La Tunisie n’est pas en phase avec la guerre contre le terrorisme

Publié le Lundi 15 Juin 2015 à 17:45
Les gardiens de l'invulnérabilité de la Tunisie. Les valeureux agents de la garde nationale continuent à payer le plus lourd tribut à l’hydre terroriste. Trois d’entre eux sont tombés en martyrs ce lundi 15 juin à l’aube, dans une attaque terroriste survenue entre Sidi Ali Ben Aoûn et Bir el-Hafey (gouvernorat de Sidi Bouzid). Un énième drame qui vient nous rappeler que la Tunisie est en guerre contre le terrorisme, laquelle est longue et coûteuse, mais en est-on vraiment conscient ?

Le lieutenant Romdhane Kadhraoui, le capitaine Monoôm Ben Ali Gharsalli et le sergent Aymen Massoud, répondaient ce lundi à l’aube à l’appel du devoir, qui, en faction au niveau d’un point de contrôle sécuritaire, qui sur le chemin du travail pour sécuriser le transfert des épreuves de la 9ème année, lorsque les forces maléfiques sont venues leur ôter la vie, lâchement. A l’instar de leurs collègues martyrs de l’appareil sécuritaire et militaire, nos trois vaillants gardes nationaux ont payé de leur vie la lutte contre des ennemis qui nous visent tous.

Pour ces braves gardiens de l’invulnérabilité du territoire, le travail a un sens, la patrie a un sens, le drapeau a un sens, et le sacrifice a un sens. Ces valeurs ne sont pas que des slogans servant à orner les discours, mais des convictions et un engagement qu’ils traduisent héroïquement sur le terrain.

Dans le dur combat que la Tunisie mène contre le terrorisme, ils sont en première ligne, pour anticiper et prévenir le danger, aller le chercher là où il se trouve, et le confronter directement. Leur mission est d’autant plus difficile qu’ils sont engagés dans une guerre qui n’est pas comme les autres, face à un ennemi diffus et doté du don d’ubiquité et qui arrive souvent là où on l’attend le moins. A tout instant, ils risquent d’être blessés, gravement blessés, voire tués.  Cela ne les dissuade aucunement à s’acquitter honorablement de leurs missions, et ne fait que renforcer leur détermination à affronter ce mal, avec toutes leurs forces, jurant de l’extirper à la racine.

La société, dans ses différentes strates et catégories, regardent admirablement ses valeureux combattants à l’œuvre, elle compatit dans une grande affliction à leurs peines, et exultent à leurs succès, mais est-elle vraiment en train de les aider ?

La société tunisienne est-elle en phase  avec les exigences de la guerre contre le terrorisme, en est-elle consciente de son danger réel sur le présent et l’avenir du pays, adopte-t-elle une attitude qui augmente les chances de la gagner, ou au contraire rend-elle la tâche plus ardue à ceux qui la mènent.

C’est le dernier constat qui est, hélas, plus proche de la réalité. Les Tunisiens n’épousent pas la cause d’un peuple qui a un ennemi commun, le terrorisme, et qui est déterminé à l’éradiquer.

Bien au contraire, l’intérêt pour ce fléau semble être plutôt ponctuel, se limitant uniquement au jour de la survenue du drame, qu’on oublie vite  pour passer à autre chose.

La banalisation du terrorisme est la pire chose qui puisse nous arriver, car elle tolère la poursuite de cet état de laxisme et de relâchement ambiants. Le fait de maintenir un climat délétère, de nourrir les conflits sociaux, et les divisions, et de disperser les efforts des unités sécuritaires et militaires, ne font que donner la part belle aux terroristes.

De deux choses l’une, soit on va collectivement œuvrer pour que la nation soit forte, unie et soudée face à ce fléau, seule manière d’affaiblir ces groupes et de déjouer leurs plans diaboliques, soit on va persister dans ces tentatives de désagrégation sociale, et de propagation du désordre et de l’anarchie, ce qui leur donnera un terrain propice, les aidera à s’implanter davantage dans nos contrées, pour nous faire revivre des drames qui rivaliseront d’horreur, et parvenir à leurs sombres desseins.

Reste à redoubler de vigilance à l’approche du Ramadan, dans le souvenir des tragédies des années passées.

L’union sacrée, la trêve sociale, la concorde nationale, la lutte contre le terrorisme comme priorité nationale, autant d’expressions hyper-présentes dans les discours, hyper-absentes de la réalité. Se réveillera-t-on un jour ? Peut-être, la crainte est que ce soit un réveil tardif, et il l’est déjà.
H.J.


 

Commentaires 

 
-1 #4 L'union fait la force.
Ecrit par tounes elhora     17-06-2015 21:43
Certe le peuple unie ces barbares sont affaiblit.Par contre de dire tous les barbues sont les mêmes c'est faux. Il faut plutôt mettre en place une surveillance à tous les niveau biensur en respectant les droits d'homme. Je suis sur que de cette manière ils seront demasqués à temps et n'arreteront pas injustement des personnes qui veulent avoir une apparence islamiste.
 
 
#3 il faut anticiper
Ecrit par yahyaoui boujemaa     16-06-2015 23:19
maintenant on est convaincu que le terrorisme est une realité en tunisie et que les terroristes sont parmis nous;;;il faut anticiper une action courageuse;contre tous ceux qui vivent parmi nous ,se deplaçent librement;nous guettent ;attendent le momemt propice pour nous tuer;;alors ;il faut ;arreter tous ceux qui sont differents de nous;;;bien sur on les connais bien;;et je me refere,aux;barbus ;blouses;;vetement afgane;nikab;;que font encore en tunisie ils attendent bien sur l arriveé de de3ech ;;ils attendent une mession a accomplir contre notre pays et nos citoyens ;nous les connaissons et nous ne agissons pas ;alors;on attend au pire ; rabi yostor
 
 
#2 deja un début
Ecrit par Royaliste     16-06-2015 08:42
(...)

il faudra aussi passer a l'étape suivante: inviter des VRAI spécialistes pour parler d'un vrai problème.

aussi, arrêtez de parler de plans diaboliques et essayer de trouver qui soutiens ces terroristes politiquement et financièrement.
 
 
#1 Donner l'autorisation.
Ecrit par Tunisien     15-06-2015 22:56
De deux choses l’une, soit on va collectivement œuvrer pour que la nation soit forte, unie et soudée face à ce fléau, seule manière d’affaiblir ces groupes et de déjouer leurs plans diaboliques, soit on va persister dans ces tentatives de désagrégation sociale, et de propagation du désordre et de l’anarchie, ce qui leur donnera un terrain propice, les aidera à s’implanter davantage dans nos contrées, pour nous faire revivre des drames qui rivaliseront d’horreur, et parvenir à leurs sombres desseins.
autoriser des groupes volontaires a stopper tous qui touchent a la Tunisie.( exemple distribuer des cartes étatiques).
 
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