La Tunisie prévoit l’austérité et une baisse des dépenses en 2017 |
| Publié le Lundi 30 Mai 2016 à 16:02 |
 Manifestement, l’économie tunisienne est entrée dans une zone rouge. Il n’y a plus lieu de transiger. Le gouvernement prévoit un durcissement de sa politique et la rigueur budgétaire en 2017, une année qui s’annonce des plus difficiles. Une note officielle issue de la Kasbah annonce l’austérité et la maîtrise des dépenses en matière de préparation du projet de budget de l’année prochaine, à travers notamment une maîtrise de la masse salariale, en vue de rétablir les grands équilibres budgétaires. La note semble traduire une entrée en application effective des exigences des institutions de Bretton Woods, le FMI et la banque mondiale dont les prêts accordés à la Tunisie sont subordonnées à des réformes budgétaires, financières et économiques drastiques, notamment la baisse de la masse salariale ayant connu une importante évolution lors des cinq dernières années, pour atteindre 14 % du PIB en 2016. Lors de sa visite en Tunisie en septembre 2015, Christine Lagarde l’avait appelée "à modérer ses salaires et à agir sur les recrutements dans la fonction publique qui enregistrent un surplus". La masse salariale représente 13% du PIB : "C'est un taux très élevé", a-t-elle alors déclaré. L’austérité et la maîtrise des dépenses sont les deux maître-mots en matière de préparation du budget de l’année prochaine. Ce projet de budget sera élaboré sur la base de zéro recrutement dans la fonction publique et le secteur public, chose qui traduit la difficulté de la conjoncture, l’année 2017 sera en effet l’une des années les plus difficiles de point de vue économique, c’est ce qui ressort d’une note officielle issue de la présidence du gouvernement, publiée ce lundi 30 Mai par Assabahnews. La présidence du gouvernement justifie les mesures exceptionnelles en matière de maîtrise de dépenses de gestion et de salaires, par les grands défis et les difficultés structurels que vit la Tunisie au double-niveau économique et social qui s’illustrent à travers la poursuite du recul du taux de croissance, la baisse des investissements et l’accentuation des pressions sur les équilibres généraux de la finance publique. La note explique que le caractère difficile de la conjoncture économique mondiale, la faiblesse de la demande extérieure notamment de la part du partenaire principal de la zone euro, l’impact de l’instabilité en Libye et au Moyen-Orient et la poursuite des menaces et des opérations terroristes ont rendu la situation encore plus grave. Les équilibres généraux affectés Cette situation critique requiert la préparation judicieuse du budget de l’année prochaine notamment avec l’entrée en vigueur du plan quinquennal 2016-2020 de manière à envoyer des signes répondant aux aspirations des citoyens dans toutes les régions sans exclusion, à poursuivre la mise en place du système de gestion par objectifs du budget, à rationaliser les dépenses, et à mobiliser les ressources en vue de les orienter vers la priorité des missions et programmes publics. La note appelle à la nécessaire maîtrise des dépenses de gestion, notamment celles des salaires, signalant que la masse salariale a atteint pendant la période 2010 – 2016 une évolution sans précédent, en atteignant 14 % du PIB en 2016 contre 10.7 % en 2010, et ce du fait des recrutements et régularisations dans la fonction publique, des majorations salariales, et des augmentations spécifiques pour l’ensemble des corps à l’instar des sécuritaires, militaires, médecins, instituteurs et professeurs. Malgré leur impact positif sur la paix civile, ces dispositions ont influencé les équilibres généraux de la finance publique, d’où la nécessité selon cette note de prendre des mesures susceptibles de maîtriser la masse salariale en vue de la ramener à 12 % du PIB à l’horizon 2020. Pour atteindre ce but, la présidence du gouvernement prévoit les dispositions exceptionnelles suivantes : *Arrêter les recrutements, excepté les diplômés des écoles de formation *Réduire le nombre des élèves des écoles de formation *Ne pas