhomme? Pas moi en tous les cas. Moi je le prends pour un homme extraordinaire de notre histoire et comme étant le plus grand bénéficiaire de la révolution, puisque aujourd'hui les pauvres bouzeulutionnaires se rendent comptent de sa réussite et pataugent dans leur propre bouse.
Ce n'est pas ma volonté de le voir revenir (chez lui oui, mais certainement pas au pouvoir), car c'est à vous d'assumer vos erreurs et de remettre le pays dans l'état économique florissant dans lequel il se trouvait en 2010. Il n'est pas là pour essuyer les bouses derrière les bouseux qui, deux générations plus tôt, ne savaient ni lire ni écrire.
Ben Ali devait laisser une démocratie en 2014 et un dinar convertible en 2012. Vous avez ce que vous avez demandé: Khobz ou Mé. Et encore....
Faux prophète, dis-tu à juste titre? En effet, puisque les prophètes n'existent plus. Quant au fait d'avoir deviné ce qui allait vous arriver; et l'état de fin de souveraineté, et ce depuis le lendemain du 14 maudit; je te laisse le vérifier dans mes écrits sur BN.
Je t'invite aussi à lire une intervention récente sur TS:

www.tunisie-secret.com/.../

Léon, Min Joundi Tounis AL Awfiya,
Résistant contre les traitres qui avaient applaudi en même temps que le congress, le départ de leur président.

VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.
 
 
+5 #3 Léon faux-prophète
Ecrit par Ahmed Tlili     27-09-2016 09:46
Il vaudrait mieux pour toi d’ arrêter de pleurer sur les ruines.

ZABA auquel tu sembles asservi dans ton âme, ton intelligence (ou ce qui en reste) & dans ta pensée ne reviendra pas!

Depuis sa dictature, le civisme a été banni de l’action comme du vocabulaire de ce pays!!

La rapacité des Ben Ali & Trabelsi, leurs malversions et détournements de marchés publics & biens privés ainsi que des scores de 99,999% aux élections ont dénudé le Tunisien de contribution majeure à la société.

Quand on ne vote pas, on est….. infantilisé.

Résultat : les divisions profondes et le marasme actuel.

Les structures politiques, économiques, sociales et culturelles de la Tunisie sont bouleversées et la reconstruction demande du travail, du temps et un leadership courageux.

La Tunisie n’a besoin ni de faux-prophètes ni de valeureux soldats se cachant derriere l’anonymat de leur délire paranoiaque...
 
 
-5 #2 trop tard
Ecrit par Léon     27-09-2016 06:53
Il fallait écouter Léon et la sourate qu'il n'a cessé de vous rappeler depuis le 14 maudit. Celle-là même que certains avaient jugé utile de me censurer. Évidemment, elle allait les réveiller de leur ivresse révolutionnaire et gâcher leur fête. Souvenez-vous quand vous m'insultiez. M'insulter pourquoi? Pour avoir vu clair? Pour avoir vu ce que votre aveuglement ne vous permettait pas de voir. Aveuglés par vos sales sentiments, dont en particulier la haine et le régionalisme. Sentiments qui vous avaient incité à maudire ceux qui ont fait de ce pays, l'exception positive dans un monde arabo-musulman délétère et dépassé.
Vous voilà aujourd'hui en train de chercher le bon verset pour inciter les gens au travail. Ben Ali l'avait trouvé (fa3milou féseyera Allahou a3malakom...). Ce verset que plus personne (même pas le Mufti de la république) n'a le courage de rappeler, tellement il rappelle Ben Ali et montre la droiture du chemin politique qu'il avait choisi. Ce verset par lequel il clôturait ses rares discours, ce Grand président préférant plutôt l'action au verbiage. Verbiage dont vous fûtes submergés depuis le 14 maudit, telle une diarrhée émanant des politiques sur-diplômés, vos élus.
Aujourd'hui, et depuis le 14 maudit le verset le plus approprié est bien sûr le VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES. Mais étiez-vous capables de le voir lorsque, joyeux et heureux, vous applaudissiez au rythme du congress américain et d'Al Jazeera. Bande de traitres!
Léon: Celui qui avait vu juste, et qui, contrairement à ce que vous pouvez croire, n'étais ni un "proche", ni un ancien, ni un RCDiste. Jute un Patriote, élevé dans le patriotisme dont vous ignorez la couleur. Terrorisés par le putsch atlantistes, les "proches", les anciens et les RCDistes, n'auraient pas pu vous dire vos quatre vérités en face. Moi si.
Fort de mon indépendance, je me conchie sur le consensus des traitres et des peureux, et clame la vérité haut et fort: Vous avez injustement traité ceux qui vous ont travaillé et à leur tête Ben Ali. Tout président fait des erreurs, mais le bilan de Ben Ali est largement positif. Sa gouvernance, que je qualifie des 20 glorieuses a été l'une des meilleures, sinon la meilleure, gouvernance dans l'histoire de notre pays depuis des siècles. Vos réactions de gueux ont été disproportionnés et seulement motivés par la haine, le régionalisme, la prétention des merdocrates diplômés. N'ayant absolument rien à me reprocher, moi, je peux me permettre de vous le dire droit dans les yeux.

Léon, Min Joundi Tounis AL Awfiya;
Résistant souverainiste.

VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.
 
 
+4 #1 un poste a abolir
Ecrit par Royaliste     26-09-2016 22:30
Combien coute le poste de Mufti au contribuable tunisien?
des salaires, des locaux, des chauffeurs et secrétaires, des voitures, des frais de missions, des bons d'essence... pour quelle valeur ajoutée?

Ce fonctionnaire est la preuve du gaspillage de l'argent du tunisien: des milliards qu'il dépense pour présider quelques cérémonies de conversions d'étrangers (financés par le contribuable) 2 apparitions télévisés pour annoncer les fetes religieuses musulmanes (qu'on peu fixer avec un calendrier) et aujourdhui il se méle de ce qui ne le regarde pas

le Mufti qui vie sur le dos du contribuable tunisien est mal placé pour parler de travail, il coute de l'argent et il n'ajoute rien a la Tunisie : il faut abolir son poste.
 
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