La Tunisie a besoin d’ordre et de stabilité pour qu’elle puisse se redresser !

Publié le Jeudi 11 Janvier 2018 à 17:10
Youssef Chahed lors de sa visite hier à al-Battan (La Manouba)Le débat politique s’envenime. Les dirigeants d’al-Jabha répondent avec virulence à Youssef Chahed qui les a accusés de tirer profit, tout autant que les réseaux de corruption et de contrebande, des opérations de pillage et de saccage, survenus ces derniers jours la nuit à travers différentes régions du pays, et de réclamer la chute de la loi de finances dans la rue.

Lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi 11 janvier, Hamma Hammami et ses camarades ont qualifié ces déclarations "d’irresponsables", accusant Youssef Chahed de vouloir se soustraire à la  responsabilité des mesures du budget de l’Etat et de la loi de finances 2018.

Pour la petite histoire, le projet de loi de finances 2018 a été longuement discutée au sein de la commission des Finances et de la planification de l’Assemblée, et a fait l’objet de plusieurs amendements, avant qu’il ne soit validé. Le président de la commission n’est autre que Mongi Rahoui, figure de proue du front populaire.

Intervenu le 27 novembre 2017 sur Express,  Rahoui a déclaré que la moitié des articles de  la loi de finances a fait l’objet de propositions d’amendement, tout en mettant en garde contre la chute du texte. "La chute de la loi de finances constitue un grand danger pour le pays, et en menace la stabilité, notamment au niveau des dépenses du développement". "Seul le politiquement détraqué fait tomber la loi de finances" (sic), a-t-il alors lancé.

Le Front populaire a-t-il aussi voté certains articles du texte, notamment celui de la hausse d’un point de la TVA et de l’impôt sur le revenu des personnes physiques. Chahed a eu à le rappeler hier, s’étonnant comment  un parti peut-il voter des articles d’une loi, et appeler ensuite à manifester contre la même loi.

Indépendamment de ces passes d’armes qui devront  se poursuivre les prochains jours, notamment d’ici dimanche 14 janvier,  jour de la marche nationale, menée par al-Jabha sous le signe, "la Tunisie récupère sa révolution", les derniers événements survenus dans le pays attentent à la stabilité, et nuisent à son image à l’extérieur.

Les Tunisiens vivent inéluctablement aujourd’hui des conditions socio-économiques difficiles, le pouvoir d’achat a subi un sacré coup, et les classes moyennes et démunies sont désemparées devant une telle hausse des prix, totalement disproportionnée avec leurs maigres revenus. Il ne s’agit pas d’être dans le déni face à cette réalité reconnue par tous, mais il n’y a que les crédules qui pensent que l’agitation de ces derniers jours va permettre de tirer les prix vers le bas, ou avoir un quelconque impact positif sur le portefeuille du commun des Tunisiens.

Autant la contestation pacifique est un signe de démocratie et de liberté, et traduit la maturité d’un peuple qui exprime d’une manière civilisée, ses revendications légitimes, autant ces troubles  attisés par des forces occultes qui utilisent des jeunes pour voler, piller, saccager et incendier, sont extrêmement coûteux pour le pays, et le font reculer inexorablement.

La Tunisie a besoin aujourd’hui d’ordre et de stabilité pour qu’elle puisse amorcer le processus de redressement, et de réforme. Elle ne peut pas être en révolution permanente. Ceux qui sont au pouvoir doivent prendre toutes leurs responsabilités et répondre aux  préoccupations et attentes populaires, et ceux qui s’opposent doivent s’opposer à travers la critique constructive et les propositions utiles, sans empêcher ceux qui gouvernent de gouverner. Le jeu politique doit être tranché dans les urnes, lors des prochaines échéances électorales, et aucunement dans la rue.

