La sagesse, nécessaire pour comprendre et méditer Coran et Sunna |
| Publié le Lundi 04 Juillet 2016 à 12:20 |
.jpg) L’Islam est une philosophie de vie. Ses deux sources scripturaires, le Coran et la Sunna sont complémentaires. Le Coran est un texte exhaustif et globalisant, qui montre la voie au croyant, le dote d’outils lui permettant de faire face et de résister aux aléas de la vie, outre son aspect prépondérant de code moral, qui enseigne au croyant d’être un Homme de principe, de conviction, et l’incite à faire le bien, à acquérir le savoir, à approfondir ses connaissances et à être entreprenant et actif dans la vie. La Sunna qui s’inspire du Coran, n’est que la concrétisation de ses préceptes et enseignements, à travers la vie, les pratiques, les principes et les comportements du prophète, qui était l’incarnation même du Coran. Son épouse Aïcha disait de lui لقد كان قرآنًا يمشي على الأرضLe Coran englobe deux sortes de versets : les versets, clairs et sans équivoque آيَاتٌ مُّحْكَمَاتٌ qui constituent le fondement même du livre sacré, qui ne peuvent faire l’objet d’interprétation, et d’autres analogues ou semblables وَأُخَرُ مُتَشَابِهَاتٌ, qui peuvent-être soumis à diverses lectures. Les versets clairs et tranchés sont, selon les exégètes, ceux qui font mention du permis الحلال et de l’interdit الحرام, ainsi que des prescriptions religieuses auxquelles le croyant est appelé à se soumettre. Les versets analogues sont ceux qui se confirment les uns, les autres et qui peuvent faire l’objet de différentes interprétations. هُوَ الَّذِي أَنزَلَ عَلَيْكَ الْكِتَابَ مِنْهُ آيَاتٌ مُّحْكَمَاتٌ هُنَّ أُمُّ الْكِتَابِ وَأُخَرُ مُتَشَابِهَاتٌ ۖ فَأَمَّا الَّذِينَ فِي قُلُوبِهِمْ زَيْغٌ فَيَتَّبِعُونَ مَا تَشَابَهَ مِنْهُ ابْتِغَاءَ الْفِتْنَةِ وَابْتِغَاءَ تَأْوِيلِهِ ۗ وَمَا يَعْلَمُ تَأْوِيلَهُ إِلَّا اللَّهُ ۗ وَالرَّاسِخُونَ فِي الْعِلْمِ يَقُولُونَ آمَنَّا بِهِ كُلٌّ مِّنْ عِندِ رَبِّنَا ۗ وَمَا يَذَّكَّرُ إِلَّا أُولُو الْأَلْبَابِ (7) ٱل عمران L’épithète مُّحْكَمَاتٌ, découle du mot الحكمة (sagesse) qui est citée plusieurs fois dans le Coran, celui qui a la sagesse, est doté d’un grand bien, comme le dit ce verset de la sourate al-baqara : يُؤْتِي الْحِكْمَةَ مَن يَشَاءُ ۚ وَمَن يُؤْتَ الْحِكْمَةَ فَقَدْ أُوتِيَ خَيْرًا كَثِيرًا ۗ وَمَا يَذَّكَّرُ إِلَّا أُولُو الْأَلْبَابِ(269) البقرة
La sagesse signifie la réflexion, le bon sens, la rationalité et le discernement. Celui qui la reçoit saurait avoir des positions réfléchies et sensées ; discerner entre le vrai et le faux, et le bien et le mal ; méditer, et comprendre le texte coranique. Ceux qui possèdent la sagesse sont censés suivre l’exemple des prophètes qui l’ont reçue. Dieu dit avoir enseigné la sagesse à Issa, Jésus : وَيُعَلِّمُهُ الْكِتَابَ وَالْحِكْمَةَ وَالتَّوْرَاةَ وَالْإِنجِيلَ (48)
ٱل عمران Et à Dawoud (David)
وَشَدَدْنَا مُلْكَهُ وَآتَيْنَاهُ الْحِكْمَةَ وَفَصْلَ الْخِطَابِ(20)
ص La sagesse doit amener celui qui la reçoit à attester de l’unicité de Dieu, à lui obéir et à suivre ses prescriptions : ذَٰلِكَ مِمَّا أَوْحَىٰ إِلَيْكَ رَبُّكَ مِنَ الْحِكْمَةِ ۗ وَلَا تَجْعَلْ مَعَ اللَّهِ إِلَٰهًا آخَرَ فَتُلْقَىٰ فِي جَهَنَّمَ مَلُومًا مَّدْحُورًا (39)
