Islam : L’homo œconomicus et le Rizq généré par Dieu !

Publié le Jeudi 30 Juin 2016 à 12:18
L’amour de l’argent et de l’aisance matérielle est bien ancré dans la nature humaine. L’homme est instinctivement attiré par l’argent, le confort et la richesse. La société de consommation érigée en modèle tant dans les pays développés, que dans ceux qui le sont moins, a accru le culte de l’argent, et a produit ce qu’on appelle l’homo œconomicus (l’homme économique). Cela revient à réduire l’homme à un Etre, dont l’objectif central est de satisfaire ses besoins et désirs matériels, et d'améliorer son statut économique.

Autant il n’y a pas de mal en Islam à gagner de l’argent et à s’enrichir à travers les moyens loyaux et licites, autant la manière déloyale et la rivalité malhonnête derrière ce gain est proscrite. Le prophète prévenait les croyants contre les méfaits pouvant découler de l’attirance par la richesse.
"Je ne crains pas pour vous la pauvreté, mais le fait de rivaliser (pour l’enrichissement) qui vous fera courir à votre perte", disait en substance le prophète dans ce hadith :    

فوالله لا الفقر أخشى عليكم ولكن أخشى عليكم أن تبسط عليكم الدنيا كما بسطت على من كان قبلكم فتنافسوها كما تنافسوها وتهلككم كما أهلكتهم

Le Coran évoque l’amour de l’argent et l’attraction des désirs matériels, comme le disent ces versets des sourates el-Fajr et al-Imrane :
وَتُحِبُّونَ الْمَالَ حُبًّا جَمًّا
 الفجر 20

زُيِّنَ لِلنَّاسِ حُبُّ الشَّهَوَاتِ مِنَ النِّسَاءِ وَالْبَنِينَ وَالْقَنَاطِيرِ الْمُقَنطَرَةِ مِنَ الذَّهَبِ وَالْفِضَّةِ وَالْخَيْلِ الْمُسَوَّمَةِ وَالْأَنْعَامِ وَالْحَرْثِ ۗ ذَٰلِكَ مَتَاعُ الْحَيَاةِ الدُّنْيَا ۖ وَاللَّهُ عِندَهُ حُسْنُ الْمَآبِ (14) ۞ قُلْ أَؤُنَبِّئُكُم بِخَيْرٍ مِّن ذَٰلِكُمْ ۚ لِلَّذِينَ اتَّقَوْا عِندَ رَبِّهِمْ جَنَّاتٌ تَجْرِي مِن تَحْتِهَا الْأَنْهَارُ خَالِدِينَ فِيهَا وَأَزْوَاجٌ مُّطَهَّرَةٌ وَرِضْوَانٌ مِّنَ اللَّهِ ۗ وَاللَّهُ بَصِيرٌ بِالْعِبَادِ (15)
آل عمران
Le Coran explique aussi que les tentations terrestres, et tout ce qui a été fait pour rendre la vie attrayante et objet de convoitise, visent à mettre à l’épreuve l’homme, pour voir qui est ce qui accomplit les meilleures actions.  

إِنَّا جَعَلْنَا مَا عَلَى الْأَرْضِ زِينَةً لَّهَا لِنَبْلُوَهُمْ أَيُّهُمْ أَحْسَنُ عَمَلًا (7)
الكهف

La course derrière les envies matérielles risque, si elle n’est pas rationnalisée et encadrée par les règles éthiques, d’aveugler l’homme et de le faire détourner les notions de Hallal (le permis), et de Haram (l’interdit), du licite et de l’illicite, selon la formule : la fin justifie les moyens.

Le Coran dit dans un autre verset de la sourate el-Kahf que l’argent et la progéniture ne sont qu’un ornement de cette vie terrestre, qui est éphémère, ce qui est le mieux récompensé auprès de Dieu, ce sont les bonnes œuvres :

الْمَالُ وَالْبَنُونَ زِينَةُ الْحَيَاةِ الدُّنْيَا ۖ وَالْبَاقِيَاتُ الصَّالِحَاتُ خَيْرٌ عِندَ رَبِّكَ ثَوَابًا وَخَيْرٌ أَمَلًا
(46)
الكهف
D’autres versets des sourates Younes et al-Hadid abondent dans le même sens, et insistent sur le caractère éphémère de la vie, et de ses plaisirs :

