"Il n’y a pas d’extrêmes en Tunisie", selon le responsable de transition US

Publié le Vendredi 14 Octobre 2011 à 16:19
De gauche à droite : Gordon Gray et William B. Taylor. Chargé par Hillary Clinton, chef de département d'Etat, de superviser la transition dans les pays du printemps arabe, William B. Taylor est le énième responsable américain à se rendre en Tunisie. Comme tous ceux qui l’ont précédé, il est venu affirmer" le soutien total des Etats-Unis au processus de transition en Tunisie".

"La Tunisie a un potentiel pour être le pays qui va réussir, et mettre en œuvre un modèle pour les autres pays en cours de transition, dit le responsable américain, en faisant remarquer que le processus sera difficile ;  "il y a des défis à relever". "Le passage d’une dictature, d’un régime autocratique vers des élections libres prouvera que les Tunisiens forment  un peuple ouvert qui mérite ce changement", déclare-t-il lors d’un point de presse tenu ce matin au siège de l’ambassade des Etats-Unis à Tunis.

Le rôle de ce nouveau bureau de transition créé au sein du département d’Etat est d’apporter son total soutien au processus de transition dans les pays de l’Afrique Nord et du Moyen-Orient. Le responsable américain se défend de toute ingérence américaine dans les affaires intérieures de la Tunisie. "Nous soutenons le processus qui va mener à des élections libres et transparentes, sans aucune interférence. C’est la décision des Tunisiens que de choisir leurs dirigeants, ce n’est pas la décision des Américains".

Le coordinateur Spécial pour la Transition se dit impressionné par la préparation des Tunisiens pour les élections. "A l’instar des pays démocratiques et des Etats-Unis, la Tunisie a accepté de recevoir des observateurs internationaux, car elle a confiance dans sa capacité d’organiser des élections libres et transparentes". "Lorsque l’ambassadeur Gray va rédiger ses rapports, il dira que ces élections se sont bien déroulées et que la voix du peuple a été entendue", prédit-il.

"Les Etats-Unis vont affecter 130 observateurs pour superviser le déroulement des élections en Tunisie dont 50 du centre Carter et 80 de deux autres organisations. Par ailleurs, deux membres du congrès vont faire partie d’une mission d’observation de l’OSCE (l’organisation pour la sécurité et la coopération en Europe). Il y aura d’autres missions d’observateurs d’autres pays pour répondre au souhait du peuple tunisien que ces élections se déroulent dans la liberté et la transparence", indique-t-il. "Le fait qu’il y ait des élections libres est important tant pour l’intérêt de la Tunisie, que celui des Etats-Unis".

William B. Taylor a fait son mea culpa au nom des Etats-Unis. "Les actions menées en Irak et en Afghanistan ont été très difficiles. Les Etats-Unis ont appris des choses, nous avons commis quelques erreurs, nous n’avons pas été tout à fait parfaits. Parmi les leçons que nous avons tirées de nos erreurs et qu’il est important qu’un pays et un peuple prennent leur propre décision". "L’ambassadeur Gray va travailler avec le gouvernement issu des élections. Nous n’allons pas nous immiscer dans les affaires intérieures de la Tunisie", martèle W.B Taylor.

"C’est la décision du peuple tunisien que de choisir ses dirigeants. Ce n’est pas notre affaire que de pousser vers qui va diriger la Tunisie, qui sera dans la constituante ou qui fera coalition avec qui", laisse-t-il entendre. "Nous savons d’emblée que quelques partis vont avoir des coalitions et plus de voix que d’autres, ce n’est pas notre affaire de dire que c’est bon ou mauvais. S’il n'y a  pas violence et corruption et si les élections sont libres et transparentes, nous travaillerons confortablement avec la constituante issue du scrutin".

William B. Taylor se dit étonné de constater qu’il n’y a pas d’extrêmes en Tunisie des deux côtés. "Les gens avec qui j’ai discuté sont tolérants, ouverts et modérés. J’ai écouté des partis de tous les horizons. J’étais impressionné par la sincérité des représentants des différents partis qu’ils soient islamistes ou autres. Nous soutenons des partis islamistes, libres et laïcs. Le fait qu’il existe 110 partis en Tunisie montre qu’il y a plusieurs points de vue et opinions".

L’ambassadeur Gray abonde dans le même sens, pour affirmer "le soutien des Etats-Unis d’un processus transparent, libre et crédible". "Le peuple tunisien a une opportunité et une responsabilité d’aller voter le 23 octobre. Les Tunisiens doivent faire entendre leur voix, la démocratie ne peut marcher que si tous les Tunisiens participent, c’est ainsi que la Tunisie sera mise sur la bonne voie".

Interrogé sur l’opportunité de la visite de Béji Caïd Essebsi en ce moment précis aux Etats-Unis, le responsable américain rétorque : "Nous avons été contents d’accueillir le Premier ministre, Béji Caïd Essebsi, aux Etats-Unis, nous avons voulu ainsi exprimer notre soutien à la Tunisie. Le prochain gouvernement sera aussi bien accueilli à Washington, tout autant que le gouvernement suivant qui sera issu des élections tenues dans le cadre de la nouvelle constitution. Nous allons continuer à soutenir cette transition, autant que nous pouvons".

