La Tunisie annonce son adhésion à la coalition contre Daesh

Publié le Mercredi 30 Septembre 2015 à 09:48
La délégation tunisienne au sommet contre Daesh à New York. La Tunisie a annoncé, mardi 29 septembre, son adhésion à la coalition internationale contre Daesh, "étant le cadre adéquat pour l’action conjointe et l’engagement commun pour lutter contre l’extrémisme violent", c’est ce qu’annoncé le président de la république, Béji Caïd Essebsi, dans une déclaration prononcée en son nom par le chef du gouvernement, Habib Essid, à New-York.

Intervenu devant le sommet des dirigeants sur la lutte contre l’Etat islamique en Irak et en Syrie et l’extrémisme violent, le chef du gouvernement a ajouté que la Tunisie étudiait actuellement les domaines de sa contribution à cette coalition internationale. "Nous œuvrons  à y participer avec force, dans la limite des moyens disponibles".

"La Tunisie est d’accord d’être choisie en tant que pays pionnier de l’initiative du mécanisme international de la construction des compétences en matière de lutte contre le terrorisme et de l’extrémisme violent", a-t-il ajouté.

"Le terrorisme est désormais un fléau transfrontalier qui n’a ni patrie, ni religion, aucun pays n’en est à l’abri des dangers", écrit le président dans sa déclaration, signalant que l’organisation terroriste Daesh n’est que l’un des phénomènes de ce danger guettant la sécurité et la stabilité de  la région et du monde.

"Cette organisation gagne du terrain à une vitesse exponentielle, étend son emprise sur de vastes régions du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, où elle pratique la mort, la torture, le viol, la déportation collective..., vise les ethnies et les confessions, et procède à la destruction globale et barbare du patrimoine de l’humanité", a-t-il déploré.  

"Elle est devenue, grâce à ses moyens financiers et ses stratégies de propagande, un grand élément d’attraction de la jeunesse des différentes régions du monde, avec tout ce que cela induit comme menace sérieuse pour la sécurité  des pays", ajoute le président dans sa déclaration publiée sur la page officielle de la présidence du gouvernement.

Le chef de l’Etat considère que le terrorisme constitue "un danger réel sur la pérennité du processus démocratique, de la stabilité politique et des opportunités de relance économique en Tunisie, et ce dans un environnement régional trouble, où la dégradation de la situation sécuritaire en Libye, et les opérations terroristes ayant fait des victimes innocentes parmi les Tunisiens et les touristes étrangers notamment au musée du Bardo (mars 2015) et sur les plages de Sousse (juin 2015), en ont augmenté la complication".

Pour faire face à cette situation exceptionnelle, la Tunisie a adhéré aux mécanismes internationaux de lutte contre le terrorisme et commencé à mobiliser énergiquement toutes ses potentialités et ses énergies et à mettre à disposition tous les moyens législatifs, institutionnels en vue de faire face aux dangers du fléau terroriste, a-t-il dit.  

Le chef de l’Etat a annoncé que notre pays procède en collaboration avec la commission de lutte contre le terrorisme relevant du Conseil de sécurité de l'ONU, à mettre les dernières touches à une approche nationale complète fondée sur les axes de prévention, de protection, d'interception et de réaction, et englobant les dimensions sécuritaire, sociale, économique, intellectuelle, culturelle, éducative, religieuse pour se prémunir contre le terrorisme et le combattre.

"Un intérêt particulier est accordé au phénomène des combattants étrangers, à travers l’interdiction de voyage de certaines catégories suspectes dans les zones de conflits et le contrôle des combattants de retour de ces foyers de tension", a-t-il indiqué.  
Gnet


 

Commentaires 

 
#1 contre ou avec Daech?
Ecrit par Royaliste     30-09-2015 13:06
avec plus que 3 000 combattants sur le terrain je pense que la Tunisie est bien positionné!

''nos enfants qui annoncent un nouvelle culture'', ''ceux qui me rappellent ma jeunesse'' sont partis spontanément en Syrie?
:zzz
 
Ces commentaires n'engagent que leurs auteurs, la rédaction n'en est, en aucun cas, responsable du contenu.