إِنَّمَا مَثَلُ الْحَيَاةِ الدُّنْيَا كَمَاءٍ أَنزَلْنَاهُ مِنَ السَّمَاءِ فَاخْتَلَطَ بِهِ نَبَاتُ الْأَرْضِ مِمَّا يَأْكُلُ النَّاسُ وَالْأَنْعَامُ حَتَّىٰ إِذَا أَخَذَتِ الْأَرْضُ زُخْرُفَهَا وَازَّيَّنَتْ وَظَنَّ أَهْلُهَا أَنَّهُمْ قَادِرُونَ عَلَيْهَا أَتَاهَا أَمْرُنَا لَيْلًا أَوْ نَهَارًا فَجَعَلْنَاهَا حَصِيدًا كَأَن لَّمْ تَغْنَ بِالْأَمْسِ ۚ كَذَٰلِكَ نُفَصِّلُ الْآيَاتِ لِقَوْمٍ يَتَفَكَّرُونَ
(24)
يونس

اعْلَمُوا أَنَّمَا الْحَيَاةُ الدُّنْيَا لَعِبٌ وَلَهْوٌ وَزِينَةٌ وَتَفَاخُرٌ بَيْنَكُمْ وَتَكَاثُرٌ فِي الْأَمْوَالِ وَالْأَوْلَادِ كَمَثَلِ غَيْثٍ أَعْجَبَ الْكُفَّارَ نَبَاتُهُ ثُمَّ يَهِيجُ فَتَرَاهُ مُصْفَرًّا ثُمَّ يَكُونُ حُطَامًا وَفِي الْآخِرَةِ عَذَابٌ شَدِيدٌ وَمَغْفِرَةٌ مِنَ اللَّهِ وَرِضْوَانٌ وَمَا الْحَيَاةُ الدُّنْيَا إِلَّا مَتَاعُ الْغُرُورِ
(20)
الحديد

Le gain de l’argent à travers un travail honnête et bien fait, générateur de dignité et d’indépendance financière, de manière à ce que le croyant puisse subvenir à ses besoins, à ceux de ses proches, et d’aider son prochain, est recommandé en Islam et est assimilé à un Jihad : جهاد في سبيل الله

Dieu incite ses sujets à l’action et au travail, et leur enjoint de se lancer dans la quête de subsistance : الرزق

َإِذَا قُضِيَتِ الصَّلَاةُ فَانتَشِرُوا فِي الْأَرْضِ وَابْتَغُوا مِن فَضْلِ اللَّهِ وَاذْكُرُوا اللَّهَ كَثِيرًا لَّعَلَّكُمْ تُفْلِحُونَ (10
الجمعة
هُوَ الَّذِي جَعَلَ لَكُمُ الأَرْضَ ذَلُولاً فَامْشُوا فِي مَنَاكِبِهَا وَكُلُوا مِن رِّزْقِهِ وَإِلَيْهِ النُّشُور15ُ الملك

Il  prévient néanmoins contre le fait de gagner l’argent par des moyens illicites :

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا لَا تَأْكُلُوا أَمْوَالَكُم بَيْنَكُم بِالْبَاطِلِ إِلَّا أَن تَكُونَ تِجَارَةً عَن تَرَاضٍ مِّنكُمْ ۚ وَلَا تَقْتُلُوا أَنفُسَكُمْ ۚ إِنَّ اللَّهَ كَانَ بِكُمْ رَحِيمًا (29)
النساء

Le travail est vivement recommandé pour tout croyant car il est générateur de moyens de subsistance, qui restent tributaire de la volonté d’Allah. Plusieurs versets du Coran parlent de la subsistance, al-Rizq : الرِّزْقَ, que Dieu donne à qui il veut de ses sujets :

قُلْ إِنَّ رَبِّي يَبْسُطُ الرِّزْقَ لِمَنْ يَشَاءُ وَيَقْدِرُ وَلَكِنَّ أَكْثَرَ النَّاسِ لَا يَعْلَمُونَ (36) وَمَا أَمْوَالُكُمْ وَلَا أَوْلَادُكُمْ بِالَّتِي تُقَرِّبُكُمْ عِنْدَنَا زُلْفَى إِلَّا مَنْ آمَنَ وَعَمِلَ صَالِحًا فَأُولَئِكَ لَهُمْ جَزَاءُ الضِّعْفِ بِمَا عَمِلُوا وَهُمْ فِي الْغُرُفَاتِ آمِنُونَ (37) سبأ

