"La Tunisie, dernier bastion de la démocratie arabo-musulmane"(Bali)

Publié le Mercredi 28 Août 2013 à 15:13
Lazhar Bali, président du parti Al Amen, a dévoilé ce matin lors d'une conférence de presse sa proposition pour la gestion de la période future et qui finalement sera celle vers laquelle tend la position d'Ennahdha. 
 
Al Amen se veut un parti du centre qui rapproche les points de vue. Il n'exige pas la dissolution de l'Assemblée nationale constituante, contrairement à certains partis de l'opposition parmi ceux le plus à gauche, mais appelle à ce que ses travaux aient fin au plus tard le 23 octobre 2013. Il propose que l'ANC mette en place une Instance supérieure pour les élections, dont la composition, et la loi électorale doivent être arrêtés avant la fin du mois d'août. 

Mais aussi qu'un comité d'experts soit formé, ayant pour charge la rédaction des dispositions transitoires. Ce comité décidera, en collaboration avec  l'assemblée nationale constituante, des rendez-vous législatifs restants.

Al Amen propose également la tenue d'un deuxième round du congrès contre la violence, qui donnera lieu à des décisions à ce sujet. Bali appelle de ce fait qu'il y ait une trêve "sociale, politique et médiatique", sous la forme d'un pacte entre toutes les parties, qui consiste à suspendre les manifestations, les sit-in et revendications sociales. Une trêve durant laquelle "les salaires et les prix seront gelés...et où toutes les parties s'engagent à calmer la rue et à apaiser les tensions". Lazhar Bali a fait également allusion aux médias partisans "qui mettent leurs plumes au service de certains partis...aujourd'hui certains médias sont le porte-voix d'une certaines idéologie...comme Al Hiwar et al-zeitouna", a-t-il dit, avant d'ajouter "s'il était possible d'atténuer ces prises de position, pour faire apaiser la tension". 

Il préconise également de revoir toutes les nominations au sein de l'administration publique depuis janvier 2011. "Par ailleurs, il faut dissoudre le gouvernement à la fin des travaux de l'ANC, à savoir au plus tard le 23 octobre 2013... Un nouveau gouvernement d'indépendants le remplacera, composé de personnalités qui s'engagent à ne pas se présenter aux prochaines élections". il a expliqué que cette démission du gouvernement n'était pas une attestation d'échec au gouvernement actuel mais, dans le seul souci d'aller vers des élections libres et transparentes qui n'accorde pas d'avantages à un parti aux dépens d'un autre. " Le pire chose qui puisse arriver, est que l'on organise maintenant des élections qui seront ensuite contestées...ce sera un coup fatal à la transition démocratique et à la révolution".  Le président du parti Al Amen a répété à plusieurs reprises que la Tunisie était le dernier bastion de la démocratie arabo-musulmane :" C'est le dernier pays, qui reste, capable de prouver que démocratie et identité arabo-musulmane sont compatibles...c'est pour cela que nous devons arriver à des compromis, et à aller à une réconciliation nationale, sans quoi  nous encourons l'extrémisme des forces obscures", a-t-il dit, défendant un Islam modéré "qui est loin des idéologies importées pour lesquelles nous tenons Ennahdha pour responsable", a-t-il ajouté. 

Concernant le rôle de l'UGTT dans la recherche d'une sortie de la crise, Bali appelle à ce que la centrale syndicale ait le rôle d'unificateur et veille à rapprocher les différentes positions et adversaires politiques, et lui accorde un rôle social, autre que celui de défendre les droits des travailleurs. " Il est indéniable que cette centrale syndicale possède un passé glorieux et qu'elle ait été de toutes  les batailles activistes, mais son rôle actuel est aussi de responsabiliser les travailleurs, et de faire l'apologie du travail...Tous ces cafés pleins de jeunes gens est devenu un phénomène presque propre à la Tunisie, car aucun effort n'est fourni pour appeler au travail et à l'effort...il nous faut travailler sérieusement pour bâtir la nation", a dit Bali. 
 
Lazhar Bali estime que la dissolution immédiate du gouvernement pourrait mener le pays vers l'anarchie, mais qu'un contrat politique entre les partis, encouragerait chacun d'eux à respecter les délais de la période transitoire. 

Dans sa proposition, le parti Al Amen appelle à dissoudre Les Ligues de protection de la révolution, et toute autre composition parallèle aux appareils de l'Etat. "La décision du chef du gouvernement de classer Ansar Al Chariaa parmi les organisations terroristes est un premier pour séparer le bon grain de l'ivraie... Nous avons été les premiers à dénoncer le caractère terroriste de Ansar Al Chariaa...mais Ennahdha met beaucoup de temps à réagir, à prendre les bonnes décisions... trop de temps... parfois jusqu'à ce qu'il soit trop tard", a-t-il relevé.

Le prédicateur Ferid Beji, présent lors de cette conférence de presse, a annoncé, quant à lui, son soutien à l'initiative du parti Al Amen.
Chiraz Kefi
 

Commentaires 

 
-1 #2 Aveuglement
Ecrit par Le BARON     29-08-2013 13:05
@Royaliste si tu ne vois pas la liberté d'expression dans les médias si tu ne vois pas les libertés dont jouissent tous les tunisiens sans harcèlement policier sans aucune restriction tant qu'il n y est pas de transgressions des droits si tu ne vois pas les libertés politiques avec tous ses dépassement en ce qui concerne l'isise je te rappelle qu'il manquait un seul membre avant l’exécution du défunt Brahmi et c'est a l'isie de fixer la date des élections si tous ceci n'est pas la démocratie alors fait nous une définition de ta démocratie (royale)
 
 
-1 #1 comique
Ecrit par Royaliste     29-08-2013 11:46
Tunisie, démocratie?

serieusement? donnez nous une preuve de cette démocratie?
a-t-on une date pour des élections?
une commission indépendantes?

LOL
 
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