الإسراء Mais aussi à faire le bien sur terre, à faire siennes les valeurs morales prônées par le Coran et la Sunna, à l’instar de la bienfaisance, de l’humilité, de la patience, de l’amour, de la promotion de la fraternité et de la paix…, et à s’inspirer des enseignements que le Sage Loqman a inculqués à son fils, dans la sourate qui porte son nom : وَلَقَدْ آتَيْنَا لُقْمَانَ الْحِكْمَةَ أَنِ اشْكُرْ لِلَّهِ ۚ وَمَن يَشْكُرْ فَإِنَّمَا يَشْكُرُ لِنَفْسِهِ ۖ وَمَن كَفَرَ فَإِنَّ اللَّهَ غَنِيٌّ حَمِيدٌ (12)
لقمان La sagesse fait que le croyant n’est pas seulement tenu de lire et de réciter le Coran, mais aussi de le comprendre, d'en méditer les versets, et de voir où en est-il dans sa vie et sa conduire par rapport à ses versets : أَفَلَا يَتَدَبَّرُونَ الْقُرْآنَ أَمْ عَلَىٰ قُلُوبٍ أَقْفَالُهَا (24)
محمد Gnet |
Commentaires
Ecrit par Ben Whirlpool 09-07-2016 20:16
"Merci, Dieu, de nous avoir tirés du Néant ! Nous commencions à trouver le temps long..."
Non: si nous avons été créés, nous n'avons pas de reconnaissance à avoir pour cela, parce que l'alternative (ne pas avoir été créés) ne se pose tout simplement pas. Il ne s'agit pas ici de "reconnaissance".
Si (je dis bien "si") nous avons été créés par un "Tout-Puissant", nous constatons que Celui-ci se fait étrangement discret: Il a même fait en sorte, le petit farceur, que nous puissions envisager l'hypothèse qu'Il ne soit pas !!!
Pour cela, il nous a donné la Conscience (la sagesse pour l'article), de façon à ce que nous soyons libres (ie, capables du bien comme du mal).
S'Il a agi ainsi, cela ne peut être que parce qu'il proclame "Qui m'aime, Me suive !"
Ecrit par Tn Fr 05-07-2016 18:31
(Nous avons effectivement donné à Luqman la sagesse : "Sois reconnaissant à Allah, car quiconque est reconnaissant, n'est reconnaissant que pour soi-même; quant à celui qui est ingrat..., En vérité, Allah se dispense de tout, et Il est digne de louange".)
En lisant ce verset que vous avez cité dans l'article, cela m'a rappeler l'importance de la notion de reconnaissance en Islam.
L'Islam, c'est la reconnaissance, et l'ingratitude, c'est la mécréance. Si on me demandait de résumer l'Islam, c'est par ce mot que je le ferai, la reconnaissance.
Au verset 17 de la sourate al A'râf, satan dit:
ثُمَّ لآتِيَنَّهُم مِّن بَيْنِ أَيْدِيهِمْ وَمِنْ خَلْفِهِمْ وَعَنْ أَيْمَانِهِمْ وَعَن شَمَآئِلِهِمْ وَلاَ تَجِدُ أَكْثَرَهُمْ شَاكِرِينَ
(puis je les assaillirai de devant, de derrière, de leur droite et de leur gauche. Et, pour la plupart, Tu ne les trouveras pas reconnaissants.)
L'obéissance en Dieu est exprimé ici par la reconnaissance.
Satan veut éloigner le fils d'Adam de la reconnaissance envers Allah.
Etre reconnaissant envers son Seigneur, c'est accorder toute son attention à ce qu'il nous demande de faire et de ne pas faire, c'est se soumettre à sa volonté.
Car il n'y a pas d'autres choix, c'est Lui qui nous a crée et tout ce qui nous entoure, il n'y a nulle part où aller.
Le défier serait le summum de la bêtise et de l'inconscience, sachant que la mort est inévitable et que la promesse de la résurrection est donnée.