قُلْ إِنَّ رَبِّي يَبْسُطُ الرِّزْقَ لِمَنْ يَشَاءُ مِنْ عِبَادِهِ وَيَقْدِرُ لَهُ وَمَا أَنْفَقْتُمْ مِنْ شَيْءٍ فَهُوَ يُخْلِفُهُ وَهُوَ خَيْرُ الرَّازِقِينَ (39) سبأ

يَا قَوْمِ اسْتَغْفِرُوا رَبَّكُمْ ثُمَّ تُوبُوا إِلَيْهِ يُرْسِلِ السَّمَاءَ عَلَيْكُمْ مِدْرَارًا وَيَزِدْكُمْ قُوَّةً إِلَى قُوَّتِكُمْ وَلَا تَتَوَلَّوْا مُجْرِمِينَ (52) هود

Le Coran incite aussi à donner de son argent, à faire l’aumône, à aider les pauvres, un moyen qui permet de fructifier l’argent et qui est largement récompensé auprès de Dieu :

مَنْ ذَا الَّذِي يُقْرِضُ اللَّهَ قَرْضًا حَسَنًا فَيُضَاعِفَهُ لَهُ أَضْعَافًا كَثِيرَةً وَاللَّهُ يَقْبِضُ وَيَبْسُطُ وَإِلَيْهِ تُرْجَعُونَ (245) البقرة

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا أَنْفِقُوا مِمَّا رَزَقْنَاكُمْ مِنْ قَبْلِ أَنْ يَأْتِيَ يَوْمٌ لَا بَيْعٌ فِيهِ وَلَا خُلَّةٌ وَلَا شَفَاعَةٌ وَالْكَافِرُونَ هُمُ الظَّالِمُونَ (254) البقرة

Gnet


 

Commentaires 

 
#8 RE: Islam : L’homo œconomicus et le Rizq généré par Dieu !
Ecrit par Tn Fr     08-07-2016 14:49
@Royaliste,

Une partie minoritaire des versets du coran nécessitent en effet une étude mais l'immense partie qui concerne le sujet de la croyance en Allah, en ses anges, en ses livres, en ses prophètes et au jour de la résurrection sont très claires. Les récits des prophètes et le fait que la désobéissance envers eux entraînent le courroux divin sont aussi clairs.

L'islam est le parachèvement du message divin pour ses créatures, il n'est pas là pour révolutionner quoi que ce soit, il se place dans la continuité du message révélé aux autres prophètes.
Seule la loi (ou charia) diffère entre les messages révélés aux prophètes mais les bases et les fondements restent les mêmes. Et en islam, chacun est capable de saisir qu'il existe cinq piliers dans l'adoration, celui qui s'y tient et les respectent aura certes obtenu la satisfaction de son Seigneur.

Pour la majorité des musulmans, la révélation ne s'arrête pas au coran. La Sunna est une source de loi qui permet d'expliquer plus en détail les grandes lignes tracées par le coran sur certaines questions qui restent ambiguës.

Allah dit sourate an-nahl verset 44 :

وَأَنزَلْنَا إِلَيْكَ الذِّكْرَ لِتُبَيِّنَ لِلنَّاسِ مَا نُزِّلَ إِلَيْهِمْ وَلَعَلَّهُمْ يَتَفَكَّرُونَ
(Et vers toi, Nous avons fait descendre le Coran, pour que tu exposes clairement aux gens ce qu'on a fait descendre pour eux et afin qu'ils réfléchissent.)

Le rôle du Prophète était aussi d'enseigner le coran, de développer ses idées avec plus de détails.
 
