Le changement du chef du gouvernement doit passer par l’ARP (BCE)

Publié le Vendredi 25 Mai 2018 à 13:46
Dernière réunion ce vendredi 25 Mai sur le document de Carthage II.Le président de la république, Béji Caïd Essebsi, a présidé ce vendredi 25 Mai, à Carthage, une réunion sur le document de Carthage II, en présence des chefs des partis politiques et organisations nationales signataires de ce pacte.

Cette réunion, la dernière du genre, clôt un marathon de rencontres qui a commencé en janvier dernier, et ayant débouché sur la formation d’une commission d’experts chargée d’actualiser le pacte de Carthage et de définir les priorités de l’étape à venir.

Dans son allocution, le chef de l’Etat a dit avoir "été élu par le peuple, et dispose de l’autorité originelle qui lui été accordée, selon la constitution, qui prévoit un Etat civil qui n’a pas d’autres référentiels".

Il a dit que son devoir est "d’imposer le respect de la constitution", et qu’il n’a "de leçon à recevoir de personne", en réponse aux accusations adressées par les députés à la présidence de la république d'empiéter sur les prérogatives du parlement. 

Il a précisé que cette réunion est la dernière autour du document de Carthage, qui vise à assurer "une ceinture politique pour le gouvernement", en rassemblant les différents partis et organisations autour de dénominateurs communs.  

63 points objet d'accord, le 64ème est litigieux
La commission des experts est parvenue à l’issue de ses réunions à définir 63 points qui sont objet d’accord entre les différentes parties prenantes, a-t-il dit, signalant que s'il y avait participé, il aurait ajouté d'autres points. 

Reste le 64ème point qui fait l’objet d’interprétations différentes et qui a trait au changement du gouvernement. "Toutes les parties y sont favorables mais à des degrés variables, certaines préconisent un remaniement, et d’autres un changement qui touche le chef du gouvernement", a souligné BCE, signalant que ce n’est pas de sa responsabilité d’évoquer cette question, mais qu’il ne peut empêcher personne de réclamer un changement du gouvernement. Si l’on décide de changer le chef du gouvernement, il faut que l’on passe par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), a-t-il indiqué.

Il a ajouté que le président n’a pas à intervenir dans le changement du gouvernement, sauf en cas de vacance, suite à la démission du chef du gouvernement. Le cas échéant, "la constitution m'accorde le droit de proposer le nom d’un nouveau chef du gouvernement." Le deuxième cas, est lorsque le chef du gouvernement demande à l’Assemblée de lui renouveler la confiance, et que celle-ci la lui retire. Dans tous les cas de figure, on passe par l’Assemblée, a-t-il dit, accusant certains de vouloir pécher en eau trouble. 

Des députés de l’ARP sont en train de signer une motion appelant à la tenue d’une plénière extraordinaire pour examiner ce qu’ils qualifient d’"extorsion par la présidence de la république des prérogatives du parlement, en dépassant ses prérogatives constitutionnelles dans les concertations en cours sur le document de Carthage II et la question du changement du gouvernement".

Les signataires de cette pétition considèrent que "démettre de ses fonctions le chef du gouvernement ou sa démission devront obéir aux dispositions de la constitution, et non à ce qui se passe au palais de Carthage".

Le chef de l’Etat a estimé que le document de Carthage II comprend beaucoup plus de points positifs que de points négatifs, appelant à aller de l’avant. "Quant au point litigieux, ou bien l’on se met d’accord, ou bien on verra comment le traiter", a-t-il dit, précisant que pour lui cette réunion est la dernière et qu’il ne prendra pas part aux discussions à ce sujet.

Cette question doit être tranchée car la situation en Tunisie ne souffre plus d’aucune attente, a-t-il exigé.
Gnet  

 

Commentaires 

 
#1 Tirer droit
Ecrit par Tunisien     27-05-2018 19:01
Espérant que L'ARP tire droit et qu'il y aura pas d’influence des autres.
Tirer droit ça veut dire selon Les besoins et l'amour de la Tunisie et pour la Tunisie et le peuple Tunisien.
Merci de n"est pas entré dans un règlement des comptes.
 
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