"Le rôle du bureau de transition est de rassembler les efforts des Agences de Washington qui sont en train de soutenir la Tunisie dont l’USAID. Il  permettra la présence du corps de la paix en Tunisie. Les fonds sont déjà alloués pour ce faire, nous sommes  en train de repérer les volontaires pour venir travailler en Tunisie. Nous avons mis en place un fond d’entreprenariat qui permettra aux Tunisiens et Américains du secteur privé de lancer des entreprises sur le marché tunisien. Les PME américaines qui le souhaitent peuvent venir en Tunisie, employer des Tunisiens, et produire pour le marché tunisien. Il y a des projets spéciaux qui sont soumis au congrès, et seront approuvés, selon toute vraisemblance, dans les six prochaines semaines, sinon dans deux mois", dit-il.

"A l’instar des Etats-Unis, la Tunisie connait des problèmes budgétaires. Nous allons aider le gouvernement tunisien à contracter des crédits auprès des instances internationales, car nous avons notre mot à dire là-dessus", fait-il savoir. Et d'ajouter : "La Tunisie a été conviée et acceptée par la fondation défi du millénaire, une fondation qui soutient les pays en voie de développement, et qui veulent développer leur capacité à une meilleure gouvernance".

Outre Tunis, le responsable américain s’est rendu à Kairouan et a longuement discuté avec des Tunisiens "ceux qui ont été témoins de la révolution".
H.J.


 

Commentaires 

 
+1 #20 @realiste
Ecrit par Mouwaten     18-10-2011 11:25
Vas te soigner
 
 
-3 #19 contre
Ecrit par realiste     18-10-2011 11:23
contre et tjr contre
Afak c'est l'avenir
Pdm la modernité
Pdp la lutte
Le pôle destourien La construction
Takatol L'énigme
Cpr L'illusion
Ennahdha La tromperie
L'AVENIR de la Tunisie est dans la MODERNITE, la CONSTRUCTION et la LUTTE sans ILLUSION ni TROMPERIE. Toute l'ENIGME est là

donc moin de cheveux plus de cervaile welfehem yefhem
 
 
-1 #18 Realiste inti fehem koll chay
Ecrit par xerus40     17-10-2011 18:00
Juste un mot à "realiste" ...Klemek s7i7 et min samim el we9aa :))
 
 
+3 #17 responsabilité
Ecrit par Le Baron     17-10-2011 10:20
de plus en plus le constat est bien claire en Tunisie le citoyen ne s'assume pas il se dit musulman il ne fait rien pour corroborer ses dires son comportement n'a rien a voir avec les valeurs que transite l'islam ,il se dit moderniste démocrate la non plus aucune fait que des paroles (anarchie,individualisme,aucun e morale...)
depuis quelques temps on nous parle de valeurs :liberté,dignité... mais avant tout cela le tunisien doit prendre ses responsabilité et agir au lieu de parler.
juste un point en ce qui concerne les extrémistes de tous bords en Tunisie je pense que leur nombre est non significatif par rapport a la population local et ces personnes n'auront aucun impact sur les élections et l’itinéraire démocratique en Tunisie
 
 
-1 #16 kol chay hram
Ecrit par realiste     17-10-2011 09:37
brabi je voulais dir kelke chose
se qui c passé elberah aprés la manifestation contre islamiste fama jme3a jew bethema pour contre nous fi mohamed5
et ils on voulu nous attaqué vous me critiqué tjr paske je ss tjr et encore contre les salafistes dite moi comment faire pour trouvé un terrain d'entente avec eux c gents veulent avec la force nous attaqué
ekbal ken kol chay mamnou3 tawa wala kol chay hram eblech biha hal révolution
on est tous musulman pas tous mais il ya 95% des tunisien son musulman année 2009
donc on est pas contre islam bel3aks ama on est contre tu nous oblige soit faire une barbe soit noktlouk
elberah eysihou wey3aytou ya kafara et mojrmine etkoul bech ya3mlou harb et le pire kalek damek w3arthek wflousek ehlel wkayed 3al islem
walahi c dificile de le dire mais ken el eslem howa serket la3bed wkatlhom wnestaf3el fi 3arth giri je serai plus fiére que je ss musulman
tt le monde connai trés bien que c pas vrai islem c dine etasemoh wbel3aks yenheik 3al machekel
bon eli enheb enkoulou eli chtar hal les salafiste pour moi c le désespoire total mechikhat wmejaw
je vous dit prkoi khater puisque c gents la ma3andhomch eflous bech yokhrjou yashrou ma3andhomch les moyens bech yokhrjou m3a bnet wma3andhomch mostakbel
donc il leur reste un seule espoir eli howa rabi
mais sadkouni ken etjib wehed menhom puisque eli ya3mlou fih mahouch 3an kane3a et tu lui propose bnet chrab sahriet eflous walahi la3dim maykhali eli wrah weli kodemou weywali eybi3 fechrab fi darhom
benesba lel niveau intel emtehom non seulment firen habs c pour sa qu'il sont pré a tt faire meme de tué khater en fin de compte ma3andou mayakhserou en plus hata bech tahki m3ah mokhou ferag
je ss contre les extremiste et je le serra tjr et taux ou tard firene elhabs bech tarja3 lel habs avec un dictateur ou pas
 
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