 
#7 RE: Islam : L’homo œconomicus et le Rizq généré par Dieu !
Ecrit par Royaliste     07-07-2016 23:30
tout votre argumentaire montre une chose, que le texte coranique n'est pas claire et est ambigu

de la, personnellement, je tire la conclusion que ce texte n'a pas été écrit par la puissance qui a crée a la perfection chaque cellule de mon corps
 
 
#6 RE: Islam : L’homo œconomicus et le Rizq généré par Dieu !
Ecrit par Tn Fr     04-07-2016 18:01
@Royaliste,

Si dans le verset du butin, il est dit clairement
فَأَنّ للَّهِ خُمْسَهُ ولِلرَّسُول
pourquoi cela n'a t il pas été dit aussi clairement dans le verset de l'entretien?
Linguistiquement, il n'y a aucun indice dans le verset permettant de dire à qui cette aumône devait être donnée, donc, il faut revenir à d'autres sources.
Tout d'abord, le coran; Allah dit:
إِنَّمَا الصَّدَقَاتُ لِلْفُقَرَاءِ وَالْمَسَاكِينِ وَالْعَامِلِينَ عَلَيْهَا وَالْمُؤَلَّفَةِ قُلُوبُهُمْ وَفِي الرِّقَابِ وَالْغَارِمِينَ وَفِي سَبِيلِ اللَّهِ وَابْنِ السَّبِيلِ ۖ فَرِيضَةً مِّنَ اللَّهِ ۗ وَاللَّهُ عَلِيمٌ حَكِيمٌ
(Les Sadaqats ne sont destinés que pour les pauvres, les indigents, ceux qui y travaillent, ceux dont les coeurs sont à gagner (à l'Islam), l'affranchissement des jougs, ceux qui sont lourdement endettés, dans le sentier d'Allah, et pour le voyageur (en détresse). C'est un décret d'Allah ! Et Allah est Omniscient et Sage .)

Le Prophète n'avait donc aucun droit sur ce qu'on appelle les "sadaqates".

ُEnsuite, la sunna, qui explique ici clairement que la sadaqa de l'entretien était destinée aux pauvres, Ali l'ayant donné aux pauvres, non au Prophète.

La sunna nous apprend aussi que le Prophète et sa famille avaient interdiction d'accepter l'aumône. Cette interdiction ne peut pas être datée comme vous le dites à moins que vous n'ayez des éléments à nous apporter? Car pour affirmer qu'un texte est abrogé ou abrogeant, il faut recueillir des indices permettant de le dater.

Voici un autre hadith qui vient confirmer l'interdiction:

عن المطلب بن ربيعة أن النبي صلى الله عليه وسلم قال "إن الصدقة لا تنبغي لمحمد ولا لآل محمد، إنما هي أوساخ الناس"

(مسلم)
قال الشوكاني -رحمه الله- : وإنما سميت أوساخاً لأنها تطهرة لأموال الناس ونفوسهم


Les butins de guerre n'ont jamais été destinés à Allah et son prophète uniquement, à aucun moment de l'histoire musulmane.

Le premier verset يَسْأَلُوَنَكَ عَن الأَنْفالِ قُل ِالأَنْفالُ لِلِّهِ والرَّسُولِ
annonce qu'il n'appartient à personne en dehors d'Allah et son Prophète d'attribuer les parts du butin.
Si on revient aux circonstances de révélation, on apprend qu'il y eu une vive divergence entre les combattants musulmans à l'issue de la bataille de Badr pour savoir à qui revenait le butin pris aux mecquois. C'est à ce moment là que le verset a été révélé pour mettre fin à cette discorde
C'est pour cela qu'Allah dit juste après:
يَسْأَلُونَكَ عَنِ الْأَنفَالِ ۖ قُلِ الْأَنفَالُ لِلَّهِ وَالرَّسُولِ ۖ فَاتَّقُوا اللَّهَ وَأَصْلِحُوا ذَاتَ بَيْنِكُمْ

Les sources historiques provenant de la sunna nous en apprennent énormément sur ce qui s'était passé lors de cette querelle:
ففي «صحيح مسلم» ، و«جامع الترمذي» عن سعد بن أبي وقاص قال : «لما كان يوم بدر أصبت سيفاً لسعيد بن العاصي فأتيتُ به النبي صلى الله عليه وسلم فقلت نفلْنيهِ ، فقال : ضعه ( في القَبَض ) ، ثم قلت : نفلنيه فقال ضعْه حيثُ أخذته ، ثم قلت : نفلنيه فقال : ضعه من حيث أخذته ، فنزلت { يسألونك عن الأنفال } »

عن عبادة بن الصامت ، أنه سئل عن الأنفال فقال : فينا معشر أصحاب بدر نزلتْ حين اختلفنا في النفل يوم بدر فانتزعه الله من أيدينا حين ساءت فيه أخلاقُنا فرده على
رسوله فقسمه بيننا على بواء يقول على السواء

