Islam : Dieu ne peut être adoré par l’ignorance, mais par le savoir

Publié le Lundi 29 Mai 2017 à 08:16
L’Islam, ennemi désigné du monde occidental en ce 21ème siècle, continue à être attaqué, et critiqué sans que les siens, les musulmans ne soient capables de le défendre, et de le présenter sous son vrai jour, en tant que religion prônant modération, tolérance et  juste milieu.

La crise de l’Islam s’inscrit dans une crise encore plus globale et profonde, celle du monde contemporain. Une crise aux multiples facettes identitaire, morale,  politique, économique, sociétale, environnementale et civilisationnelle. Laquelle se traduit par la montée des peurs, le repli sur soi et le rejet de l’autre, à travers une confrontation entre deux notions : l’identité et l’altérité, le moi et l’autre. L’autre qui cristallise peur, méfiance et défiance, n’est autre que le musulman ; objet de tous les amalgames et toutes les discriminations, réduit, qu’il est à un être de seconde zone, acculé à se défendre et à se déculpabiliser en permanence des accusations de fanatisme, d’extrémisme et de radicalisme qui lui collent à la peau.

 La troisième des religions monothéistes,  apparue il y a plus de 14 siècles, à travers une révélation du Coran au prophète Mohamed  alors qu’il avait 40ans, d’abord à la Mecque, puis à Médine, est, aujourd’hui en rupture avec le Judaïsme et le christianisme, les deux religions abrahamiques qui l’ont précédée.

Le Coran est venu pourtant conforter et compléter les livres qui lui sont antérieurs la Torah révélée à Moussa (Moïse), l’Evangile  à Issa (Jésus), le Zabur à Daoud (David), tout en gardant une prééminence, ce qui fait de l’Islam la religion prescrite à l’humanité tout entière et acceptée par Allah. Celui qui suit une religion autre que l’Islam ne sera point agréé et sera le jour du jugement dernier, parmi les perdants, comme l’atteste ce verset  de la sourate al-Imran :

ومَنْ يَبْتَغِ غَيْرَ الإسلام دِيناً فَلَنْ يُقْبَلَ مِنْهُ وَهُوَ فِي الْآخِرَةِ مِنَ الْخَاسِرِينَ
آل عمران:85

Le prophète Mohamed a apporté un message  à l’humanité, وَمَا أَرْسَلْنَاكَ إِلَّا رَحْمَةً لِّلْعَالَمِينَ، الأنبياء107   celui de l’Islam, qui est une législation complète régissant la vie et la religion, le matériel et le spirituel. Mohamed est-il aussi venu pour parachever les bons comportements : إنما بعثت لأتمم مكارم الأخلاق

Pour contribuer à la compréhension de l’Islam et à la clarification de son message, Gnet vous propose, pour la deuxième année consécutive, un spécial Ramadan 1438, à travers le Coran et la Sunna, partant du Hadidh du prophète " بلغوا عني ولو آية ", qui induit la responsabilité pour chaque musulman de transmettre ne serait-ce qu’un verset, un hadith (parole prophétique), et le peu de connaissances qu’il détient sur cette religion.

Le savoir a une place cardinale dans la religion musulmane, étant donné que le premier verset révélé au prophète est Iqraa "lis". Aussi on ne peut adorer Dieu que par le savoir, الله يعبد بالعلم و لايعبد بالجهل, comme le dit le penseur et écrivain égyptien Moustafa Mahmoud : tu ne peux être pieux que par le savoir, Allah ne peut être adoré par l’ignorance : لن تكون متدينا إلا بالعلم ...فالله لا يعبد بالجهل”.

L’acquisition du savoir et sa diffusion est une obligation pour le musulman, et n’est pas l’apanage des seuls savants et oulémas, d’où l’intérêt à ce que tout un chacun s’inscrive dans cette démarche, s’empare de sa religion, en commençant par s’initier à ses préceptes et enseignements, à les comprendre, à s’en imprégner et puis à les transmettre. Plus cet effort est intense et généralisé, mieux on arrive à débarrasser l’Islam des a priori, préjugés et idées erronées dont il a tant pâti et qui en ont brouillé le message aussi bien auprès des musulmans que des non musulmans, et à le rétablir dans sa grandeur, son humanisme et son infinité.  Le Ramadan, un mois de spiritualité et de recueillement, nous aide dans cette entreprise exaltante, mais ô combien laborieuse. 
Gnet