recourir au remplacement des départs à la retraite *Ne pas pourvoir à la vacance consécutive à la démission, au décès, ou au détachement * Ne pas transférer les autorisations des recrutements au titre des années écoulées, excepté celles de 2016 *Couvrir les besoins urgents à travers le redéploiement des ressources humaines entre les programmes publics, les organismes ministériels ou les régions. *Maîtriser davantage les programmes de promotion annuels en les soumettant aux principes de mérite et de distinction *Réduire l’indemnité au titre des heures supplémentaires *Maîtriser et rationaliser davantage la prime de rendement La circulaire appelle à maîtriser davantage les dépenses de gestion en accordant la priorité au rééchelonnement des arriérés envers les prestataires de services, tout en évitant de nouveaux arriérés en préservation de leurs équilibres financiers, outre le fait d’œuvrer à maîtriser l’énergie à travers la promotion de l’énergie renouvelable. La note appelle à maîtriser la mobilisation des ressources propres des entreprises publiques, tout en limitant l’indemnité de l’Etat à la différence entre les ressources propres et les besoins urgents en termes de dépenses. Pour ce qui est des dépenses de développement, la présidence du gouvernement appelle à accorder la priorité absolue aux projets et programmes décidés afin de les parachever dans les plus brefs délais, aux projets et programmes prévus lors des réunions ministérielles, aux projets à forte rentabilité, ainsi qu’aux grands projets qui sont de nature à relancer le développement dans les régions, et les projets d’infrastructure qui contribuent à l’amélioration des conditions de vie du citoyen notamment dans les zones prioritaires. Gnet
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Commentaires
Ecrit par @leon 01-06-2016 07:43
Ecrit par Royaliste 30-05-2016 21:45
Merci nahdha qui a recruté massivement et sans concours ses adhérants sans qualifications
merci nahdha qui a offert prés de 2000 milliards en 'dédomagement' a ses adhérants (qui ont repris le combat terroriste)
Merci Rafik Abdisslém qui a encaissé dans son compte personnel des dons destinés aux caisse de l'Etat
Merci aux pseud-journalistes qui refusent de dire la vérité ou de souligner les responsabilités de chacun
Merci a Mr Essid qui n'a pas été ferme est qui a laissé les mines de phosphate hors la loi
merci Mr Essid qui a regardé sans rien faire la destruction de la sécurité, de la propreté....
mais en Tunisie personne n'est responsable, il faut blamer soit la conjoncture, soit la météo, soit israel ou la banque mondiale
Ecrit par Léon 30-05-2016 21:01
Vos réactions, suivies avec le plus grand intérêt par les services secrets étrangers, étaient le meilleur réconfort aux faiseurs de révolutions et de démocraties, qui voulaient votre soumission par la nourriture et les matières de première nécessité.
Ils ne craignaient pas les gueux que vous êtes mais les quelques patriotes de ma trempe. Ils craignaient surtout que vous suiviez mon avis. Mais hélas pour vous, et tant mieux pour eux, vous n'en fîtes rien.
Votre position me rappelle les inquiétudes de Golda Meyer lors des prises de position de Bourguiba. Moshe Dayan lui avait répondu: "Ne t'en fais pas, les arabes ne le suivront pas, il a un siècle d'avance sur eux".
J'ai plus d'in siècle d'avance sur vous. Après cinq années vous commencez à peine à comprendre ce que je voulais dire aux tous premiers jours de la révolution lorsque vous avez été faits comme des rats par votre propre connerie.
La haine, çà rend bêtes les plus diplômés et les plus intelligents. La votre était grande. Très grande. Votre régionalisme de footeux mélangés à des diplômés accomplis vous a fait croire un moment que vous étiez des êtres supérieurs, en mesure de faire bien mieux que Ben Ali.
Savourez alors aujourd'hui les semences des acteurs de la nébuleuse colonialiste que vous avez en plein fondement.
Léon, Min Joundi Tounis Al Awfiya;
Résistant souverainiste contre la nébuleuse colonialiste et les gueux qui l'ont applaudie.
VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.