Le Prophète, avec ce premier verset, avait le droit de partager le butin aux guerriers comme il le désirait mais certainement pas se l'accaparer pour lui-même. Repartir avec le butin est complètement impensable au regard de la pauvreté des guerriers de l'époque et le besoin dans lequel ils étaient, et surtout la véhémence avec laquelle ils réclamaient leur dus au Prophète.
وَمَا كَانَ لِنَبِيٍّ أَن يَغُلَّ وَمَن يَغْلُلْ يَأْتِ بِمَا غَلَّ يَوْمَ الْقِيَامَةِ ثُمَّ تُوَفَّى كُلُّ نَفْسٍ مَّا كَسَبَتْ وَهُمْ لاَ يُظْلَمُونَ
(Un prophète n'est pas quelqu'un à s'approprier du butin. Quiconque s'en approprie, viendra avec ce qu'il se sera approprié le Jour de la Résurrection . Alors, à chaque individu on rétribuera pleinement ce qu'il aura acquis. Et ils ne seront point lésés.)

Ensuite est venu le deuxième verset codifiant définitivement le partage du butin:

وَاعْلَمُواْ أَنَّمَا غَنِمْتُم مِّن شَيْءٍ فَأَنَّ لِلّهِ خُمُسَهُ وَلِلرَّسُولِ وَلِذِي الْقُرْبَى وَالْيَتَامَى وَالْمَسَاكِينِ وَابْنِ السَّبِيلِ إِن كُنتُمْ آمَنتُمْ بِاللّهِ وَمَا أَنزَلْنَا عَلَى عَبْدِنَا يَوْمَ الْفُرْقَانِ يَوْمَ الْتَقَى الْجَمْعَانِ وَاللّهُ عَلَى كُلِّ شَيْءٍ قَدِيرٌ

1/5 du butin destiné à cinq catégories de personnes, dont le Prophète,
4/5 aux combattants. (une part revenant aux fantassins, et trois parts pour les cavaliers: dont deux pour le combattant et une pour l'entretien du cheval).

Toute la vie du Messager de Dieu (sws) témoigne de son honnêteté et de sa générosité. Nabil Lûqa Bébâwi, chrétien orthodoxe de confession, docteur en économie et en droit (il a obtenu un doctorat en études islamiques à l'université islamique du Caire à Al-Azhar), fait le constat suivant dans son livre "Muhammad : Le Prophète calomnié" :

«Les guerres menées par le Prophète (sws) avaient-elles pour seule fin l'acquisition d'un butin ?

Les orientalistes prétendent que les guerres menées par le Prophète(sws) avaient pour seule fin l'acquisition d'un butin. Comment les orientalistes peuvent-ils croire cela, alors qu'au moment du décès du Prophète (sws), on trouva ce qui suit :

1 - Le Prophète (sws) décéda le lundi 12 Rabih 1er de l'an 11 de l'hégire, soit de l'an 632 grégorien. Tout ce qui était retrouvé, à ce moment, en sa possession était sept dinars dont il avait fait l'aumône aux nécessiteux, la veille, au moment où il s'était réveillé d'une absence due à la fièvre et s'était dirigé vers la mosquée pour y faire la prière, en compagnie d'Abû Bakr al Siddîq. Cela signifie qu'il décéda sans laisser un seul dinar, alors même qu'il était le guide de la plus grande nation de la péninsule arabique... Que répondre à ces orientalistes, affabulateurs et remplis de haine envers le Prophète (sws), eux qui ont ébruité à tous les coins du monde que les batailles du Prophète (sws) avaient pour seule fin d'amasser des gains et des biens ? Où sont ces biens ? Il ne laissa même pas sept dinars restants à ses épouses, mais les donna aux nécessiteux.