L’instabilité politique et sociale des années post-révolution a aggravé la crise économique, et a été fort préjudiciable pour le pays. A chaque fois que l’on  fait un pas en avant, on fait une dizaine, voire une centaine en arrière. Au lieu d’accumuler les réussites, les réalisations et les projets, on est en train  d’accumuler les échecs et les déconvenues. C’est bien dommage.
Gnet

 

Commentaires 

 
#3 A une seule direction on peut avancer.
Ecrit par Tunisien     12-01-2018 12:18
Aujourd’hui, en Tunisie il n'existe pas une direction bien définie. aujourd’hui il existe beaucoup des vecteurs à plusieurs et à différentes directions. La résultante est une force qui nous pousse vers l’arrière.
On se demande pourquoi? Parce-que le but c'est de faire marcher les affaires d'une parti les affaires personnelles et non pas les affaires de LA TUNISIE.

Quand on étudie, la souffrance et la ouff d'un Tunisien, on remarque quand il va faire son marché..et voir les prix, surtout légumes... La question maintenant pourquoi et quelles sont les raisons?
Je peux répondre qu'avec: parce que le ministère de l'agriculture et le ministère de la commerce ne remplissent pas leurs fonctions. La Tunisie est connue par sa richesse d'agriculture et s'appelait à l’époque: MATMOURET ROMA.
La base et le grand support de la Tunisie c'est L'AGRICULTURE. Que ce qu'on attend pour faire le nécessaire de façon a avoir les prix acceptables.
C'est honteux d'entendre qu'on va faire l'exportation des viandes. Avec quoi le Tunisien va acheter cette viande s'il n'a pas du travail?
Ce Tunisien attend la formation le terrain et les moyens pour que lui peut faire son projet et donnera au marché Tunisien la viande
 
 
-1 #2 Les manières ne changent pas.
Ecrit par Touness elhora     11-01-2018 21:19
Ce FP leur méthodes ne changent pas et ils veulent que l'état soit continuellement en révolution. Malheureusement, comme le peuple s'est fait manipulé par l'UGTT et le FP, il paie leur gourmandises d'avoir des augmentations, des embauches massives qui sont là plus part inutiles. Chaque dinars obtenu en augmentation, ils vont payer le double au voir le triple.
 
 
-1 #1 Et dire que...
Ecrit par Léon     11-01-2018 18:14
..certains ont attendu le jour d'aujourd'hui pour se rendre compte de leurs acquis avant la prétendue révolution.
Et même après que le mal fut fait, ils ont fait semblant de ne pas comprendre ce que voulait leur dire Léon lorsqu'il les invitait à lire le verset 112 de la sourate des abeilles. Allant même jusqu'à le censurer.
Sachez qu'un verset dicté par quelqu'un ne peut jamais faire l'objet de censure car cela revient à censurer la parole de Dieu. Même Ben Ali ne se permettait pas cela. Ceux qui le font sont des hypocrites prenant en otage l'Islam qu'ils modèlent à leur guise pour en faire un vecteur d'agressivité et de discorde; contrairement à sa mission première qui appelle à la paix et au pardon.
Voilà aujourd'hui (et même depuis bien longtemps) réalisée la prophétie du verset 112 de la sourate des abeilles au peuple qui a préféré la trahison à la retenue; et la colonisation économique à un état fort qu'il jugeait dictatorial.
Vous voilà bien avec votre démocratie. Celle qui vous ressemble comme deux gouttes d'eaux, celle qui mène à la misère et à la gabegie.
La faim dont a su nous préserver Ben Ali (allant même jusqu'au rayonnement dans le monde et la richesse de notre pays) entraine inéluctablement l'insécurité d'où l'évidence de cette beau verset coranique que vous daignez encore ignorer. Tout cela à cause du manque de "Hamd" et y a-t-il pire manque de "Hamd" que de ne pas estimer à sa juste valeur ses acquis.

LÉON, Min Joundi Tounis Al Awfiya;
Résistant pour une Tunisie respectant l'article 1 de notre Destour de 1956.

VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES (cela fait 15 siècles qu'il est là et 7 années que je vous le répète).
 
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