La Tunisie capable du pire, comme du meilleur, sous le regard du monde

Publié le Mardi 07 Octobre 2014 à 17:48
La Tunisie est observée par la planète entière.A part les milliers d’observateurs locaux et étrangers qui vont suivre l’alpha et l’oméga du processus électoral, la Tunisie est observée à ce stade de sa transition démocratique par la planète entière. Elle est souvent citée en exemple dans les médias internationaux et les débats organisés de par le monde, à chaque fois qu’il est question de printemps arabe. Notre pays suscite à la fois optimisme et pessimisme, espoirs et craintes, certitudes et doutes.  

La Tunisie a montré jusque-là une capacité formidable à épouser l’idéal démocratique, et a réussi à franchir de nombreuses haies qui se sont dressées sur le chemin de son processus transitoire. Elle a tout aussi échappé au destin des autres pays arabes ou le processus révolutionnaire a tourné au drame, et a réussi à produire un modèle unique, plein de promesses, quant au possible avènement de la première démocratie arabe stable et pérenne dans une région encore réfractaire au concept démocratique.

La Tunisie en cette ultime phase de transition semble tout près du but, soit la tenue des élections législatives et présidentielles censées déboucher sur des institutions tirant leur légitimité des urnes, et marquer ainsi le passage du transitoire au durable.

Reste qu’à ce stade, on ne peut présager de rien. Toutes les éventualités demeurent envisageables : les pires, comme les meilleures. Notre pays dispose certes d’atouts considérables, qu’ils soient hérités de la période postindépendance, ou cumulés au fil des années post-révolution, s’agissant notamment de la consécration des libertés et des valeurs démocratiques, et de la mise en place du socle constitutif. Elle a néanmoins des handicaps et est aux prises avec de nombreux défis et difficultés ; c’est de notre détermination et notre capacité de les affronter que dépendra notre devenir.

En ces jours de campagne, les Tunisiens voient défiler une profusion de candidats qui exposent leurs programmes, leurs projets et leurs actions futures dans leurs régions respectives. Tous promettent de s’attaquer à des problématiques sécuritaires et de développement, notamment celles laissés à l’abandon pendant des années, voire des décennies. Ils s’engagent à réussir là où ceux qui les auraient précédés ont échoué et à amorcer la transformation requise des régions, de manière à en faire des terres dynamiques et prospères.

Dans des styles différents et un pouvoir de persuasion variable d’un candidat à un autre, ces hommes et ces femmes qui investissent en masse le champ politique s’efforcent à nous faire croire qu’une vie meilleure est possible. Ils nous font rêver et nous demandent de croire en leur talent et en leur génie et d’adhérer à leur projet et leurs idées. Eh bien, qu’on les croie sur  parole et qu’on aille voter en grand nombre le jour du scrutin pour affirmer cet allant populaire, et cette volonté collective de pousser la Tunisie vers l’avant.

A moins de trois semaines des législatives, de nombreux Tunisiens sont gagnés par le scepticisme, et par un spleen qui les accompagne tout au long de ces difficiles années postérieures au 14 janvier. On est, quelque peu désabusé, on a du mal à croire en la sincérité et en la capacité des politiques à nous tirer d’affaires, d’autant plus que la classe politique n’a pas été toujours à la hauteur des attentes, et a déçu tant d’espérances. Ce n’est pas, pour autant, que l’on doit céder au désespoir, et afficher une attitude négative d’emblée.

Au-delà des promesses électorales de circonstance, le langage de vérité dit que des années dures nous attendent, et que le processus de réforme devant être enclenché immédiatement après les élections sera de longue haleine. Sa mise en œuvre requerra l’unité nationale et une certaine symbiose entre la classe politique et les masses populaires. C’est cela le pari à gagner quelle que soit l’issue des urnes, et c’est seulement ainsi que l’exception tunisienne sera confirmée aux yeux du monde entier.
H.J.


 

Commentaires 

 
+5 #2 RE: La Tunisie est capable du pire, comme du meilleur, sous le regard du monde
Ecrit par Royaliste     07-10-2014 19:48
1-Ce que pense le Nicaragua ou la Thaïlande ne m'intéresse pas , ne paie pas mes factures et ne me transporte pas au bureau.

au lieu de perdre votre temps dans ces niaiseries de sous développées, parlez nous des programmes, faites un tableau : a droite les promesses a gauche les réalisations.
faites des analyses des propositions.
faites un bilan de la troika.
faites une synthése des programmes.
invitez des candidats et poser des questions sur le budget, le financement de leurs projets, ou vont ils trouver l'argent pour financer leurs idées prometteuses...

vous etes a court d'idées? alors parlez nous de:

- Lutte contre la corruption
- Equité fiscale
- Lutte contre le terrorisme (en mettant les dirigeants de la troika devant leurs erreurs)
- Respect de la loi : en commençant par le code de la route
- la fin de l’aide infinie au secteur touristique
- Stimulation de l’économie a travers de nouveaux secteurs, notamment l’environnement.
- Réforme de l’éducation et la fin de la domination de la langue française et son remplacement par l’anglais
- la fin de l’État paternaliste, les citoyens doivent prendre leurs responsabilités et prendre des initiatives.


2- vous parlez de la démocratie comme si c'était la solution aux problèmes de la Tunisie. la Démocratie est un système de gestion du pays, il n'apportera ni bonheur, ni développement, ni pouvoir d'achat, ni moyen de transport...c'est un outil de gestion.
 
 
+3 #1 j'aime bien mon pays
Ecrit par Tounsi     07-10-2014 19:45
Sous le regard du monde, c’est une autre paire de manche, et je ne dis pas que ce ne pas important. Pour un tunisien l’essentiel et l’important pour lui maintenant c’est de faire garantir la vote et faire réussir le pays. Il faut qu’elle sorte des difficultés qui nous freinent. Ces difficultés doivent être résolus en se basant sur les réelles de la Tunisie et des tunisiens.
C’est qu’il faut prendre comme support c’est : ne pas deviser et amorcer au maximum l’éducation, le savoir faire et bien sure le travail. Si on veut montrer que nous sommes capables, cette condition est remplie automatiquement par le travail et le bon rendement du travail.
On doit aussi être conscient des nos actes et de nos comportements : on doit apprendre a jamais casser ou saler ou …ou accepter même .On doit prendre soins de notre pays.
La justice doit aussi prendre sa part et sa responsabilité devant les malfaiteurs.
Tunisie pour nous et reste pour nous et c’est nous Tunisien.
SVP prendre soin de notre TUNISIE et arrête tous qui touchent la Tunisie.
 
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