2- Tout ce que le Prophète (sws) fut sa mule blanche nommée al-Qaswâ'. Il ne laissa dans sa succession ni argent, ni monture, ni palmier. Ses armes étaient gagées par un créancier juif pour quelques dinars, dont lui et ses épouses avaient besoin. Le Prophète (sws) laissa même sa terre aux passants dans le besoin. Il décéda sans laisser aucun testament, car il ne possédait rien. Les demeures dans lesquelles il vivait était faites de terre et leur toit, de branches de palmiers... Ne pouvait-on pas témoigner d'une vie désintéressée, pour démentir cette allégation des orientalistes et affirmer que le Prophète (sws) s'était consacré à la propagation du message de l'Islam ?»
Source : Nabil Lûqa Bébâwi, Muhammad (saws) : le Prophète calomnié, éditions ALBOURAQ, p. 137-138
 
 
#5 RE: Islam : L’homo œconomicus et le Rizq généré par Dieu !
Ecrit par Royaliste     04-07-2016 13:01
1- soit, mais quand le texte dit بين يدي نجواكم, il est claire qu'il ne parle pas des pauvres

2-oui, quand il n'y avait plus personne qui venait poser des questions, une ayat est venu abroger la premiere. de meme l'interdiction de la sadaqa a la famille du prophéte est venu bien aprés dans le temps.

Avec le temps, les musulmans sont devenus militairement fort et ont commencé les conquétes et les butins, et il faut rappelez que le butin de guerre n'etait pas interdit a la famille du prophéte... bien au contraire...ils etaient exclusivement réservés a D.eu et son prophéte:

يَسْأَلُوَنَكَ عَن الأَنْفالِ قُل ِالأَنْفالُ لِلِّهِ والرَّسُولِ

et ensuite, avec le temps et les combats il y avait encore plus d'argent en jeu et une autre ayat est venu redistribuer les gains:
واعْلَمُوا أنَّما غَنِمتُمْ مِنْ شَيءٍ فَأَنّ للَّهِ خُمْسَهُ ولِلرَّسُول ولِذي القُرْبَى واليَتامَى والمَساكِيْنِ وابَّنِ السَّبِيْلِ) (الأنفال 41)

4- c'est une facon de voir les choses
 
 
#4 RE: Islam : L’homo œconomicus et le Rizq généré par Dieu !
Ecrit par Tn Fr     02-07-2016 12:49
@Royaliste,

1-Le verset n'indique aucunement que l'aumône doit être acquittée au Prophète.

2-Mais comme je vous l'ai expliqué, le Prophète et sa famille ont interdiction de recevoir des aumônes. C'était une chose établie clairement chez les compagnons, d'où l'étonnement du Prophète:
أَمَا شَعَرْتَ أَنَّا لَا نَأْكُلُ الصَّدَقَةَ ؟
ou dans une autre version:
ألم تعلم أنا لا نأكل الصدقة؟
(Ne sais-tu pas que nous ne mangeons pas de ce qui provient des aumônes?)

Sauf pour al Hassan qui ne savait pas puisqu'il était encore qu'un enfant.

3-Il est rapporté en effet que Ali est le seul à avoir appliqué cette loi et qu'il a donné cette aumône aux pauvres avant de s'entretenir avec le Prophète:

ولم يعمل بها غير علي (عليه السلام)، كان معه دينار فباعه بعشرة دراهم، وأعطاه المساكين وسأل منه صلى الله عليه وآله عشر مسائل، أولها: قال: (يا رسول الله، كيف أدعو الله ؟ قال: بالصدق والوفاء، الثاني: قال: ما اسأل الله ؟ قال: العافية، الثالث: ما اصنع لنجاتي ؟ قال: كل حلالا، وقل صدقا).... الخبر.

Il est ridicule de penser que le Prophète cherchait à spolier les croyants alors qu'il était le plus généreux d'entres eux.

4-Il y a dans le coran des milliers de versets clairs qui enseignent les fondements de cette religion, ils suffisent amplement à saisir le message de Dieu.
Et il est facile de comprendre qu'il existe des versets qui s'adressent uniquement aux gens de l'époque comme ce verset qui commande aux musulmans de s'acquitter d'une aumône avant de s'entretenir avec lui.
Seuls ces versets nécessitent qu'on revienne aux circonstances de révélation pour comprendre dans quel contexte ils ont été révélés.
Dieu a voulu que la révélation du Coran accompagne la vie du Prophète et des compagnons pendant 23 ans, il y a donc forcément des versets à portée plus réduite que d'autres. Mais les autres versets à portée universelle suffisent amplement à comprendre le message de Dieu.
C'est ce que dit Allah au début de Sourate al Imran:
هُوَ الَّذِي أَنزَلَ عَلَيْكَ الْكِتَابَ مِنْهُ آيَاتٌ مُّحْكَمَاتٌ هُنَّ أُمُّ الْكِتَابِ وَأُخَرُ مُتَشَابِهَاتٌ
 
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