La Tunisie subit les conséquences du réchauffement de la Méditerranée

Publié le Jeudi 18 Octobre 2018 à 16:29
Après les inondations ayant frappé Nabeul les 22 et23 septembre dernier, ayant provoqué six morts et d’importants dégâts matériels, voilà que la Tunisie est de nouveau, en l’espace de trois semaines, touchée par des pluies torrentielles, et d’inondations ayant concerné cette fois –ci quasiment l’ensemble du territoire, avec 19 gouvernorats submergés par les eaux, à plusieurs endroits, au cours de ces 24 heures.


Des intempéries qui ont sévi sur le pays pendant les 24 dernières heures, et qui se sont accentuées dans la nuit de mercredi à jeudi. Le bilan humain et matériel est lourd : cinq morts, de nombreux biens publics et privés endommagés dans le Grand-Tunis et les régions intérieures, outre des dommages au niveau de l’infrastructure, des routes coupées, des oueds en crue…

La Tunisie n’est pas la seule en Méditerranée à être touchée par ce type de catastrophe naturelle.

Au cours de la toute dernière période, le département de l’Aude au Sud de la France a connu aussi un phénomène analogue, avec des pluies torrentielles et des inondations l’ayant frappé dans la nuit de dimanche à lundi (14 à 15 octobre), faisant quatorze morts et soixante-quinze blessés, selon un bilan officiel rendu public ce jeudi 18 octobre.

Inondations à l'Aude (France)

Quelque jours auparavant, il y a une dizaine de jours, c’était autour de l’île espagnole de Majorque d’être frappée,  par des pluies diluviennes et des inondations meurtrières. Le bilan s’élevé à 13 morts, après que le corps d’un enfant de 5 ans a été découvert hier, mercredi 17 octobre.

La Grèce aussi a été touchée le dernier week-end de septembre, (il y a dix huit jours), par un cyclone méditerranéen, accompagné de pluies torrentielles, et de fortes inondations, ayant fait trois disparus.

Inondations à Majorque (Espagne)

Ces cataclysmes naturels en cascade, intervenus à intervalle court, confirment les pronostics des climatologues et des météorologues qui préviennent contre la recrudescence des phénomènes météorologiques extrêmes en Méditerranée, une mer qui se réchauffe, d’où les menaces qui pèsent sur les pays de ses deux rives.

La conscience de la gravité de ces phénomènes, et l’engagement en faveur de la transition énergétique, ne sont point à la hauteur des risques. A fortiori dans les pays de la rive sud, y compris en Tunisie où le débat sur de pareilles questions est totalement absent de l’agenda national, et des préoccupations populaires.

Gnet