La Tunisie est prête à accueillir les investisseurs (Fadhel Abdelkefi)

Publié le Lundi 03 Octobre 2016 à 16:58
Le vœu de Mohamed elFadhel Abdelkefi est que la Tunisie soit un jour comme le Maroc, et parvienne à attirer les entreprises géantes qui emploient les gens dans des conditions extraordinaires. Le ministre de l’Investissement est admiratif devant l’exemple marocain, après que le géant de l’aéronautique Boeing, ait choisi Tanger pour créer un écosystème, avec à la clef 8.700 emplois, et 1 milliard de dollars d’exportations par an.

Dans une déclaration aux médias, en marge de sa participation à la conférence ministérielle organisée les lundi et mardi 03 et 04 octobre par l’OCDE, autour du thème : "De meilleures politiques pour la croissance inclusive et l’intégration économique de la région MENA", le ministre a déclaré que la Tunisie n’était plus en mesure de relancer sa croissance par la finance publique, et avait besoin aujourd’hui d’investissement privé, local et étranger, pour ce faire.

Il a affirmé que notre pays était aujourd’hui prêt à accueillir les investisseurs, avec la formation d’un gouvernement d’union nationale, l’amélioration de la sécurité, et le nouvel arsenal législatif accordant de nouvelles incitations aux investisseurs, à l’instar du code des investissements et la loi sur l’état d’urgence économique, qui est actuellement en discussion au sein de la commission des finances de l’ARP.

La Tunisie aura besoin de 20 milliards de dollars US sur cinq ans pour relancer son économie, a-t-il avancé. 

L'impulsion des investissements, le redressement des finances publiques, et la relance économique figurent parmi les priorités les plus brûlantes du gouvernement. Celui-ci compte énormément sur la conférence internationale sur l’investissement prévue les 29 et 30 novembre prochain à Tunis, laquelle ne sera pas une conférence de donateurs, comme l’avait précédemment précisé Abdelkafi

Les autorités attendent également la concrétisation des engagements pris par les institutions financières internationales, en l’occurrence le Fonds monétaire international (FMI), et la banque mondiale (BM), dont le déblocage des fonds reste tributaire de l’état d’avancement des réformes économiques et financières et de l’allégement de la masse salariale, 13 % du PIB, jugée par le FMI l’une des plus élevée dans le monde.

Tout en se défendant de toute intention d’appliquer une politique d’austérité, le gouvernement compte adopter des mesures drastiques en 2017 notamment à travers la hausse des impôts, l’institution de déduction spéciales au titre des salaires dont la valeur reste à déterminer, l’application d’une nouvelle imposition de 7,5 % aux entreprises, le gel des recrutements..., excepté dans les secteurs sécuritaire, où financier, dont les 250 contrôleurs de finances annoncé dernièrement par Youssef Chahed, pour former la police fiscale chargée de combattre l’évasion fiscale, et collecter les ressources de l’Etat. 

Le gouvernement écarte tout licenciement de fonctionnaires, mais propose un gel des salaires pendant deux ans, une mesure que la centrale syndicale réfute catégoriquement. Il affirme sa détermination à lutter contre la corruption, et des mesures concrètes sont attendues dans ce domaine. La lutte contre la corruption constitue un préalable pour les capitaux locaux et étrangers, en vue de l’assainissement du climat des affaires et de la reprise des investissements.

L’autre condition sine qua non à la relance de l’investissement est l’instauration de la paix civile.
Un objectif qui semble encore hors d’atteinte avec la persistance des désaccords entre partenaires sociaux, le gouvernement et l’UGTT d’un côté, et la centrale syndicale et le patronat de l’autre. La grève des stations-service prévue demain et après-demain, et la paralysie qu’elle risque d’entraîner est révélatrice de ce climat de tension sociale qui s’inscrit dans la durée, et qui est l’un des facteurs les plus rebutants de l’investissement. 
Gnet

 

Commentaires 

 
+2 #1 RE: La Tunisie est prête à accueillir les investisseurs (Fadhel Abdelkefi)
Ecrit par Montygolikely     03-10-2016 19:44
Mais c'est incroyable, ma parole !
Mohamed elFadhel Abdelkefi déclare allègrement que :
1) La Tunisie n’est plus en mesure de relancer sa croissance par la finance publique, c'est à dire que nos institutions financières manquent totalement d'expérience et d'imagination pour trouver des solutions,
2) Pour redresser la situation, il ne voit que: hausse des impôts, institution de déduction spéciales au titre des salaires dont la valeur "reste à déterminer", application d’une nouvelle imposition de 7,5 % aux entreprises,(elle sont fortes ces solutions pour relancer l'investissement) gel des recrutements, etc. en fait tous les ingrédients pour que ça explose socialement...
3) l’autre condition sine qua non à la relance de l’investissement, avance-t-il, est l’instauration de la paix civile, en ajoutant que l'objectif semble hors d’atteinte... sympa pour ceux qui ont reçu le Prix Nobel pour avoir préservé la paix civile, justement
En plus
Il annonce allègrement que "La Tunisie aura besoin de 20 milliards de dollars US sur cinq ans pour relancer son économie"...
En écoutant ce pitre, qui voudra nous préter 20 Milliards de Dollars...
Alors, commençons par une bonne chose, une relève des fonctions de ce Monsieur est non seulement nécessaire, mais salutaire pour le futur de la nation.
 
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